ONZIÈME ANNÉE, N° 25,
û'hui samedi, rICiUrii
sontpnnp . 1
soutenue semble s'acer^
;e à chaque représentai
)arMM.MaSset(Pui!ne^,m
,e spectacle commence?,^
aP9tt,
lés se partage entre l'Ono..
ne. C'est que ces deux ni 1
ir ce tourbillon de mas,lues>
lanche, 4e bal. 1 es<Hl|,
l'AIIÎAIJij
i de la fabrique d^hT^T~
; limées sous le double n„Crie 4
modicité des prix. Lf« .POrt*
»' lesquels cet artiste a >
ont nécessairement le cnnJ"ll
isage civil. COnduirei
mSsgT
— les Projets.
I.
—Jeune ltomme.
lu Grand Palatin.
Bouffon, Fées.
-Chevaux-légers de la Rein^
ntede Létorières.- les Jeuvinn
msonnette. In®
Aujourd'hui et dans cent ans.
, — Saint-Lundi, — Rêgaillette,
t,—Benjamin,—Blancs becs
jrat, — le Bambocheur
a Petite Voleuse,— Un TVw
'Oiseau bleu.
. Champs-Elysées). - Incendia
Kntree: 2 fr. 50 c.
- Bal les dimanches, lundis
y et Ce, rue du Croissant, ic.
des Princes.
Extrait concentré de parfumspw
toilette, par le docteur Barclay
tte Eau, d'un arôme délicieux,«
tins chère que l'eau de Cote®
e dissipe le feu des rasoirs
de l'éclat et de la blancheurt
auPr'.x : 2 francs; G flacons,il
RueJ.-J. Rousseau , 21, ctl
ISSE, passage des Panoramas, î cl!
ÏS RELATIONS
1er et pu fil!
lies «Se l'Afrique,
>U'A NOS Jouas ;
i paii c. a. m\m
l'Institut.
CTAVO. PRIX : 5 F. 50 C.
î du tome 5e-
IINQUANTE CENTIMES.
15 et 50 de chaque mois.
T A PARIS :
■ne L affilie, 40,
■ne «Ira Coq-St-Mos*01^
e JYeuve-des-Petits-ChamttJ
DIMANCHE 23 JANVIER 1812.
Étranger
22 fr.
p castor 71.
t. —Les bonnes prat;[Il!(,1!j,ne
ses, ce qui permet d établir.
, ratines et autres étolTes dett
10 f. Tout ce qui se fait de mien
BELT.ES ROBES DE CHAMBRE. ,
îrméables et sans odeur, cleiuA^
jxbhdgdïél
iui-Merri, 12, à Pari*
■outre les pâles couleurs, les p
ses, etc.
test sous forme d'un bonbon,
ise mécanique, M. Colmet c P
re de fer dans une extrême
i.ique tasse contient 2 graffli
;rammes. , »
en bonbons, les boilCS) o
e France.
à l'usage de tout le monde,!'1' r
las anatomique de Chazal et |
ant le traitement de chaque e-1 ^
isifleation de xa. or fila- i
le 10 fr. Prix net : trois ïkar
„ ABOHIÏlMSms:
Paris. Département*
Trois Mois 15 fr* 18.fr. ^
un An1.8:::::::::: eo 72 ss
tes Abonnements datent des lerfet 16 de chaque mois.
On s'aionne pour la France et l'Etranger aux bureaux du Journal,
A PARIS, RUS DU CROISSANT, 16 (HÔTEL COLBERT),
Ft spécialement pour les Départements, chez les Corres-
pondants, les Libraires, les Directeurs des Postes et des
Blessaseries, et chez Delpech, i Bordeaux; Camoin, à
Marseille; Iîey, à Toulouse; Mlles Baudier, à Lyon; Wa-
n'ker à Lille; Oevilly, àJtfe(2;Mainville, Watre, à Rouen;
le Directeur de la Poste, à Alger.
Pour la Belgique, le Directeur des Postes à Bruxelles,
'Angleterre, Covie, à Londres; la Hollande, les Direct,
les Postes, à La Haye, Amsterdam; la Suisse, tombe, li-
b? ire, à Genève: l'Italie, les Direct, des Postes a Turin
Milan Véronne, Venise, Florence, Rome, Naples; 1 Es-
manè Monnier, libraire à Madrid ; l'Allemagne, les Di-
K des Postes à Leipsig, Francfort, Hambourg; lAu-
,Xheel la Bavière, le Direct, des Postes à Vienne,et chez
<7 ,mitre à Strasbourg ; la Prusse, le Direct, des Postes
d'Afx-la-Siiapene; la Russie, «hez'Belltard Dufour et
Comp., libraires à Saint-Petersbourg ; auï. UMs-Unit,
on reçoit en p^cment dis abonnement», le» mandats i rue tm leTrésol
et sur 1» t'oste, et le« effets sur le» maison» de banque de Paru.
mort touchante,
embaumement flatteur
ET SPIiESlïIDES rUXKKAJLIES
de feu le Conslitueionnel,
JOURNAL
DE Is'ENÎJÏÏI POIÏTÏQUE ET &STTËBASBE.
(Accablé de douleur, l'âme déchirée, le cœur saignant
et les pieds gelés, le Charivari réclaime l indulgence de
ses lecteurs, si quelque désordre se /ait remarquer
dans le récit poignant de ces trois déchirantes journées.)
DOULEUR DU 8»,
0 muse ! chante en peu de paroles dignes des immor-
| tels, la mort de ce Patriarche plus bavard que Nestor, et
qui dépassa par la prudence le cauteleux fils de Laerle!
Nous avons laissé tous les actionnaires du Constitution-
I nel errant sur les toits comme des chats de gouttière.
Aussitôt que les rugissemens des animaux furieux s'é-
| teignirent dans le lointain, pleins de courage et de com-
passion, ces messieurs se rappelèrent qu'ils avaient aban-
donné le malade à la férocité de leurs hôtes, et ils se
précipitèrent tumultueusement dans sa chambre. Mais
| hélas! un affreux spectacle leur était préparé.
L'œil éleint, la langue glacée, le Constitutionnel râlant
se debaitait contre la mort. A leur aspect, un sourire de
"Main est venu effleurer ses lèvres pâles. « O mes fils,
s est-il écrié en toussant, est-ce donc ainsi que devait
mourircelui dont les actions vous ont tous enrichis?»
^conscience bourrelée de remords poignans,MM. Jouy,
'fon, Jay, Etienne, Roussel , Tissot, labouraient de
ews ongles leurs gilets de flanelle et se sont précipités à
genoux avec de gros sanglols.
te désespoir a touché sensiblement 1 c Constitutionnel
? est mis sur son séant, a fortement aspiré une dernière
I lse de tabac, puis il a béni l'assistance avec une extrê-
me onclion.
Mais comme il sentait ses forces diminuer, il a mur-
liira6»" ®av^r^®je vous le dis, le Coquillat nous tra-
detT™® M'„Vé,r0S voulait lui faire Prendre 11 n Peu
™ Pâte RegpadUe Patriarche Ta repoussé doucement
'a paix !*» : " ^'eU'111011 c^er' Manquez-moi donc
«ad?.zsmoss e" m I"'™ aur"'
I Warche afilfi16 PCU I'fxist^nce qui lui restait, le Pa-
I 'wrute a fait signe qu'il voulait discourir.
La collection complète de la nouvelle série ,'du jan*
rMer 1858 au 30 juin 1841, 7 volumes. Prix.. 210 fr. » c.
Chaque volume 30 n
U» numéro isolé avec lithographie » 50
Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau
Dessin en lithographie ou gravure, et des "Vignettes sur bois.
principales divisions du journal.
Politique. Polémique, personnalités, biographie, chro-
niaue du jour,critique des orateurs et des débats législatifs.
Littérature. Critique des livres, des pièces de theâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
iràdémiaues ; des missions scientifiques, et autres ; bruits
fie salons de coulisses etde bourse ; pastiches.de nos grands
écrivains'du jour ; critique de la critique.
Beaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Mœurs parisiennes et provinciales, contes et
nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux.
Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc. Dessins de genre,croquis de mœurs, scenesd intérieur
pochades de salon, d'atelier, de tribunaux, de promenades
publiques. Principales scènes de pieces de théâtre en vo-
gue Copie des meilleurs tableaux de l exposition et de'c
qaleries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc. Dessins de Modes, elc*
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé (franco) au Directeur
Les lettres noa affranchies seront rigoureusement refusées,
CHARIVARI
« Je meurs satisfait! de ma vie, a-t-il dit; si j'ai fait
quelques fautes d'impressions ou autres, j'espère qu'elles
me seront pardonnées en faveur de ma politique sage et
calme. Rappelez-vous bien, mes enfans, qu'une opposition
modérée est toujours la meilleure ; imitez-moi, ne diles
jamais ni oui ni non. Réchauffez les froids, refroidissez
les chauds; soyez tièdes enfin et ne vous compromettez
jamais. C'est là. toute la sagesse. »
M. Jay, qui regardait en ce moment par la fenêtre,a vu
Coquillat qui s'avançait vers la porte, le dernier désa-
bonnement à la main. « 0 mon père, s'est écrié M. Jay,
dites-nous un peu vos dernières volontés. »
Sans paraître surpris de cette demande, le Constitu-
tionel s'est mis à chevrotter ce couplet en essayant de
sourire :
Air : Aussitôt que la lumière, etc.
Si je meurs, que l'on m'enterre
La tête dans mon bonnet,
Et je veux ma tabatière
Et ma croix sous mon chevet :
Puis, après mes funérailles,
Chantez des couplets gatans,
En vidant maintes futailles,
Comme on faisait au bon temps.
Celte fausse gaîté sur les lèvres d'un mourant faisait un
mal horrible à voir. Toujours entêté, M. Véron s'est obs-
tiné a lui présenter encore une fois de la pâte de Regnault.
Le moribond en a pris un morceau pour ne pas désobliger
quelqu'un au moment de s'en aller; mais après cet effort,
il a tourné lentement dejl'œil,et s'est endormi constitution-
nellement dans l'oubli éternel (voir le Dessin), juste au
moment où Coquillat mettait le pied sur le seuil de la
chambre.
DOULEUB BU «1.
Dès qu'il a été informé de la mort du Constitutionnel,
la première idée du Charivari a été qu'il faudrait em-
baumer le Patriarche, pour le conserver en pièce de con-
viction à l'histoire et en exemple aux générations fu-
tures.
Le Charivari, qui n'est pas routinier, n'a point un
seul instant songé à faire appliquer à son défunt confrè-
re la vieille méthode d'embaumement usitée sous la res-
tauration pour les pairs de France. Cette méthode, con-
forme aux traditions de l'antique charcuterie, ne conser-
ve ni le foie ni les intestins; dès-lors elle ne pouvait con-
venir au Constitutionnel qui est tout estomac et tout
ventre.
C'est donc à la porte de M. Gannal que le Charivari
est allé frapper. Il a trouvé le célèbre chimiste près d'un
alambic.
«Monsieur, nous venons réclamer le ministère de vo-
tre science.
— Parlez!... vous savez quejevous suis toutdévoué.
— Le Constitutionnel est mort hier soir.
— Je m'ensuis douté en voyant fermée ce matin la
boutique du marchand de brioches.
— Il faudrait que vous eussiez l'obligeance...
— Ah dam! je ne demande pas mieux'que d'em-
fiaumer le Constitutionnel à titre de célébrité. Ce n'est
point parce qu il fut bête que je m'y refuserais, moi qui
ai déjà rendu ce service k plusieurs académiciens...
