[ls dc maintient
«rnoux,parce , '
le 1 •itinude). „
■ "Quand un hnm,
bi?» >lle d'h
""•«kl
£D3.
ite espèce
er;
' vitesse
i dernier.
me d'hier : mid, iitfle
l hui vendredi îiini
"les seront .on'ëg
et Anna Tliii|on. Iasstl
a campagne, nouer.
Pa liences, par jvr.,.6 ®,anrio»i
1'aMementr.Ci edeF"'
îgréable, lorsqu'il/A" Pu,,li(:>
ix Annonces.) ulscj'cn
L€£ll,
îlérie.
Domino noir,
uinola.
du Diable.
les Aides-dc-Camps, -ij
'co<1MVe'
HT
^ISIIÏ5
BILLETS
ie Montorgueil, 53.
MIT
on
Consultions gra-
tuites rue St-l)c-
nis, 207, jusipï
LliET, 11 heures du soif,
Paris.
us grand soin, d'après (es m-
ie fort agréables; on peut le
letlc saison, et suivant 1 a»
prescrit: i» Pour donner issffl
îe excrétion nuisildc, un ^,-1'
des plaies,des ulcérés, elu-
it sur un organe impoi .i t
,on, dit Hippocrate,dev«r
out de prime abord, a
'v ait turgescence. » (WPe
■'jaune, acrimonieuse, nom,
rte d'une couelie de nu■
irritation de l'estompe
dérer les purgatifseUUnj)|t
yens hygiéniques q ffl.
rsonnes sedentaue-> jont
ible pour les P?lJ°n., j les
kite l'embarras in e=lg;ste
Quand les humeu » f w
on doit employer le ^
ropriétés identique» H
,e\ il convient "^^1.
èvres de longue di , • ^
que des autres v y i^pur
Us de tont genre, ' ylf
,, les ravive et «eu» ^
ar le docteur U'Ajl
ouïssent de propueies ;
,LAUi Truande^.
yant éveillé 1» çjjP rh8ï«^
rrêter la chute des ^
tages gtrautispd
SAMEDI 9 AVRIL *848.
Étranger
22 fr.
'El
abootsmbhts:
Pari». Département®.
, i 5 fr. 18 fr.
Trois Moi- • 30 gg 44
siI w 72 88
*4I![,'0'n'nement6 datent des loriet 46 de chaque mois.
KjJjbb tour la France et l'Btranger aax bureaux du Journal,
"3„IS nùs DU" CROISSANT, 16 (HÔTEL COLBERT),
lL;,ioTi»'ntîMU»" les Départements, chez les Corres-
Îl/P .es Libraires, les Directeurs des Postes et des
r rîrs et chez Delpech, & Bordeaux; Camoin, à
PW)P. [jcy à Toulouse; Mlles Baudier, à Lyon; Wa-
t>" l'nie ■ Devilly, à Mets; Mainville, Watré, à Rouen;
Pi'f'î.pnrde la Posle! à A'9er-
F i. Btlniau». le Directeur des Postes à Bruxelles ;
l'°".r r0vie, à Londres; la Hollande, les Direct.
IjMie « ' Haye, Amsterdam; la Suisse, tombe, li-
M * 1 tlnlif» Ips Hîrpnt ripa Pnsfpc à Turin
'Véronne, !
pnjne,''p'îsies'à Leipsig, Francfort, Hambourg; l'Au-
r(Cli. ïh Bavière, !e Direct, des Postes à Vienne,et chez
triche cj_[ ^ Strasbourg ; la Prusse, le Direct, des Postes
Alexandre, »«Yjc . ja y/ùm'e, chez Bellizard, Dufour e»
d'Aiit■»'"[, j Saint-Pétersbourg; aux Etats-Unis,
Comp-, '""r«eW.York.
chez lieur, « de9 ab01memenU, les mandats à me sur le Tr6»x
Oc reçoit en P* , >08 effets sur les maisons da banque do Parts.
«t sur 1* >otw'
ONZIÈME ANNÉE. N° 90.
(sommitom':
Ls'cOiHection complète de la nouvelle série, du 1»»Jaa«
TWr 18S8 au 30 juin 1841, 7 volumes. Prix. 2)0 Tr. » c.
Chaque volume 150 »
Un numéro isolé avec lithographie » »l»
Journal quotidien, publiant chaque, jour un nouveau
Dessin en MograpMe ou gravure, et des vignettes sur bois.
