••• [Tiens, quelle
>ar sa brièveté el
1 pour longtemps
it théâtre Tivoi,
tchy, en face à
)ü de très bonne
alternativement
la Fmrittütp
ait Ruy Blisji
le Bazan, et Ai-
e.
totimdiUSm;
s rôles deBato
plissait celui II
ms de ces camé-
s leurs prouesse
du moment e
terrible».
rait tenu prêta:
FANTAISIES PARISIENNES 61
— Eh! ben, oui... t’as raison!... C’est dégoûtant, quand on est soutien de famille, de
n’ pas seulement pouvoir se soutenir soi-même.
auquel nous de
misation esW1'
cabotin qii®
ïteurs, se dit î*-
uelque bizarre!'
1er le change®1
causer une ei^
e Molièi'el
Méfiance trop bien justifiée. Tout serait à refaire de
ce côté. Tout.
Eb bien 1 comme j’avais l’honneur de le constater, les
révolutions se sont succédé. On a bousculé les trônes,
brûlé les Chartes, expulsé les princes, piétiné sur les
dogmes.
Le décret de Moscou, sacro-saint, immuable, conti-
nue à protéger l’autocratie d’une oligarchie artisti-
que. Que c’est donc bouffon 1 C’est le Syllabus des cou-
lisses.
Il faudra pourtant bien que ça finisse. Encore une ou
deux affaires comme l’affaire Barrière, et il se produira
an toile unanime. On le sent venir. La tempête est
proche.
Ceux quelle doit secouer, emporter, sont peut-être
les seuls à ne pas s’apercevoir de ces prodrôines mena-
çants.
Tant pis pour eux.
#
# #
Autre révolution, mais pacifique.
H s’agit de faire chanter tous nos romans. Il n’est
Pas à l’honneur de la fécondité présente, ee besoin de
retapage qui se manifeste sur toute la ligue.
On avait commencé parles pièces célèbres. Les adap-
tateurs ont tout mangé.
C’est pourquoi, sur leur radeau de la Méduse, ils ont
pensé à d’autres proies.
— Pourquoi, se sont-ils dit, ne boulotterions-nous
Pas aussi les roruauciers 1
Là-dessus, tous ont bondi. L’un s’est précipité sur la
Dame de Montsoreau et lui a enfoncé les dents dans le
cou. Un autre a empoigné la Reine Margot par les deux
jambes et s’est mis à la dépecer par le procédé Billoir
compliqué de l’orgue do Fualdès.
Car c’est avec musique que tout cela s'opère.
De tous ces débris on va faire des livrets d’opéra,
d’opéra-comique et d’opérette.
On annonce que le Bossu est en train d’y passer. A
qui le tour ?
Notre temps, en vérité, avoue trop son impuissance
en se livrant à ces emprunts forcés. Cette fin de siècle
ressemble à ces épouses stériles qui en sont réduites à
aller chercher un bébé aux Enfants-Trouvés.
Enfin, mieux vaut encore un bébé d’autrui bien
conformé qu’un moutard à soi qu’on fabriquerait rachi-
tique et scrofuleux.
#
# *
Quoi encore ? La queue de l'affaire Yan Zandt, qui
tient décidément trop de plaee.
Voilà qu’il est question maintenant de consigner toute
la garnison de Paris chaque fois que la cantatrice fera
son apparition. C’est trop compliqué vraiment, et le
jeu, comme on dit, n’eu vaut pas la chandelle.
Evidemment, comme point de départ, il y a des dis-
proportions entre l’émotion actuelle et l’incident, en
somme inoffensif, qu’on aurait dû depuis longtemps
oublier.
Est-ce qu'un acteur de la Comédie-Française, qui
avait interrompu le spectacle pour cause de pompon,
n'a pas été pardonné huit jours après par le public ?
Est-ce que, dans des circonstances bien autrement
graves, ce même public n’a pas fait preuve d’une
magnanimité sans bornes ? Est-ce qu’il n’a pas permis
à un chanteur de remonter sur les planches après qu’il
avait fait trois ans de prison pour avoir pratiqué outre
mesure l’axiome évangélique : Laissez-venir à moi les
petits enfants ?
: Est-ce qu’une chanteuse, de l’Opéra-Comique préci-
sément, ne reparut pas sans encombre au lendemain
même d’un procès pour avortement ?
Le péché véniel de Mlle Van Zandt n’était rien, à ad-
1 mettre que péché il y eût. La rigueur que quelques-
uns lui témoignent est donc draconienne.
I Mais, en fin de compte, on ne saurait cependant
troubler la tranquillité de Paris pour cela.
\ Aussi, à sa place, je n’iusisterais pas. Et je partirais.
Et on ferait tout pour me rappeler ensuite.
# #
La nouvelle de la fin.
On vient de débaptiser les cocotes.
O naturalisme 1 voilà de tes coups. Jadis on cherchait
des noms pimpants. Aujourd'hui on est brutal.
Savez-vous comment on appelle ces dames ?
Des gamelles.
Sèvère — mais juste.
DN BOU LEVARDIER
>ar sa brièveté el
1 pour longtemps
it théâtre Tivoi,
tchy, en face à
)ü de très bonne
alternativement
la Fmrittütp
ait Ruy Blisji
le Bazan, et Ai-
e.
totimdiUSm;
s rôles deBato
plissait celui II
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s leurs prouesse
du moment e
terrible».
rait tenu prêta:
FANTAISIES PARISIENNES 61
— Eh! ben, oui... t’as raison!... C’est dégoûtant, quand on est soutien de famille, de
n’ pas seulement pouvoir se soutenir soi-même.
auquel nous de
misation esW1'
cabotin qii®
ïteurs, se dit î*-
uelque bizarre!'
1er le change®1
causer une ei^
e Molièi'el
Méfiance trop bien justifiée. Tout serait à refaire de
ce côté. Tout.
Eb bien 1 comme j’avais l’honneur de le constater, les
révolutions se sont succédé. On a bousculé les trônes,
brûlé les Chartes, expulsé les princes, piétiné sur les
dogmes.
Le décret de Moscou, sacro-saint, immuable, conti-
nue à protéger l’autocratie d’une oligarchie artisti-
que. Que c’est donc bouffon 1 C’est le Syllabus des cou-
lisses.
Il faudra pourtant bien que ça finisse. Encore une ou
deux affaires comme l’affaire Barrière, et il se produira
an toile unanime. On le sent venir. La tempête est
proche.
Ceux quelle doit secouer, emporter, sont peut-être
les seuls à ne pas s’apercevoir de ces prodrôines mena-
çants.
Tant pis pour eux.
#
# #
Autre révolution, mais pacifique.
H s’agit de faire chanter tous nos romans. Il n’est
Pas à l’honneur de la fécondité présente, ee besoin de
retapage qui se manifeste sur toute la ligue.
On avait commencé parles pièces célèbres. Les adap-
tateurs ont tout mangé.
C’est pourquoi, sur leur radeau de la Méduse, ils ont
pensé à d’autres proies.
— Pourquoi, se sont-ils dit, ne boulotterions-nous
Pas aussi les roruauciers 1
Là-dessus, tous ont bondi. L’un s’est précipité sur la
Dame de Montsoreau et lui a enfoncé les dents dans le
cou. Un autre a empoigné la Reine Margot par les deux
jambes et s’est mis à la dépecer par le procédé Billoir
compliqué de l’orgue do Fualdès.
Car c’est avec musique que tout cela s'opère.
De tous ces débris on va faire des livrets d’opéra,
d’opéra-comique et d’opérette.
On annonce que le Bossu est en train d’y passer. A
qui le tour ?
Notre temps, en vérité, avoue trop son impuissance
en se livrant à ces emprunts forcés. Cette fin de siècle
ressemble à ces épouses stériles qui en sont réduites à
aller chercher un bébé aux Enfants-Trouvés.
Enfin, mieux vaut encore un bébé d’autrui bien
conformé qu’un moutard à soi qu’on fabriquerait rachi-
tique et scrofuleux.
#
# *
Quoi encore ? La queue de l'affaire Yan Zandt, qui
tient décidément trop de plaee.
Voilà qu’il est question maintenant de consigner toute
la garnison de Paris chaque fois que la cantatrice fera
son apparition. C’est trop compliqué vraiment, et le
jeu, comme on dit, n’eu vaut pas la chandelle.
Evidemment, comme point de départ, il y a des dis-
proportions entre l’émotion actuelle et l’incident, en
somme inoffensif, qu’on aurait dû depuis longtemps
oublier.
Est-ce qu'un acteur de la Comédie-Française, qui
avait interrompu le spectacle pour cause de pompon,
n'a pas été pardonné huit jours après par le public ?
Est-ce que, dans des circonstances bien autrement
graves, ce même public n’a pas fait preuve d’une
magnanimité sans bornes ? Est-ce qu’il n’a pas permis
à un chanteur de remonter sur les planches après qu’il
avait fait trois ans de prison pour avoir pratiqué outre
mesure l’axiome évangélique : Laissez-venir à moi les
petits enfants ?
: Est-ce qu’une chanteuse, de l’Opéra-Comique préci-
sément, ne reparut pas sans encombre au lendemain
même d’un procès pour avortement ?
Le péché véniel de Mlle Van Zandt n’était rien, à ad-
1 mettre que péché il y eût. La rigueur que quelques-
uns lui témoignent est donc draconienne.
I Mais, en fin de compte, on ne saurait cependant
troubler la tranquillité de Paris pour cela.
\ Aussi, à sa place, je n’iusisterais pas. Et je partirais.
Et on ferait tout pour me rappeler ensuite.
# #
La nouvelle de la fin.
On vient de débaptiser les cocotes.
O naturalisme 1 voilà de tes coups. Jadis on cherchait
des noms pimpants. Aujourd'hui on est brutal.
Savez-vous comment on appelle ces dames ?
Des gamelles.
Sèvère — mais juste.
DN BOU LEVARDIER
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Fantaisies parisiennes
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le Charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1885
Entstehungsdatum (normiert)
1880 - 1890
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 54.1885, Mars, S. 339
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg