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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Nr. 1
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Mantz, Paul: Salon de 1865, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0009

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SALON DE 1865

(suite *. )

A une époque qui déjà semble bien
loin de nous, la critique sage poursui-
vait de ses sarcasmes les plus amers
un groupe d’artistes qui avaient fait ce rêve, assurément bien légitime,
de reproduire la nature dans sa vérité parfaite, sans respect pour les
traditions d’école, sans autre artifice que la loyauté d’un pinceau exact
à tout dire.. Faute d’un nom meilleur, on les appelait des « réalistes, »
ces peintres sincères qui s’étaient peut-être un peu trop pressés de
proclamer la déchéance de l’idéal. On sait qu’ils n’ont jamais mérité
complètement le titre qu’ils se donnaient, car il est bien difficile de
rompre en visière avec l’autorité du passé, et ils ont plus ou moins
mêlé à leur talent un peu d’érudition et de manière. On sait aussi qu’ils
ne méritaient pas les injures dont on les a poursuivis et que, bien avant
l’apparition du livre posthume de Proudbon, ils avaient été compris
et vengés.

Cette compagnie de francs-archers avait vraiment sa raison d’être :
au moment où elle.fit son entrée sur la scène, c’est-à-dire vers 1850, il
venait de se former une petite école de néo-grecs qui, sous prétexte

\. Voir Gazelle des Beaux-Arts, t. XVIII, p. 489.
 
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