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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Nr. 3
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Lagrange, Léon: Pierre Puget, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0228

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PIERRE PUGET

(suite *. )

e moment semblait venu pour Puget de
déployer dans sa patrie les talents mul-
tiples qu’il avait perfectionnés à Gènes.
Il trouvait Marseille en travail. Après
tant de luttes intestines, dépouillée en-
fin de ses libertés municipales et désor-
mais assouplie au devoir de fidélité,
l’indolente et mobile cité des Phocéens
s’était vue contrainte de prendre part
au grand mouvement de rénovation qui
s’étendait de Versailles et de Paris à
toutes les parties du royaume. Bon gré,
mal gré, il lui avait fallu se résoudre à marcher avec la France. Il avait
fallu adopter le mot d’ordre national, la volonté du roi. Or la volonté du
roi, plus d’une fois déclarée, était de faire de Marseille une ville, grande
et belle.

De là une double nécessité : s’agrandir et s’embellir. Des lettres pa-
tentes du mois de juin 1666 imposèrent l’agrandissement. Un arrêt du
Conseil en fixa les limites. La ville, en défiance d’elle-même, se mit entre
les mains d’un traitant ou partisan, lisez d’un capitaliste, — moyen banal,
mais qui n’a pas vieilli, — jusqu’au jour où les exigences de ce dernier
amenèrent une rupture, soldée, comme toujours, par une forte indem-
nité. Quant à l’embellissement, il consistait seulement alors dans la con-
struction de l’hôtel de ville, œuvre bâtarde commencée on ne sait quand
ni par qui, et poursuivie tant bien que mal sur des plans hétérogènes.

I. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. XVIII, p. 193 et 308.
 
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