252 RECUEIL DES LETTRES
’ " d’apparence que le prince Charles imite la retraite
des dix mille du maréchal de Bellîsle. Le pain
n’est pas à bon marché dans votre armée de Vest-
phalie. Vous me croyez un auteur tragique, et je
ne suis qu’un gazetier Mon très-cher ange, je vous
aime de tout mon cœur, et je me dépite bien souvent
d’être si loin de vous.
LETTRE CXLI.
A M. LE MARECHAL DUC DE RICHELIEU.
Aux Délices, 2 de juillet.
Qui ! moi, que je me donne avec mon héros le
ridicule de parler de ce qui n’est pas de mon métier ?
non assurément, je n’en ferai rien. Si vous avez envie
d’avoir le modèle en questiôn, envoyez vos ordres.
Faites prier de votre part, ou Florian ou Monsigni,
de l’académie des sciences, de venir chez vous. Tous
deux ont travaillé à cette machine. Elle est toute
prêté. C’est à mon héros à en juger. Et ce n’est pas à
moi chétif à l’ennuyer par des explications qui ne
donnent jamais une idée nette. Il n’y a que les yeux
qui puissent bien comprendre les machines.
Vous avez, sans doute, Monseigneur, tous les
détails de la bataille donnée le 18 en Bohème , et de
la sortie exécutée le 21 par le prince Charles. Il
paraît qu’on peut battre lesPrusticns sans le secours
d’une nouvelle machine. Mais, malgré les vingt-deux
postillons sonnans du cor à Vienne , et malgré les
cent bouches de la renommée, on ne voit pas encore
’ " d’apparence que le prince Charles imite la retraite
des dix mille du maréchal de Bellîsle. Le pain
n’est pas à bon marché dans votre armée de Vest-
phalie. Vous me croyez un auteur tragique, et je
ne suis qu’un gazetier Mon très-cher ange, je vous
aime de tout mon cœur, et je me dépite bien souvent
d’être si loin de vous.
LETTRE CXLI.
A M. LE MARECHAL DUC DE RICHELIEU.
Aux Délices, 2 de juillet.
Qui ! moi, que je me donne avec mon héros le
ridicule de parler de ce qui n’est pas de mon métier ?
non assurément, je n’en ferai rien. Si vous avez envie
d’avoir le modèle en questiôn, envoyez vos ordres.
Faites prier de votre part, ou Florian ou Monsigni,
de l’académie des sciences, de venir chez vous. Tous
deux ont travaillé à cette machine. Elle est toute
prêté. C’est à mon héros à en juger. Et ce n’est pas à
moi chétif à l’ennuyer par des explications qui ne
donnent jamais une idée nette. Il n’y a que les yeux
qui puissent bien comprendre les machines.
Vous avez, sans doute, Monseigneur, tous les
détails de la bataille donnée le 18 en Bohème , et de
la sortie exécutée le 21 par le prince Charles. Il
paraît qu’on peut battre lesPrusticns sans le secours
d’une nouvelle machine. Mais, malgré les vingt-deux
postillons sonnans du cor à Vienne , et malgré les
cent bouches de la renommée, on ne voit pas encore