Mais conserver le Constitutionnel, ce n'est pas agréable !
Vous me demandez là, de faire une chose à laquelle n'a
voulu consentir aucun abonné.
— Pourlant...
W _ Après tout n'importe ! c'est une mission de dévoue-
ment que j'accomplis... Oui, messieurs, c'est presqu'un
sacerdoce, car la conservation des restes mortels se lie
plus qu'on ne saurait le croire à l'immortalité de l'âme et
_ et
à toutes les grandes vérités de la foi religieuse. L'incrédu-
lité les nie parce qu'elle ne peut les comprendre ; mais le
sage croit même a ce qu'il ne comprend pas.
— En ce cas notre cause est gagnée, car vous devez
croire au Constitutionnel. »
Deux heures après, M. Gannal était en effet dans la
chambre mortuaire. La police avait bien fait quelques
difficultés pour lui donner l'autorisation nécessaire, à
cause de l'arrêt Jude Coquillat; mais une ordonnance
de référé de M. le président de Relleyme a décidé que cet
arrêt rendu dans l'intérêt public contre l'abonnement au
Constitutionnel vivant, ne pouvait s'appliquer à l'embau-
mement du Constitutionnel mort.
D'une autopsie qui avait été demandée par les action-
naires il était résulté que le Constitutionnel avait le
cœur extraordinairement desséché et le foie très dévelop-
pé. L'instestin grêle, sur lequel influent plus directement
les émotions de la peur, en présentait des traces nombreu-
ses, dont une à peu près cicatrisée et] l'autre toute fraîche
encore. La première provenait, au dire des médecins, de
la venette éprouvée par le Constitutionnel en 4850, lors
de la signature de la Protestation des journalistes, à, la-
quelle il ne voulut pas se joindre ; — et la seconde, de
la venette qu'il a essuyée dernièrement,'[lorsqu'il a refusé
d'adhérer à la Déclaration des seize journaux indépen-
dans.
M. Gannal a procédé immédiatement k son opération.
Le premier meuble nécessaire était une table. Celle de la
rédaction n'a point paru assez solide, affaissée qu'elle é-
tait sous le poids de deux articles de M. Jay et d'un feuil-
leton de M. Coquille.
Faute de mieux, on s'est servi de ce fameux banc
d'huîtres du Constitutionnel, que le Patriarche, après
l'avoir découvert entre Auxerre et Joigny, a rendu si cé-
lèbre en 1834 et 1855.
Après avoir pratiqué l'incision de la carotide, M. Gan-
nal a voulu injecter quelques spiritueux ; mais il n'a ja-
mais pu introduire la moindre dose d'esprit dans le
Constitutionnel.
Il a fallu recourirau jus de betterave, coupé d'essence
de concombre, agent conservateur beaucoup plus ano-
din.
La sanie rejetée par l'ouverture de la carotide a prouvé
qu'au lieu de sang le Constitutionnel avait de la mélas-
se dans les veines.
L'opération chirurgicale terminée, M. Gannal a deman-
dé des toiles pour envelopper le corps. On lui a donné
les toiles de l'illustre araignée dilettante, si chère au dé-
funt.
L'habile praticien se sert aussi de feuilles de plomb
pour faire la toilette de ses embaumés. Pour ce cas ex-
ceptionnel, on y a substitué des feuilles du Constitu-
tionnel.
Quand, toutterminé, on a placé le Patriarche dans son
cercueil, on s'est aperçu qu'il pesait énormément... Et
l'on ne s'en est guère étonné, bien que de son vivant le
Constitutionnel ne pesât pas d'un fort grand poids dans
la politique.
Ainsi embaumé et accoutré, avec son bonnet de coton
sur le front, le Constitutionnel paraissait fort peu chan-
gé : il ressemblai t exactement k une momie.
Quedis-je ! il était même beaucoup mieux que de son
vivant, car il ne lui manquait que la parole.
û'hui samedi, rICiUrii
sontpnnp . 1
soutenue semble s'acer^
;e à chaque représentai
)arMM.MaSset(Pui!ne^,m
,e spectacle commence?,^
aP9tt,
lés se partage entre l'Ono..
ne. C'est que ces deux ni 1
ir ce tourbillon de mas,lues>
lanche, 4e bal. 1 es<Hl|,
l'AIIÎAIJij
i de la fabrique d^hT^T~
; limées sous le double n„Crie 4
modicité des prix. Lf« .POrt*
»' lesquels cet artiste a >
ont nécessairement le cnnJ"ll
isage civil. COnduirei
mSsgT
— les Projets.
I.
—Jeune ltomme.
lu Grand Palatin.
Bouffon, Fées.
-Chevaux-légers de la Rein^
ntede Létorières.- les Jeuvinn
msonnette. In®
Aujourd'hui et dans cent ans.
, — Saint-Lundi, — Rêgaillette,
t,—Benjamin,—Blancs becs
jrat, — le Bambocheur
a Petite Voleuse,— Un TVw
'Oiseau bleu.
. Champs-Elysées). - Incendia
Kntree: 2 fr. 50 c.
- Bal les dimanches, lundis
y et Ce, rue du Croissant, ic.
des Princes.
Extrait concentré de parfumspw
toilette, par le docteur Barclay
tte Eau, d'un arôme délicieux,«
tins chère que l'eau de Cote®
e dissipe le feu des rasoirs
de l'éclat et de la blancheurt
auPr'.x : 2 francs; G flacons,il
RueJ.-J. Rousseau , 21, ctl
ISSE, passage des Panoramas, î cl!
ÏS RELATIONS
1er et pu fil!
lies «Se l'Afrique,
>U'A NOS Jouas ;
i paii c. a. m\m
l'Institut.
CTAVO. PRIX : 5 F. 50 C.
î du tome 5e-
IINQUANTE CENTIMES.
15 et 50 de chaque mois.
T A PARIS :
■ne L affilie, 40,
■ne «Ira Coq-St-Mos*01^
e JYeuve-des-Petits-ChamttJ
DIMANCHE 23 JANVIER 1812.
Étranger
22 fr.
p castor 71.
t. —Les bonnes prat;[Il!(,1!j,ne
ses, ce qui permet d établir.
, ratines et autres étolTes dett
10 f. Tout ce qui se fait de mien
BELT.ES ROBES DE CHAMBRE. ,
îrméables et sans odeur, cleiuA^
jxbhdgdïél
iui-Merri, 12, à Pari*
■outre les pâles couleurs, les p
ses, etc.
test sous forme d'un bonbon,
ise mécanique, M. Colmet c P
re de fer dans une extrême
i.ique tasse contient 2 graffli
;rammes. , »
en bonbons, les boilCS) o
e France.
à l'usage de tout le monde,!'1' r
las anatomique de Chazal et |
ant le traitement de chaque e-1 ^
isifleation de xa. or fila- i
le 10 fr. Prix net : trois ïkar
„ ABOHIÏlMSms:
Paris. Département*
Trois Mois 15 fr* 18.fr. ^
un An1.8:::::::::: eo 72 ss
tes Abonnements datent des lerfet 16 de chaque mois.
On s'aionne pour la France et l'Etranger aux bureaux du Journal,
A PARIS, RUS DU CROISSANT, 16 (HÔTEL COLBERT),
Ft spécialement pour les Départements, chez les Corres-
pondants, les Libraires, les Directeurs des Postes et des
Blessaseries, et chez Delpech, i Bordeaux; Camoin, à
Marseille; Iîey, à Toulouse; Mlles Baudier, à Lyon; Wa-
n'ker à Lille; Oevilly, àJtfe(2;Mainville, Watre, à Rouen;
le Directeur de la Poste, à Alger.
Pour la Belgique, le Directeur des Postes à Bruxelles,
'Angleterre, Covie, à Londres; la Hollande, les Direct,
les Postes, à La Haye, Amsterdam; la Suisse, tombe, li-
b? ire, à Genève: l'Italie, les Direct, des Postes a Turin
Milan Véronne, Venise, Florence, Rome, Naples; 1 Es-
manè Monnier, libraire à Madrid ; l'Allemagne, les Di-
K des Postes à Leipsig, Francfort, Hambourg; lAu-
,Xheel la Bavière, le Direct, des Postes à Vienne,et chez
<7 ,mitre à Strasbourg ; la Prusse, le Direct, des Postes
d'Afx-la-Siiapene; la Russie, «hez'Belltard Dufour et
Comp., libraires à Saint-Petersbourg ; auï. UMs-Unit,
on reçoit en p^cment dis abonnement», le» mandats i rue tm leTrésol
et sur 1» t'oste, et le« effets sur le» maison» de banque de Paru.
mort touchante,
embaumement flatteur
ET SPIiESlïIDES rUXKKAJLIES
de feu le Conslitueionnel,
JOURNAL
DE Is'ENÎJÏÏI POIÏTÏQUE ET &STTËBASBE.
(Accablé de douleur, l'âme déchirée, le cœur saignant
et les pieds gelés, le Charivari réclaime l indulgence de
ses lecteurs, si quelque désordre se /ait remarquer
dans le récit poignant de ces trois déchirantes journées.)
DOULEUR DU 8»,
0 muse ! chante en peu de paroles dignes des immor-
| tels, la mort de ce Patriarche plus bavard que Nestor, et
qui dépassa par la prudence le cauteleux fils de Laerle!
Nous avons laissé tous les actionnaires du Constitution-
I nel errant sur les toits comme des chats de gouttière.
Aussitôt que les rugissemens des animaux furieux s'é-
| teignirent dans le lointain, pleins de courage et de com-
passion, ces messieurs se rappelèrent qu'ils avaient aban-
donné le malade à la férocité de leurs hôtes, et ils se
précipitèrent tumultueusement dans sa chambre. Mais
| hélas! un affreux spectacle leur était préparé.
L'œil éleint, la langue glacée, le Constitutionnel râlant
se debaitait contre la mort. A leur aspect, un sourire de
"Main est venu effleurer ses lèvres pâles. « O mes fils,
s est-il écrié en toussant, est-ce donc ainsi que devait
mourircelui dont les actions vous ont tous enrichis?»
^conscience bourrelée de remords poignans,MM. Jouy,
'fon, Jay, Etienne, Roussel , Tissot, labouraient de
ews ongles leurs gilets de flanelle et se sont précipités à
genoux avec de gros sanglols.
te désespoir a touché sensiblement 1 c Constitutionnel
? est mis sur son séant, a fortement aspiré une dernière
I lse de tabac, puis il a béni l'assistance avec une extrê-
me onclion.
Mais comme il sentait ses forces diminuer, il a mur-
liira6»" ®av^r^®je vous le dis, le Coquillat nous tra-
detT™® M'„Vé,r0S voulait lui faire Prendre 11 n Peu
™ Pâte RegpadUe Patriarche Ta repoussé doucement
'a paix !*» : " ^'eU'111011 c^er' Manquez-moi donc
«ad?.zsmoss e" m I"'™ aur"'
I Warche afilfi16 PCU I'fxist^nce qui lui restait, le Pa-
I 'wrute a fait signe qu'il voulait discourir.
La collection complète de la nouvelle série ,'du jan*
rMer 1858 au 30 juin 1841, 7 volumes. Prix.. 210 fr. » c.
Chaque volume 30 n
U» numéro isolé avec lithographie » 50
Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau
Dessin en lithographie ou gravure, et des "Vignettes sur bois.
principales divisions du journal.
Politique. Polémique, personnalités, biographie, chro-
niaue du jour,critique des orateurs et des débats législatifs.
Littérature. Critique des livres, des pièces de theâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
iràdémiaues ; des missions scientifiques, et autres ; bruits
fie salons de coulisses etde bourse ; pastiches.de nos grands
écrivains'du jour ; critique de la critique.
Beaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Mœurs parisiennes et provinciales, contes et
nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux.
Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc. Dessins de genre,croquis de mœurs, scenesd intérieur
pochades de salon, d'atelier, de tribunaux, de promenades
publiques. Principales scènes de pieces de théâtre en vo-
gue Copie des meilleurs tableaux de l exposition et de'c
qaleries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc. Dessins de Modes, elc*
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé (franco) au Directeur
Les lettres noa affranchies seront rigoureusement refusées,
CHARIVARI
« Je meurs satisfait! de ma vie, a-t-il dit; si j'ai fait
quelques fautes d'impressions ou autres, j'espère qu'elles
me seront pardonnées en faveur de ma politique sage et
calme. Rappelez-vous bien, mes enfans, qu'une opposition
modérée est toujours la meilleure ; imitez-moi, ne diles
jamais ni oui ni non. Réchauffez les froids, refroidissez
les chauds; soyez tièdes enfin et ne vous compromettez
jamais. C'est là. toute la sagesse. »
M. Jay, qui regardait en ce moment par la fenêtre,a vu
Coquillat qui s'avançait vers la porte, le dernier désa-
bonnement à la main. « 0 mon père, s'est écrié M. Jay,
dites-nous un peu vos dernières volontés. »
Sans paraître surpris de cette demande, le Constitu-
tionel s'est mis à chevrotter ce couplet en essayant de
sourire :
Air : Aussitôt que la lumière, etc.
Si je meurs, que l'on m'enterre
La tête dans mon bonnet,
Et je veux ma tabatière
Et ma croix sous mon chevet :
Puis, après mes funérailles,
Chantez des couplets gatans,
En vidant maintes futailles,
Comme on faisait au bon temps.
Celte fausse gaîté sur les lèvres d'un mourant faisait un
mal horrible à voir. Toujours entêté, M. Véron s'est obs-
tiné a lui présenter encore une fois de la pâte de Regnault.
Le moribond en a pris un morceau pour ne pas désobliger
quelqu'un au moment de s'en aller; mais après cet effort,
il a tourné lentement dejl'œil,et s'est endormi constitution-
nellement dans l'oubli éternel (voir le Dessin), juste au
moment où Coquillat mettait le pied sur le seuil de la
chambre.
DOULEUB BU «1.
Dès qu'il a été informé de la mort du Constitutionnel,
la première idée du Charivari a été qu'il faudrait em-
baumer le Patriarche, pour le conserver en pièce de con-
viction à l'histoire et en exemple aux générations fu-
tures.
Le Charivari, qui n'est pas routinier, n'a point un
seul instant songé à faire appliquer à son défunt confrè-
re la vieille méthode d'embaumement usitée sous la res-
tauration pour les pairs de France. Cette méthode, con-
forme aux traditions de l'antique charcuterie, ne conser-
ve ni le foie ni les intestins; dès-lors elle ne pouvait con-
venir au Constitutionnel qui est tout estomac et tout
ventre.
C'est donc à la porte de M. Gannal que le Charivari
est allé frapper. Il a trouvé le célèbre chimiste près d'un
alambic.
«Monsieur, nous venons réclamer le ministère de vo-
tre science.
— Parlez!... vous savez quejevous suis toutdévoué.
— Le Constitutionnel est mort hier soir.
— Je m'ensuis douté en voyant fermée ce matin la
boutique du marchand de brioches.
— Il faudrait que vous eussiez l'obligeance...
— Ah dam! je ne demande pas mieux'que d'em-
fiaumer le Constitutionnel à titre de célébrité. Ce n'est
point parce qu il fut bête que je m'y refuserais, moi qui
ai déjà rendu ce service k plusieurs académiciens...
Mais conserver le Constitutionnel, ce n'est pas agréable !
