Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 14.1918)

FRAGMENT DE L A « PORTE D E L’ENFER »
PAR A. RODIN
(Musée Rodin, Paris.)

AUGUSTE RODIN

(1840-1 917)

PORTRAIT D E RODIN
d’APRÈS U N E P H O T 0 G R A P H I K
(1917)

11 y a dans l’histoire de
l’art peu de physionomies
aussi puissantes et aussi com-
plexes que celle de Rodin ;
peu de biographies, par suite,
qui présentent autant d’inté-
rêt, bien que cette existence,
au fond, ne se distingue par
rien de ce qu’on qualifîe habi-
tuellement d’extraordinaire.
C’est une longue vie de
labeur, de luttes, de contein-
plation et de méditation,
d’étudo continue, très rude
au début, coupée uniquement
par les loisirs de quelques
voyages à l’étranger ou en
France et dont les agitations
ne furent guère que dans
l’ordre des choses spirituelles.

On voudra bien admettre
me sont réservées ici

que ce n’est pas dans les quelques pages qui