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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Soixantieme = Recueil Des Lettres, Tome V): Juillet 1755-1758 — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1789 [VD18 90793439]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49806#0174
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166 RECUEIL DES LETTRES
---— les noms, je pourrais bien vous l’envoyer, et vous
J 7$ jugeriez si elle est plus présentable que le Botoniate.
11 faudrait, je crois , changer les noms, pour ne pas
révolter les Duménil et les Gaujfin-, mais il faudrait
encore plus changer les choses.
Le roi de Prulse est plus expéditif que moi. Il se
propose de tout finir au mois d’octobre, de forcer
l'auguste Mane-Théresc de retirer ses troupes, de
faire signe à l’autocratrice de toutes les Russies de
ne pas faire avancer ses Rusfes , et de retourner faire
jouer à Berlin un opéra qu’il a déjà commencé. Ses
soldats, en ce cas, reviendront gros et gras de la
Saxe , où ils ont bu et mangé comme des affamés.
Mon cher ange , quelle est donc votre idée avec
le vainqueur de Mahon ? Il faut d’abord que ces
frères Cramer impriment les sottises de l’univers en
sept volumes; et ces sottises pourront encorsi scan-
daliser bien des sots. Il faut, en attendant, que je
reste dans ma très-jolie, très-paisible et très-libre
retraite. M. le comte de Grammont , qui est ici à la
suite de Tronchin., disait hier , en voyant ma terrasse,
mes jardins , mes entours , qu’il ne concevait pas
comment on en pouvait sortir. Je n’en sortirais ,
mon divin ange , que pour venir palier quelques
mois d’hiver auprès de vous. Je n’ai pas un pouce de
terre en France ; j’ai fait des dépenses immenses à
mes hermitages sur les bords de mon lac ; je suis
dans un âge et d’une santé à ne me plus transplanter.
Je vous répète que je ne regrette que vous , mon
cher et respectable ami. Les deux nièces vous font
les plus tendres compümens.
 
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