Vous me demandez là, de faire une chose à laquelle n'a
voulu consentir aucun abonné.
— Pourlant...
W _ Après tout n'importe ! c'est une mission de dévoue-
ment que j'accomplis... Oui, messieurs, c'est presqu'un
sacerdoce, car la conservation des restes mortels se lie
plus qu'on ne saurait le croire à l'immortalité de l'âme et
_ et
à toutes les grandes vérités de la foi religieuse. L'incrédu-
lité les nie parce qu'elle ne peut les comprendre ; mais le
sage croit même a ce qu'il ne comprend pas.
— En ce cas notre cause est gagnée, car vous devez
croire au Constitutionnel. »
Deux heures après, M. Gannal était en effet dans la
chambre mortuaire. La police avait bien fait quelques
difficultés pour lui donner l'autorisation nécessaire, à
cause de l'arrêt Jude Coquillat; mais une ordonnance
de référé de M. le président de Relleyme a décidé que cet
arrêt rendu dans l'intérêt public contre l'abonnement au
Constitutionnel vivant, ne pouvait s'appliquer à l'embau-
mement du Constitutionnel mort.
D'une autopsie qui avait été demandée par les action-
naires il était résulté que le Constitutionnel avait le
cœur extraordinairement desséché et le foie très dévelop-
pé. L'instestin grêle, sur lequel influent plus directement
les émotions de la peur, en présentait des traces nombreu-
ses, dont une à peu près cicatrisée et] l'autre toute fraîche
encore. La première provenait, au dire des médecins, de
la venette éprouvée par le Constitutionnel en 4850, lors
de la signature de la Protestation des journalistes, à, la-
quelle il ne voulut pas se joindre ; — et la seconde, de
la venette qu'il a essuyée dernièrement,'[lorsqu'il a refusé
d'adhérer à la Déclaration des seize journaux indépen-
dans.
M. Gannal a procédé immédiatement k son opération.
Le premier meuble nécessaire était une table. Celle de la
rédaction n'a point paru assez solide, affaissée qu'elle é-
tait sous le poids de deux articles de M. Jay et d'un feuil-
leton de M. Coquille.
Faute de mieux, on s'est servi de ce fameux banc
d'huîtres du Constitutionnel, que le Patriarche, après
l'avoir découvert entre Auxerre et Joigny, a rendu si cé-
lèbre en 1834 et 1855.
Après avoir pratiqué l'incision de la carotide, M. Gan-
nal a voulu injecter quelques spiritueux ; mais il n'a ja-
mais pu introduire la moindre dose d'esprit dans le
Constitutionnel.
Il a fallu recourirau jus de betterave, coupé d'essence
de concombre, agent conservateur beaucoup plus ano-
din.
La sanie rejetée par l'ouverture de la carotide a prouvé
qu'au lieu de sang le Constitutionnel avait de la mélas-
se dans les veines.
L'opération chirurgicale terminée, M. Gannal a deman-
dé des toiles pour envelopper le corps. On lui a donné
les toiles de l'illustre araignée dilettante, si chère au dé-
funt.
L'habile praticien se sert aussi de feuilles de plomb
pour faire la toilette de ses embaumés. Pour ce cas ex-
ceptionnel, on y a substitué des feuilles du Constitu-
tionnel.
Quand, toutterminé, on a placé le Patriarche dans son
cercueil, on s'est aperçu qu'il pesait énormément... Et
l'on ne s'en est guère étonné, bien que de son vivant le
Constitutionnel ne pesât pas d'un fort grand poids dans
la politique.
Ainsi embaumé et accoutré, avec son bonnet de coton
sur le front, le Constitutionnel paraissait fort peu chan-
gé : il ressemblai t exactement k une momie.
Quedis-je ! il était même beaucoup mieux que de son
vivant, car il ne lui manquait que la parole.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1842
Entstehungsdatum (normiert)
1837 - 1847
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 11.1842, Janvier (No. 1-31), S. 85
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg