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Le charivari — 11.1842

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Janvier (No. 1-31)
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DIMANCHE 2 ET LUNDI 5 JANVIER 1841'.

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naker, à Lille; Devilly, à Me<s;Mainville# Watré, à Rouen;
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VAngleterre, Covie, à Londres; la Hollande, les Direct,
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braire, à Genève; VItalie, les Direct, des Postes à Turin,
Milan, Véronne, Venise, Florence, Rome, Naples; l'£j-
pagne, Monnier, libraire à Madrid ; l'Allemagne, les Di-
rect. des Postes à Leipsig, Francfort, Hambourg; 1 Au-
triche et la Bavière, le Direct, des Postes 4 Vienne,et chez
Alexandre, à Strasbourg; la Prusse, le Direct, des Postes
d'Aix-la-Chapelle ; la Hume, «rhez Belliiard, Dufour et
Comp., libraires à Saint-PétersBourg ; inx Wt*ts - (Jnti,
chex Behr, à New-York.

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ONZIÉ'i E ANNEE. N » 2 ET 3.

(SOMiSCTJIOirSa _

La collection complète de la nouvelle série , du 1" Jan>
«er 1838 au 30 juin 1841, 7 volumes. Prix.. 2(0 fr. » c.

Chaque volume 30 »

Un numéro isolé avec lithographie » •)«

Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau

Dessin en lithographie ou gravure, et des Vignettes sur bois.
principales divisions du journal.

Politique. Polémique, personnalités, biographie, chro-
nique dujour, cri tique des orateurs et des débats législatif.

littérature. Critique des livres, des pièces de théâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques; des missions scientiliques, et autres ; bruits
de salons, de coulisses etde bourse ; pastiches de nos grands
écrivains du jour ; critique de la critique.

Beaux-Avis Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Mœurs parisiennes et provinciales, contes et
nouvelles, esquisses contemporaines, lails curieux.

Dessins Caricatures politiques (quand la er \s.ire vn»r
bien le permettre), littéraires, artistiques indu!
etc: Dessins de g en etero(juis de mœurs, srè.n-s
pochades de salon, d'a telier, de tribun" " ï
publiques. Principales scènes de pièces de •'//></»_
gue. Copie des meilleurs tableaux de !'exposihan ■
• galeries. Portraits ou charges des célébrités coule/m •:<
raines et personnages fameux, etc Dessins de \Iodes, e,te
Tout ce qui concerne le journal doit être adresse (franco) au Directeur
Les lettres non affranchies seront rigoureusement refusées,

LE CHARIVARI.

D'tflT T0TJP3T

QUI NOUS ATTIRE DE FACHEUX DÉMÊLÉS.

Si nous sommes bien informés, l'échange suivant de corres-
pondances a eu lieu entre M. Salvandy, ambassadeur à Madrid,
et notre ministre des affaires étrangères, au sujet de la grave
complication qui menace en oe moment d'embraser la France
et l'Espagne.

I.

A SON EXCELLENCE GUIÏdT, MINISTRE BES AFFAIRES ÉTRAN-
GÈRES.

Tolède, ce 23 décembre 184!.

Monseigneur,

J'ai déjà eu l'honneur de vous annoncer mon entrée
triomphale sur le territoire de la Péninsule; je vous ai
dit que j'avais reçu un accueil très joyeux. J'ai été a-
gréablement surpris, car je craignais, je vous l'avoue,
que les indigènes ne m'eussent gardé rancune de mon ro
man espagnol Alonzo. Eh bien ! non.... Ce fait seul suffi-
rait pour prouver la fausseté de tout ce qu'on a dit sur le
caractère vindicatif des habitans de ces contrées.

J'avoue qu'on s'est également trompé en leur attribuant
une sombre gravité. Partout, sur mon passage, dès qut'
je montrais par la portière ma téte crépée et tirebouchon-
née, je ne voyais que des gens éclatant de rire.

Les regards ne paraissaient pas s'arrêter avec moin-
de jubilation sur mon nouvel écusson de Comte trico-
lore ; les armes que le Château m'a données ont ici un
succès fou. C'est le seulgenre de suecès qu'aient à l'étran-
ger les armes des Tuileries.

