DE M. DE VOLTAIRE. 14;
LETTRE LXXXL
A M. D’ETALLONDE DE M 0 R I V A L.
12 de décembre.
Un vieux malade de quatre-vingts ans a reçu,-—
Monsieur, votre lettre du 23 de novembre , etsurle I772’
champ j’ai remercié le roi de Prusse de ce qu’il voulait
bien penser à vous. J’ai pris la liberté de lui dire com-
bien vous méritez d’être avancé , et que sa gloire est
intéressée à réparer les abominables injustices qu’on
vous a faites en France. Le mot d’injustice même est
trop faible; je regarde cette atrocité comme un grand
crime , et tous les hommes éclairés pensent comme
moi.
Je suppose que vous m’avez écrit par la voie de
M. Rey d’Amsterdam. Je me sers de la même voie
pour vous répondre et pour vous assurer que vous
me serez toujours cher par votre malheur et par votre
mérite. Permettez-moi de ne point signer, et reçoit-
naissez - moi à mes sentimens.
LETTRE LXXXL
A M. D’ETALLONDE DE M 0 R I V A L.
12 de décembre.
Un vieux malade de quatre-vingts ans a reçu,-—
Monsieur, votre lettre du 23 de novembre , etsurle I772’
champ j’ai remercié le roi de Prusse de ce qu’il voulait
bien penser à vous. J’ai pris la liberté de lui dire com-
bien vous méritez d’être avancé , et que sa gloire est
intéressée à réparer les abominables injustices qu’on
vous a faites en France. Le mot d’injustice même est
trop faible; je regarde cette atrocité comme un grand
crime , et tous les hommes éclairés pensent comme
moi.
Je suppose que vous m’avez écrit par la voie de
M. Rey d’Amsterdam. Je me sers de la même voie
pour vous répondre et pour vous assurer que vous
me serez toujours cher par votre malheur et par votre
mérite. Permettez-moi de ne point signer, et reçoit-
naissez - moi à mes sentimens.