PRINCIPALES DIVISIONS !>U JOURNAL.
Politique. Polémique, personnalités, biographie, chru
nique d u j ou r.cri tique des orateurs et des débats législatifs.
Littérature. Critique des livres, des pièces de théâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques; des missions scientifiques, et autres ; bruiti
de salons, de coulisses et de bourse ; pastiches;de nos prandf
écrivains du jour critique de la critique. "t0
Beaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Mœurs parisiennes et provinciales, contes si
nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux.
Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc. Dessins de genre,croquis de moeurs, scènes d'intérieur,
pochades de salon, d'atelier, de tribunaux, de promenade*
publiques. Principales scènes de pièces de théâtre en vn*
gue. Copie des meilleurs tableaux de l'exposition et daj
galeries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc. Dessins de Mocles^eto,
Tout ce qui concerne le journal doit ôtre adressé (franco) au Direct«ïiy,
Les lettres non affranchie» «erc^^oureusemeat refusée»,
LE CHARIVARI
une réforme a pattes.
Dans les temps de crises, alors que de nouveaux dan-
gers menacent les frontières de leur pays, les peuples s'é-
vertuent à trouver de nouveaux moyens de résistance. Ils
redoublent d'efforts et créent des obstacles sans cesse re-
naissans sous les pas de leurs ennemis.
11 y en a qui fondent des canons à la Patxlians, d'au-
tres lancent des vaisseaux k la mer, ceux-ci élèvent des
remparts, ceux-là remplissent leurs arsenaux. Presque
tous font un appel aux senlimens patriotiques des ci-
toyens.
Le Système français se hâte de saisir l'arme des pro-
tocoles, et hardiment il court dans l'arène des négocia-
tions pour sauter plus vite le fosse boueux des conces-
sions.
Ce n'était pas déjà si mal, et nous pensions qu'on ne
pouvait rien faire de mieux dans ce genre.
Ce que c'est que la présomption ! Les Anglais viennent
de nous administrer la preuve que dans le champ de
l'absurde il n'y a pas de limiles.
Afin de répondre d'une façon éclatante aux succès des
Afghans et aux démonstrations menaçantes des Chinois,
ils ont mis des animaux à la tête de leurs régimens.
Si quelques esprits mal faits trouvent que ce n'est pas
ingénieux, du moins doivent-ils reconnaître que c'est
neuf.
N'allez pas vous imaginer qu'en parlant d'animaux,
nous voulions faire une méchante plaisanterie a propos
delà science militaire des colonels britanniques; nous
n'avons pas celte grossière intention ; nous professons
pour les plumes de coq de hos voisins un grand respect ;
nous admirons consciencieusement leurs habits vermillon,
et nous ne voudrions pas laisser mettre en doute l'estime
que nous inspirent leurs écharpes.
Nous parlons au propre et point au figuré. Animal
n pas une fleur de rhétorique ; c'est un fait à quatre
Paltes, un fait ruminant, rugissant, hennissant, beuglant
ou gloussant, suivant l'espèce et la circonstance.
Ces animaux n'ont, à vrai dire, aucun grade dans l'ar-
rr"'e ' ''s ne sont ni caporaux, ni colonels, ni simples
ourlouroux ; mais ils sont plus que tout cela, ils sont
roeme tout cela à la fois. Ce sont des drapeaux, des féti-
ciies, des dieux lares.
Le régiment anglais est représenté par son animal.
® sa vivante incarnation,
animal marche à sa tête, avant les sapeurs, avant la
Usit!tte, avant le tambour-major, avant tout. Le régi—
B11 a qu'à le suivre; il trouvera toujours sa queue
"le chemin du réfectoire.
me 'e ministre de la guerre laisse les régi-
^ ns '^bion parfaitement libres du choix de leurs ani-
j;D W' "s Peuvent adopter une jeune bête de la race fé-
tu 6' 'nnocen'; quadrupède de l'espèce bovine ; les
ngeurs aussi bien que les carnassiers sont admis àl'hon-
® de diriger l'armée anglaise vers le bifteck national.
Q aime a voir ce haut exemple d'égalité appeler les
ménageries, sans distinction de griffes et de dents, à com-
poser les états-majors des troupes britanniques.