Enfin, je suis arrivé à Madrid ; j'ai sollicité immédiate
ment l'honneur d'être reçu en audience solennelle par
la jeune reine des E^pagnes, l'innocente I>abelle, et j'ai
fait mes préparatifs pour représenter en cette circonstan
ce le peuple français avec tout l'éclat et toutes les pa-
pillottes convenables.

Je m'étais lacé, busqué, frisé, pommadé avec une re-
! cherche extraordinaire ; j'exhalais les plus suaves par
fums au jasmin et a la tubéreuse, et j'allais sortir pour me
rendre au palais, lorsqu'il m'est survenu un billet d'Es-
partero, me disant que c'était entre ses mains que y- de
vais déposer mes lettres de créance. Par exemple ! ce n'é-
tait pas pour lui que j'avais prodigué mon huile antique
et mes pommades, attendu que mes instructions ne m'en
joignaient pas de chercher à me mettre en bonno odeur
auprès d'un gouvernement révolutionnaire.

J'ai donc répondu que le représentanl de l'ordre de
choses issu des barricades de 1850 ne poi
relations qu'avec des têtes couronnées. Esp
côté, s'est retranché dans ses droits de rége
té de part et d'autre des antécédens tirés
de cour des antiques monarchies. Bref,
nettement formulé en une question d'éliqu
compris que c'était le eas de déployer de

«

la fermeté ; et, pour commencer à montrer à Espartero ce
dont un ambassadeur citoyen est capable en ce genre, je
lui ai dit résolument :« Ah ! vous me contrariez', vous
me chicanez? Eh bien !... je m'en vas. »

Et je suis allé faire un tour à Aranjuez et à To-
lède. C'est là que j'attends vos instructions sur la ma-
nière dont je dois définitivement agir. Qu'en pensez-vous0
Depuis 1830, notre diplomatie a fait très bon marché d,
■'honneur, de la dignité et des intérêts nationaux; mais il
trie semble que cela ferait très bon effet si la révolution di
Juillet se décidait à se battre pour l'Étiquette de cour.

Nous avons bien pu tolérer, de la part des colosses dt
Russie, de Prusse, d'Autriche et d'Angleterre, une foui'
de mots et de gestes plus qu'équivoques à notre égard .
mais devons-nous souffrir, de la part du régent de l'Es
pagne révolutionnaire, une simple observation déformés?
Je ne crois pas, Monljoie ! Saint-Denis!

Si vous pensez comme moi sur ce grave incident, dites
un mot, et j'arbore immédiatement, en signe de me-
nace et de provocation, ce que j'ai de plus haut en fait
de toupet. Il n'est pas mal qu'une fois en passant un di
plomate du Juste-milieu le prenne haut vis-à-vis de l'é
tranger.

Avec lequel, etc.

Comte Salvandy.

1T.

le ministre des affaires étrangères a l'ambassadeur
près la cour de madrid.

Excellence,

Vous avez parfaitement jugé la situation ; dès qu'il
s'agit d'une question d'étiquette, la révolution de 1850
ne peut pas céder. Elle ne saurait choisir un meilleur ter-
rain peur faire enfin preuve de force et d'énergie. Com-
me vous le dites, nous n'avons point affaire ici au gou-
vernement monarchique de Russie, d'Autriche, etc. ; on
omise laisser rudoyer et malmener par ceux-ci, parct
que, du moins, ils ne s'écartent jamais des règles du cé-
rémonial; ils vous donnent des coups de pied et des sous-
flets dans les formes.

Mais nous n'avons pas les mêmes ménagemens à gar-
der envers un gouvernement démocrate tel que celui
d'Esparlero. Je vous autorise donc à demander vos pas-
seport. Si le régent résiste, aller jusqu'à le menacer de
rev t en Espagne à la tête d'une année décent mille
hommes v. d'une édition complète de votre Alonzo, se-
'on que I'ul; ou l'autre de ces deux moyens d'intimida-
tion vous paraîtr devoir produire le plus d'effet.

Agréez, etc.

Guizot.

Les journaux indépendans des départemens adhèrent
tous à la Déclaration. La p-ivince, plus heureuse que
Paris, dont le Constitution a dérangé l'unanimité,
n'aura pas un seul dissident.

Nous ferons connaître la liste complète des adhésions
dès qu'elles seront toutes parvenues.

LES ÉT11ENNES DE 1541,

ou

PAYEZ ET VOUS NE SEREZ PAS CONSIDÉRÉS.

Donner et ne pas recevoir, voilà lout le secret de l'es-
crime, disait avec un rare bon sens le maître d'armes de
M. Jourdain. — Recevoir et ne pas donner, telle est au
contraire en deux mots toute la science du jour de l'an.

Heureux les êtres privilégiés qui peuvent mettre en
pratique une si sage règle de conduite! Mais pour qui-
onque n'est-ni portier, ni jolie femme, ni facteur, ni ly-
céen, ni porteur de journaux, ni garçon de café, ni tam-
>our de la garde nationale, force est bien de délier les
cordons de sa bourse, et d'en revenir, bon gré, mal gré,
a l'axiome du maître d'armes. C'est ce qu'en style popu-
laire on appelle se fendre à fond.

Une seule consolation restait aux nombreuses victimes
dudit jour : celle d'être choyées, flattées, aimées, cares-
ses, adorées, et, qui plus est, servies comme par en-
■liantement pendant toute la quinzaine qui précède ce
our néfaste. On le disait du moins, on l'imprimait sur-
tout; muis, ou les temps sont bien changés, ou c'était
ncore là une de ces illusions dont la crédulité humaine
urne à se bercer follement.

Pour notre part, nous déclarons que jamais nos gens
ne se montrèrent moins empressés ni plus rétifs que pen-
dant les quinze derniers jours de l'an peu de giàce 1841.

Vers le 15 décembre environ, notre portier a commen-
cé à ne plus nous regarder que de travers. Toutes les fois
qu'il s'est agi de nous tirer le cordon, il ne s'y est déter-
minéqu'aprèsnombredesommation>,dontquelques unes,
|e dois le dire, assez peu respectueuses. Lorsque le be-
soin de prendre notre clé ou nos lettres nous a contraint
de nous introduire dans sa loge, nous l'y avons trouvé les
bras fièrement croisés sur la poitrine, la tête haute, et du
coin de l'œil nous montrant d'une façon significative une
gravure au pointillé qui décore son réduit, et qui repré-
-ente Ilippocrale refusant les dons d'Artaxerce.

Tout cela, parce que cet homme vertueux a lu dans
nos journaux, comme tous les portiers possibles, que
rapproche du jour de l'an rendait les domestiques zélés
et les concierges complaisans.

C'est ce que lui même nous a appris en nous disant,
certain soir que nous lui reprochions son manque de ci-
vilité : ■< Si, à cause des vingt francs d'étrennes que mon-
sieur me donne chaque année, monsieur me croit capa-
ble de faire des bassesses, comme le prétendent les jour-
nalistes, monsieur est bien dans l'erreur! »

Il est bon de dire qu'ici notre générosité se trouve exa-
gérée du double. Jamais, jusqu'à ce jour, nous n'avions
donné plus de dix livres tournois à notre estimable con-
cierge. Mais le, moyen de traiter un homme de ce désinté-
ressement antique sur le même pied qu'un obséquieux et
vil spéculateur ! Il a donc fallu cette année porter notre
largesse au clntlre auquel lui-même évaluait son sublime
mépris des richesses.

C'est sans doute par le même sentiment de nob.'e fierté
que les facteurs ont cru devoir en 1842supprimer l'alma-
nachdont ils avaient coutume d'accompagner leurs sou-
huitsde bonne année à monsieur. Prix lotal : Un franc.

Prix des souhaits sans l'almanach ; Un franc.

Bénéfice net : Quinze centimes, prix de l'almanach et

dp désiatéressetuent.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Titelvignette
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Grandville
Entstehungsdatum
um 1842
Entstehungsdatum (normiert)
1837 - 1847
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 11.1842, Janvier (No. 1-31), S. 5

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Erschließung

Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg
 
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