DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Clouzot, Henri: Les toiles peintes nantaises
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24916#0106
SCÈNE ANTIQUE, P A R CHOLET
TOILE PEINTE D E L A MANUFACTURE D E FAVRE PETITPIËRRE , A NANTES
LES TOILES PEINTES NANTAISES
Le rayonnement de la manufacture de Jouy et l’incroyable for-
tune de son fondateur ont rejeté dans l’ombre quantité d’éta-
blissements rivaux qui méritent un meilleur sort. Cet oubli
de la postérité est d’autant plus injustifié qu’aux environs de 1785,
à la belle époque de la toile imprimée, laproduction de Jouy n’entre
que pour une part relativement faible dans l’ensemble de la fabrica-
tion nationale. Près de cent cinquante manufactures impriment
plus de cinq cent mille pièces de toile et produisent un mouvement
d’une dizaine de millions1. Certes, au point de vue artistique, aucune
ne peut concurrencer l’établissement d’Oberkampf. 11 n’existe qu’un
J.-B. Iluet en France, et l’avisé industriel a su se l’attacher. Mais
si les dessinateurs des autres fabriques n’atteignent pas au talent de
ceux de Jouy, le goùt et l’élégance qui règnent à cette époque dans
tous les genres dirigent également leur crayon, et ils ont droit à
quelques pages dans l’histoire de l’art industriel en France au
xvme siècle2.
1. Cf. H. Clouzot, Le Métier de la soie en France suivi d’un hislorique de la toile
imprimée-, Paris, Devambez, 1914, in-fol., av. 62 fac-similés.
2. Quelques rares monographies viennent d’ètre publiées; cf. Garsonnin, La
Manufacture de toiles peintes d’Orlcans, 1911; — J. Balofl'et, Historique de Vindienne
TOILE PEINTE D E L A MANUFACTURE D E FAVRE PETITPIËRRE , A NANTES
LES TOILES PEINTES NANTAISES
Le rayonnement de la manufacture de Jouy et l’incroyable for-
tune de son fondateur ont rejeté dans l’ombre quantité d’éta-
blissements rivaux qui méritent un meilleur sort. Cet oubli
de la postérité est d’autant plus injustifié qu’aux environs de 1785,
à la belle époque de la toile imprimée, laproduction de Jouy n’entre
que pour une part relativement faible dans l’ensemble de la fabrica-
tion nationale. Près de cent cinquante manufactures impriment
plus de cinq cent mille pièces de toile et produisent un mouvement
d’une dizaine de millions1. Certes, au point de vue artistique, aucune
ne peut concurrencer l’établissement d’Oberkampf. 11 n’existe qu’un
J.-B. Iluet en France, et l’avisé industriel a su se l’attacher. Mais
si les dessinateurs des autres fabriques n’atteignent pas au talent de
ceux de Jouy, le goùt et l’élégance qui règnent à cette époque dans
tous les genres dirigent également leur crayon, et ils ont droit à
quelques pages dans l’histoire de l’art industriel en France au
xvme siècle2.
1. Cf. H. Clouzot, Le Métier de la soie en France suivi d’un hislorique de la toile
imprimée-, Paris, Devambez, 1914, in-fol., av. 62 fac-similés.
2. Quelques rares monographies viennent d’ètre publiées; cf. Garsonnin, La
Manufacture de toiles peintes d’Orlcans, 1911; — J. Balofl'et, Historique de Vindienne