Nous l'avouons: tout d'abord, quand nous avons ap-
pris qu'un éléphant siamois marchait à la tête d'un ré-
giment de dragons irlandais, nous avons regardé le fait
comme un produit excentrique de l'humour anglaise .
plus tard nous avons lu qu'une autruche dirigeait les
marches d'un régiment de grenadiers écossais; voici
qu'aujourd'hui on nous annonce qu'un antilope gambade
sur le front d'un régiment de tirailleurs du pays de Gal-
les. Chaque jour apporte son animal, et les bêtes militai-
res envahissent les colonnes des annuaires d'outre-
Manche.
C'est décidément un principe, et, nous devons le re-
connaître, l'animal est passé drapeau.
Dorénavant on ne dira plus d'un régiment anglais
qu'il a perdu son étendard, on dira qu'il a perdu sa bê-
le. Les troupes victorieuses ne stîîpendront plus les tro-
phées dc leurs triomphes aux voûtes des cathédrales ; el-
les en feront cadeau aux musées de leur pays. Si l'ani-
mal est tué sur le champ de bataille en combattant pour
le pays, on l'empaillera et il sera mis sous verre avec cet-
te étiquette au cou : « Tigre noir des hussards de Cor-
nouailles, mort au champ d'honneur. »
Cependant, si par hasard l'étendard conquis était un
veau et que l'armée victorieuse n'eût pas déjeuné, elle
pourrait bien manger le témoignage gras de ses succès
mis en fricandeau.
Maintenant les régimens anglais ne prendront plus de
numéros d'ordre comme c'est la coutume dans les pays
constitutionnels ; ils ne porteront pas non plus les noms
de quelque prince ou de quelque province, ainsi qu'on le
pratique en Allemagne, où les bataillons se transmettent
en héritage comme des prés ; a preuve le régiment des
hussards de Cohari, du beau-papa de M. de Nemours.
Ils se distingueront par le substantif ruminant ou Carni-
vore de leur animal. Il y aura le Royal baudet, le Séré-
nissime carlin, et nous verrons bientôt la reine Vittoria
passer en revue le Royal chameau.
Ces régimens auront des emblèmes comme les cheva-
liers dc la Table ronde ; ce seront des régimens armoi-
riéî, des bataillons héraldiques; les gueules ne manqua
ront pas dans leurs armes.
Nous nous sommes procuré, pour [l'édification de nos
lecteurs, la liste des troupes que l'amirauté se prépare h
expédier dans les Indes. Voici les noms des divers régi-
mens qui ont reçu l'ordre d'embarquement :
Les voltigeurs de l'angora ;
Les hussards de la girafe ;
Deux escadrons des lanciers du vautour et trois esca-
drons des chasseurs dc la fouine ;
Les grenadiers du zèbre ;
Les tirailleurs du rhinocéros ;
Les chevau-légers du dromadaire ;
Le régiment d'artillerie du bélier mérinos.
Quand les détachemens de ces différens corps se ren-
contreront, ils répondront au qui vive réciproque par le
nom de leur animal. Ainsi, disait hier Odry, on enten-
dra dans les rues anglaises : « Qui vive?—Rat, Vcrat ! «
BALANCES DE LA JUSTICE.
La Gazette des Tribunaux rend compte ce matin d'un
procès qui estdenature à inspirer de bien tristes réflexions
sut le peu de cas que la loi ou ses représentai font de
la liberté des citoyens.
Une jeune femme de dix-sept ans,enceinte de huit mois,
comparaissait hier devant le tribunal correctionnel, pré-
venue de soustraction frauduleuse de quelques objets de
toilette,commise au préjudice d'une ouvrière de ses amies.
Mais les circonstances qui avaientsuivi ce vol, le peu de
précautions que la prévenue avait prises pour le cacher,
tout semblait démontrer qu'elle s'était rendue coupable
«rnoux,parce , '
le 1 •itinude). „
■ "Quand un hnm,
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Pa liences, par jvr.,.6 ®,anrio»i
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Domino noir,
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tuites rue St-l)c-
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LliET, 11 heures du soif,
Paris.
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letlc saison, et suivant 1 a»
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out de prime abord, a
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Us de tont genre, ' ylf
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ouïssent de propueies ;
,LAUi Truande^.
yant éveillé 1» çjjP rh8ï«^
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SAMEDI 9 AVRIL *848.
Étranger
22 fr.
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abootsmbhts:
Pari». Département®.
, i 5 fr. 18 fr.
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KjJjbb tour la France et l'Btranger aax bureaux du Journal,
"3„IS nùs DU" CROISSANT, 16 (HÔTEL COLBERT),
lL;,ioTi»'ntîMU»" les Départements, chez les Corres-
Îl/P .es Libraires, les Directeurs des Postes et des
r rîrs et chez Delpech, & Bordeaux; Camoin, à
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IjMie « ' Haye, Amsterdam; la Suisse, tombe, li-
M * 1 tlnlif» Ips Hîrpnt ripa Pnsfpc à Turin
'Véronne, !
pnjne,''p'îsies'à Leipsig, Francfort, Hambourg; l'Au-
r(Cli. ïh Bavière, !e Direct, des Postes à Vienne,et chez
triche cj_[ ^ Strasbourg ; la Prusse, le Direct, des Postes
Alexandre, »«Yjc . ja y/ùm'e, chez Bellizard, Dufour e»
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ONZIÈME ANNÉE. N° 90.
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Journal quotidien, publiant chaque, jour un nouveau
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PRINCIPALES DIVISIONS !>U JOURNAL.
Politique. Polémique, personnalités, biographie, chru
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Littérature. Critique des livres, des pièces de théâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques; des missions scientifiques, et autres ; bruiti
de salons, de coulisses et de bourse ; pastiches;de nos prandf
écrivains du jour critique de la critique. "t0
Beaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Mœurs parisiennes et provinciales, contes si
nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux.
Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc. Dessins de genre,croquis de moeurs, scènes d'intérieur,
pochades de salon, d'atelier, de tribunaux, de promenade*
publiques. Principales scènes de pièces de théâtre en vn*
gue. Copie des meilleurs tableaux de l'exposition et daj
galeries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc. Dessins de Mocles^eto,
Tout ce qui concerne le journal doit ôtre adressé (franco) au Direct«ïiy,
Les lettres non affranchie» «erc^^oureusemeat refusée»,
LE CHARIVARI
une réforme a pattes.
Dans les temps de crises, alors que de nouveaux dan-
gers menacent les frontières de leur pays, les peuples s'é-
vertuent à trouver de nouveaux moyens de résistance. Ils
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remparts, ceux-là remplissent leurs arsenaux. Presque
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Le Système français se hâte de saisir l'arme des pro-
tocoles, et hardiment il court dans l'arène des négocia-
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Ce n'était pas déjà si mal, et nous pensions qu'on ne
pouvait rien faire de mieux dans ce genre.
Ce que c'est que la présomption ! Les Anglais viennent
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l'absurde il n'y a pas de limiles.
Afin de répondre d'une façon éclatante aux succès des
Afghans et aux démonstrations menaçantes des Chinois,
ils ont mis des animaux à la tête de leurs régimens.
Si quelques esprits mal faits trouvent que ce n'est pas
ingénieux, du moins doivent-ils reconnaître que c'est
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N'allez pas vous imaginer qu'en parlant d'animaux,
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delà science militaire des colonels britanniques; nous
n'avons pas celte grossière intention ; nous professons
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nous admirons consciencieusement leurs habits vermillon,
et nous ne voudrions pas laisser mettre en doute l'estime
que nous inspirent leurs écharpes.
Nous parlons au propre et point au figuré. Animal
n pas une fleur de rhétorique ; c'est un fait à quatre
Paltes, un fait ruminant, rugissant, hennissant, beuglant
ou gloussant, suivant l'espèce et la circonstance.
Ces animaux n'ont, à vrai dire, aucun grade dans l'ar-
rr"'e ' ''s ne sont ni caporaux, ni colonels, ni simples
ourlouroux ; mais ils sont plus que tout cela, ils sont
roeme tout cela à la fois. Ce sont des drapeaux, des féti-
ciies, des dieux lares.
Le régiment anglais est représenté par son animal.
® sa vivante incarnation,
animal marche à sa tête, avant les sapeurs, avant la
Usit!tte, avant le tambour-major, avant tout. Le régi—
B11 a qu'à le suivre; il trouvera toujours sa queue
"le chemin du réfectoire.
me 'e ministre de la guerre laisse les régi-
^ ns '^bion parfaitement libres du choix de leurs ani-
j;D W' "s Peuvent adopter une jeune bête de la race fé-
tu 6' 'nnocen'; quadrupède de l'espèce bovine ; les
ngeurs aussi bien que les carnassiers sont admis àl'hon-
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Q aime a voir ce haut exemple d'égalité appeler les
ménageries, sans distinction de griffes et de dents, à com-
poser les états-majors des troupes britanniques.
Nous l'avouons: tout d'abord, quand nous avons ap-
pris qu'un éléphant siamois marchait à la tête d'un ré-
giment de dragons irlandais, nous avons regardé le fait
comme un produit excentrique de l'humour anglaise .
plus tard nous avons lu qu'une autruche dirigeait les
marches d'un régiment de grenadiers écossais; voici
qu'aujourd'hui on nous annonce qu'un antilope gambade
sur le front d'un régiment de tirailleurs du pays de Gal-
les. Chaque jour apporte son animal, et les bêtes militai-
res envahissent les colonnes des annuaires d'outre-
Manche.
C'est décidément un principe, et, nous devons le re-
connaître, l'animal est passé drapeau.
Dorénavant on ne dira plus d'un régiment anglais
qu'il a perdu son étendard, on dira qu'il a perdu sa bê-
le. Les troupes victorieuses ne stîîpendront plus les tro-
phées dc leurs triomphes aux voûtes des cathédrales ; el-
les en feront cadeau aux musées de leur pays. Si l'ani-
mal est tué sur le champ de bataille en combattant pour
le pays, on l'empaillera et il sera mis sous verre avec cet-
te étiquette au cou : « Tigre noir des hussards de Cor-
nouailles, mort au champ d'honneur. »
Cependant, si par hasard l'étendard conquis était un
veau et que l'armée victorieuse n'eût pas déjeuné, elle
pourrait bien manger le témoignage gras de ses succès
mis en fricandeau.
Maintenant les régimens anglais ne prendront plus de
numéros d'ordre comme c'est la coutume dans les pays
constitutionnels ; ils ne porteront pas non plus les noms
de quelque prince ou de quelque province, ainsi qu'on le
pratique en Allemagne, où les bataillons se transmettent
en héritage comme des prés ; a preuve le régiment des
hussards de Cohari, du beau-papa de M. de Nemours.
Ils se distingueront par le substantif ruminant ou Carni-
vore de leur animal. Il y aura le Royal baudet, le Séré-
nissime carlin, et nous verrons bientôt la reine Vittoria
passer en revue le Royal chameau.
Ces régimens auront des emblèmes comme les cheva-
liers dc la Table ronde ; ce seront des régimens armoi-
riéî, des bataillons héraldiques; les gueules ne manqua
ront pas dans leurs armes.
Nous nous sommes procuré, pour [l'édification de nos
lecteurs, la liste des troupes que l'amirauté se prépare h
expédier dans les Indes. Voici les noms des divers régi-
mens qui ont reçu l'ordre d'embarquement :
Les voltigeurs de l'angora ;
Les hussards de la girafe ;
Deux escadrons des lanciers du vautour et trois esca-
drons des chasseurs dc la fouine ;
Les grenadiers du zèbre ;
Les tirailleurs du rhinocéros ;
Les chevau-légers du dromadaire ;
Le régiment d'artillerie du bélier mérinos.
Quand les détachemens de ces différens corps se ren-
contreront, ils répondront au qui vive réciproque par le
nom de leur animal. Ainsi, disait hier Odry, on enten-
dra dans les rues anglaises : « Qui vive?—Rat, Vcrat ! «
BALANCES DE LA JUSTICE.
La Gazette des Tribunaux rend compte ce matin d'un
procès qui estdenature à inspirer de bien tristes réflexions
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la liberté des citoyens.
Une jeune femme de dix-sept ans,enceinte de huit mois,
comparaissait hier devant le tribunal correctionnel, pré-
venue de soustraction frauduleuse de quelques objets de
toilette,commise au préjudice d'une ouvrière de ses amies.
Mais les circonstances qui avaientsuivi ce vol, le peu de
précautions que la prévenue avait prises pour le cacher,
tout semblait démontrer qu'elle s'était rendue coupable
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Une réforme à pattes.
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1842
Entstehungsdatum (normiert)
1837 - 1847
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 11.1842, Avril (No. 86-120), S. 385
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg