TESTAMENT DE DOMINIQUE TINTORET1
FILS ET ÉLÈVE DU TINTORET
(1630)
1630. 20 octobre. A Venise.
oi, Dominico Robusti Tintoret, j’écris de ma propre
main le présent testament, lequel, annulant tous
ceux que j’ai faits précédemment, sera tenu pour
l’expression de ma dernière volonté. Quand il plaira
à Dieu de me demander compte de ma vie, les
dispositions contenues dans le présent devront être
ponctuellement exécutées.
En premier lieu, je recommande mon âme à Dieu, son créateur, et à
la bienheureuse vierge Marie, notre avocate.
Je laisse mes biens à mes sœurs Octavie et Laure, aux conditions ci-
dessous : savoir, la propriété de Zélarin, c’est-à-dire les terres et la
maison, avec les meubles qui pourront s’y trouver, à la charge de payer
au prieur de la Maison-Dieu la rente perpétuelle de neuf ducats, due
chaque année le jour de la fête du Rédempteur, d’acquitter envers mes
sœurs qui sont religieuses le legs qui leur a été laissé par ma mère, et
envers madame Laure Zorzi celui que mon oncle lui a assigné pour la
durée de sa vie. Je laisse à mon frère, après la mort de la dite dame,
une rente annuelle de deux staras de froment et de deux mastelli de vin,
sa vie durant; et jusqu’au jour où madame Laure viendra à décéder, je
veux que mes dites sœurs donnent chaque année à mon frère un stara
de froment et un mastello de vin.
1. Ce testament est écrit en vénitien.
FILS ET ÉLÈVE DU TINTORET
(1630)
1630. 20 octobre. A Venise.
oi, Dominico Robusti Tintoret, j’écris de ma propre
main le présent testament, lequel, annulant tous
ceux que j’ai faits précédemment, sera tenu pour
l’expression de ma dernière volonté. Quand il plaira
à Dieu de me demander compte de ma vie, les
dispositions contenues dans le présent devront être
ponctuellement exécutées.
En premier lieu, je recommande mon âme à Dieu, son créateur, et à
la bienheureuse vierge Marie, notre avocate.
Je laisse mes biens à mes sœurs Octavie et Laure, aux conditions ci-
dessous : savoir, la propriété de Zélarin, c’est-à-dire les terres et la
maison, avec les meubles qui pourront s’y trouver, à la charge de payer
au prieur de la Maison-Dieu la rente perpétuelle de neuf ducats, due
chaque année le jour de la fête du Rédempteur, d’acquitter envers mes
sœurs qui sont religieuses le legs qui leur a été laissé par ma mère, et
envers madame Laure Zorzi celui que mon oncle lui a assigné pour la
durée de sa vie. Je laisse à mon frère, après la mort de la dite dame,
une rente annuelle de deux staras de froment et de deux mastelli de vin,
sa vie durant; et jusqu’au jour où madame Laure viendra à décéder, je
veux que mes dites sœurs donnent chaque année à mon frère un stara
de froment et un mastello de vin.
1. Ce testament est écrit en vénitien.