FANTAISIES PARISIENNES
54
en
a ,. Ulle a»
,‘Vî
Acteur „
“•<î
'Uis
Leroy
ON.
S,t-Sfe
IE
*e5l depw
e de ceti» 11
à U e ?
de 1» Vs%
listau est
üehl que non;
u — uc a
it une alliante
lent le golfe '
vous, sontàtji !
libelots, étoiles,
s offrons in® [
sousl
scription mi®,
vaèiredèlmti \
issons, àeslm. \
es détenus, fe
is avons acquis
nouveau sort
vosition canin.
•, mais ça tenait
’S cris qui, doit
îobles habitants
on de chats. Le
et le chant du
ne hymne di-
des Tuileries.
, depuis ledit
u’au chat d’Eà-
.-devant murait
ue.
s peintre La-
frémir d’aise i
ctricité, va s'ou-
’inaugurer. Ou
haute voix, de-
unes? Pourquoi
ît haut?
es, M. Caro an-
de, et ses audi-
endant que lui
ire un discours
poussant ;
assaut
e.
ertu,
tu,
sses.
à faim;
in;
asse.
du sang,
sent
va
iva,
Oies yeux clairs! les teints roses ! les longs cheveux 1
les cœurs pleins de rosée où pourraient tous les vœux
Baigner et reposer leur aile !
Comme la ville immense en a vite raison,
Et que vite elle met la goutte de poison
Dans chaque fleur limpide et frêle 1
On dirait du plaisir. Ce ne sont que baisers,
Sur des seins éclatants fiévreusement posés,
Qu’ivresse bruyamment ardente.
Üeurire d’âmes au fond 1 De même l’étalier,
D un dessin fantaisiste, orne, pour l’égayer,
La chair qui saigne aux crocs pendante.
CHANSON DES RODEURS DE NUIT
Des cabarets aux rideaux rouges,
Des concerts aux refrains discords,
Des couloirs tortueux des bouges,
Où vaguement grouillent des corps
Embusqués dans les encognures,
Du fond des ruelles obscures
Que ferme uu hangar incertain,
Des bancs perdus, des tas de fanges,
Ils émergent, spectres étranges,
Quand sonne une heure du matin.
Ce sont les sauvages modernes
Qui se glissent dans la cité,
Plus fauves que l’ours des cavernes
Au temps du monde inhabité.
Pétris de misère et de haine,
De nos lois maudissant la chaîne,
Iis vont en quête de butin,
Prêts, pour lui dérober sa montre,
A poignarder qui les rencontre
Sur les deux heures du matin.
Que leur importe la science,
Le progrès montant pas à pas?
Dans la lutte pour l’existence.
Ils savent qu’ils ne comptent pas.
Aussi n’ont-ils qu’une pensée,
Qu’une vision pourchassée
Comme un paradis clandestin :
En festoyant chercher la joie,
Pendant qu’agonise leur proie,
Sur les trois heures du matin.
Plus qu’eux la loi, sans doute, est forte;
Par son glaive qui les attend,
Ils seront frappés. Mais qu’importe !
Pourvu qu’ils aient eu leur instant,
Qu’ils aient protesté par le crime
Contre un ordre qui les opprime,
En les rivant à leur destin 1
Pour eux que l’échafaud s’apprête 1
Ils le salûront de la tète,
Sur les quatre heures du matin.
L’ARME ET LE LIVRE
Deux enfants, au pays de France, allaient causant ;
L’un vermeil et trapu ; l’autre plus frêle à vivre,
Pâle avec de grands yeux dans sa pâleur luisant.
L’un tenait un fusil dans sa main; l’autre, un livre.
Et chacun, par avance, en homme se posant,
Raisonnait de son mieux sur le but à poursuivre :
— « Do mon fusil je sais me servir à présent
» Et veux me battre, au son des grands clairons de
[cuivre. »
— « Moi je préfère lire, afin d’apprendre tout, n
Et tous deux hautement glorifiaient leur goût,
L'un vantait le courage et l'autre la science.
Or un passant leur dit : « Enfants, joignez vos cœurs,
» L’arme et le livre unis font les peuples vainqueurs.
» A vous l’œuvre prochaine 1 — A nous la patience 1 »
ARMAND RENAUD.
54
en
a ,. Ulle a»
,‘Vî
Acteur „
“•<î
'Uis
Leroy
ON.
S,t-Sfe
IE
*e5l depw
e de ceti» 11
à U e ?
de 1» Vs%
listau est
üehl que non;
u — uc a
it une alliante
lent le golfe '
vous, sontàtji !
libelots, étoiles,
s offrons in® [
sousl
scription mi®,
vaèiredèlmti \
issons, àeslm. \
es détenus, fe
is avons acquis
nouveau sort
vosition canin.
•, mais ça tenait
’S cris qui, doit
îobles habitants
on de chats. Le
et le chant du
ne hymne di-
des Tuileries.
, depuis ledit
u’au chat d’Eà-
.-devant murait
ue.
s peintre La-
frémir d’aise i
ctricité, va s'ou-
’inaugurer. Ou
haute voix, de-
unes? Pourquoi
ît haut?
es, M. Caro an-
de, et ses audi-
endant que lui
ire un discours
poussant ;
assaut
e.
ertu,
tu,
sses.
à faim;
in;
asse.
du sang,
sent
va
iva,
Oies yeux clairs! les teints roses ! les longs cheveux 1
les cœurs pleins de rosée où pourraient tous les vœux
Baigner et reposer leur aile !
Comme la ville immense en a vite raison,
Et que vite elle met la goutte de poison
Dans chaque fleur limpide et frêle 1
On dirait du plaisir. Ce ne sont que baisers,
Sur des seins éclatants fiévreusement posés,
Qu’ivresse bruyamment ardente.
Üeurire d’âmes au fond 1 De même l’étalier,
D un dessin fantaisiste, orne, pour l’égayer,
La chair qui saigne aux crocs pendante.
CHANSON DES RODEURS DE NUIT
Des cabarets aux rideaux rouges,
Des concerts aux refrains discords,
Des couloirs tortueux des bouges,
Où vaguement grouillent des corps
Embusqués dans les encognures,
Du fond des ruelles obscures
Que ferme uu hangar incertain,
Des bancs perdus, des tas de fanges,
Ils émergent, spectres étranges,
Quand sonne une heure du matin.
Ce sont les sauvages modernes
Qui se glissent dans la cité,
Plus fauves que l’ours des cavernes
Au temps du monde inhabité.
Pétris de misère et de haine,
De nos lois maudissant la chaîne,
Iis vont en quête de butin,
Prêts, pour lui dérober sa montre,
A poignarder qui les rencontre
Sur les deux heures du matin.
Que leur importe la science,
Le progrès montant pas à pas?
Dans la lutte pour l’existence.
Ils savent qu’ils ne comptent pas.
Aussi n’ont-ils qu’une pensée,
Qu’une vision pourchassée
Comme un paradis clandestin :
En festoyant chercher la joie,
Pendant qu’agonise leur proie,
Sur les trois heures du matin.
Plus qu’eux la loi, sans doute, est forte;
Par son glaive qui les attend,
Ils seront frappés. Mais qu’importe !
Pourvu qu’ils aient eu leur instant,
Qu’ils aient protesté par le crime
Contre un ordre qui les opprime,
En les rivant à leur destin 1
Pour eux que l’échafaud s’apprête 1
Ils le salûront de la tète,
Sur les quatre heures du matin.
L’ARME ET LE LIVRE
Deux enfants, au pays de France, allaient causant ;
L’un vermeil et trapu ; l’autre plus frêle à vivre,
Pâle avec de grands yeux dans sa pâleur luisant.
L’un tenait un fusil dans sa main; l’autre, un livre.
Et chacun, par avance, en homme se posant,
Raisonnait de son mieux sur le but à poursuivre :
— « Do mon fusil je sais me servir à présent
» Et veux me battre, au son des grands clairons de
[cuivre. »
— « Moi je préfère lire, afin d’apprendre tout, n
Et tous deux hautement glorifiaient leur goût,
L'un vantait le courage et l'autre la science.
Or un passant leur dit : « Enfants, joignez vos cœurs,
» L’arme et le livre unis font les peuples vainqueurs.
» A vous l’œuvre prochaine 1 — A nous la patience 1 »
ARMAND RENAUD.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Fantaisies parisiennes
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le Charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1885
Entstehungsdatum (normiert)
1880 - 1890
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 54.1885, Mars, S. 299
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg