DE M. DE VOLTAIRE,
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jusqu’à la bataille deFontenoi. C’est un tilsu informe --
de quelques-unes de mes minutes dérobées et impri- 115 '
niées par des hommes également ignorans. Les inter-
polations, lesomissions, les méprises , les mensonges
y sont sans nombre. L’éditeur ne sait seulement pas
le nom des personnes et des pays dont il parle; et,
pour remplir les vides du manuscrit, il a copié,
presque mot à mot, près de trente pages du Siècle
de Louis XIF. Je ne puis mieux comparer cet,
avorton qu’à cette Histoire universelle que Jean
Néauime imprima sous mon nom, il y a quelques
années. Je sais que tous les gens de lettres de Paris
ont marqué leur juste indignation de ces procédés.
Je sais avec quel mépris et avec quelle horreur on
a vu les notes dont un éditeur a défiguré le Siècle
de Louis XIV. Je dois m’adresserà vous, Meilleurs,
dans ces occasions, avec d’autant plus de con-
fiance que je n’ai travaillé, comme vous, que pour
la gloire de ma patrie, et quelle serait ssétrie par ces
éditions indignes si elle pouvait l’être.
Je ne vous parle point, Meilleurs, de je ne sais
quel poème entièrement défiguré, qui paraît aussi
depuis peu. Ces œuvres de ténèbres ne méritent pas
d’être relevées, et ce serait abuser des bontés dont
vous m’honorez; je vous en demande la continua-
tion.
Je suis avec un très-profond respect, etc.
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jusqu’à la bataille deFontenoi. C’est un tilsu informe --
de quelques-unes de mes minutes dérobées et impri- 115 '
niées par des hommes également ignorans. Les inter-
polations, lesomissions, les méprises , les mensonges
y sont sans nombre. L’éditeur ne sait seulement pas
le nom des personnes et des pays dont il parle; et,
pour remplir les vides du manuscrit, il a copié,
presque mot à mot, près de trente pages du Siècle
de Louis XIF. Je ne puis mieux comparer cet,
avorton qu’à cette Histoire universelle que Jean
Néauime imprima sous mon nom, il y a quelques
années. Je sais que tous les gens de lettres de Paris
ont marqué leur juste indignation de ces procédés.
Je sais avec quel mépris et avec quelle horreur on
a vu les notes dont un éditeur a défiguré le Siècle
de Louis XIV. Je dois m’adresserà vous, Meilleurs,
dans ces occasions, avec d’autant plus de con-
fiance que je n’ai travaillé, comme vous, que pour
la gloire de ma patrie, et quelle serait ssétrie par ces
éditions indignes si elle pouvait l’être.
Je ne vous parle point, Meilleurs, de je ne sais
quel poème entièrement défiguré, qui paraît aussi
depuis peu. Ces œuvres de ténèbres ne méritent pas
d’être relevées, et ce serait abuser des bontés dont
vous m’honorez; je vous en demande la continua-
tion.
Je suis avec un très-profond respect, etc.