IgZ RECUEIL DES LETTRES,
que Genève, mais il y a apparence qu'il prendrait
W- mal son temps. A l’égard du philosophe un peu
plus dur, dont vous me parlez, je crois qu’il ne
sera heureux ni sur les bords de la Sprée, ni sur
les bords de la Seine. On dit que ce n'est pas
chose aisée d’être heureux: Ulubris, efthic. Je ne
reçois que des lettres remplies d’indignation et de
mépris pour ces insolens Mémoires de madame de
Maintenon. Je vous avoue que c’est une elpèce de
livre toute neuve. Le faquin parle de tous les grands-
hommes, de tous les princes, comme s’il avait vécu
familièrement avec eux, et débite ses impostures avec
un air de confiance, de hauteur, de familiarité, de
plaisanterie , qui en imposera aux barons allemands
et aux lecteurs du Nord. On me conseille de le
confondre dans quelques notes, au bas des pages du
Siècle de Louis XIV qu’on réimprime avec l’Histoire
■générale.
c
Si les Mémoires de ce Conac sont imprimés, je
vous prie de me les envoyer. Vous avez la voie sûre
de M. Bouret. Puis-je m’adresser à vous , mon ancien
ami, pour les livres que vous jugerez dignes d’être
lus? Vous m’aviez promis les deux sermons de
Lambert.
Je ne vous ai point envoyé l'énorme édition des
Cramer, parce que j’ai jugé que vous auriez prefque
en même temps celle de Paris; cependant, si vous
en êtes curieux, je vous la ferai tenir. Il y a bien
des fautes; je suis aussi mauvais correcteur d impri-
merie que mauvais auteur. Intereà vais et scribe,
amjce, amico veterL
que Genève, mais il y a apparence qu'il prendrait
W- mal son temps. A l’égard du philosophe un peu
plus dur, dont vous me parlez, je crois qu’il ne
sera heureux ni sur les bords de la Sprée, ni sur
les bords de la Seine. On dit que ce n'est pas
chose aisée d’être heureux: Ulubris, efthic. Je ne
reçois que des lettres remplies d’indignation et de
mépris pour ces insolens Mémoires de madame de
Maintenon. Je vous avoue que c’est une elpèce de
livre toute neuve. Le faquin parle de tous les grands-
hommes, de tous les princes, comme s’il avait vécu
familièrement avec eux, et débite ses impostures avec
un air de confiance, de hauteur, de familiarité, de
plaisanterie , qui en imposera aux barons allemands
et aux lecteurs du Nord. On me conseille de le
confondre dans quelques notes, au bas des pages du
Siècle de Louis XIV qu’on réimprime avec l’Histoire
■générale.
c
Si les Mémoires de ce Conac sont imprimés, je
vous prie de me les envoyer. Vous avez la voie sûre
de M. Bouret. Puis-je m’adresser à vous , mon ancien
ami, pour les livres que vous jugerez dignes d’être
lus? Vous m’aviez promis les deux sermons de
Lambert.
Je ne vous ai point envoyé l'énorme édition des
Cramer, parce que j’ai jugé que vous auriez prefque
en même temps celle de Paris; cependant, si vous
en êtes curieux, je vous la ferai tenir. Il y a bien
des fautes; je suis aussi mauvais correcteur d impri-
merie que mauvais auteur. Intereà vais et scribe,
amjce, amico veterL