l'bnfant prodigde
FRAGMENT D UN COFFRET EN IVOIRE, FRANCE, DÊBUT DU XIVe SIÈCLE
[(Musée du Louvre.)
QUELQUES GROUPES D’IVOIRES
GOTHIQUES FRANÇAIS 1
LES DIPTYQUES A DÉCOR DE ROSES
Ies maitres parisiens avaient imaginé dansles dernières années
du xme siècle et au début du xive quelques-uns des types les
plus somptueux qu’ait jamais crée's l’ivoirerie; ces diptyques
de l’atelier dit du Trésor de Soissons et ces Tabernacles de la Vie de
la Vierge où se retrouvent toutes les magnificences de l’architecture
monumentale contemporaine ; nous les avons jadis éludie's ici.
Chose étrange, cependant : au même moment où les taillaient des
ouvriers façonne's aux ordonnances Ies plus complique'es, un nou-
veau modèle de diptyque apparait, qui témoigne, au contraire, d’un
effort vers la sobriété du décor. Comme pour prendre le contre-pied
de ce qui semblait plaire alors, ce type renonça à tout luxe;
Tappareil architectural fut supprimé, rognée Tornementation débor-
dante des gables et des clochetons, et, aux plaques délibérêment
re'duites au carré, une maigre bande de roses survécut seule pour
séparer les registres; encore crut-on parfois pouvoir la rejeter et la
remplacer par une simple moufure.
Cette forme strictement quadrangulaire, i! est curieux de le
noter, nous ramène à la tradition byzantine et à celle du haut
1. V. nos précédents articles sur ce sujet dans la Gazette des Beaux-Arts,
1905, t. II, p. 361 et 453, et 1906, t. I, p. 49.
PÉRIODE.
X I V.
30
FRAGMENT D UN COFFRET EN IVOIRE, FRANCE, DÊBUT DU XIVe SIÈCLE
[(Musée du Louvre.)
QUELQUES GROUPES D’IVOIRES
GOTHIQUES FRANÇAIS 1
LES DIPTYQUES A DÉCOR DE ROSES
Ies maitres parisiens avaient imaginé dansles dernières années
du xme siècle et au début du xive quelques-uns des types les
plus somptueux qu’ait jamais crée's l’ivoirerie; ces diptyques
de l’atelier dit du Trésor de Soissons et ces Tabernacles de la Vie de
la Vierge où se retrouvent toutes les magnificences de l’architecture
monumentale contemporaine ; nous les avons jadis éludie's ici.
Chose étrange, cependant : au même moment où les taillaient des
ouvriers façonne's aux ordonnances Ies plus complique'es, un nou-
veau modèle de diptyque apparait, qui témoigne, au contraire, d’un
effort vers la sobriété du décor. Comme pour prendre le contre-pied
de ce qui semblait plaire alors, ce type renonça à tout luxe;
Tappareil architectural fut supprimé, rognée Tornementation débor-
dante des gables et des clochetons, et, aux plaques délibérêment
re'duites au carré, une maigre bande de roses survécut seule pour
séparer les registres; encore crut-on parfois pouvoir la rejeter et la
remplacer par une simple moufure.
Cette forme strictement quadrangulaire, i! est curieux de le
noter, nous ramène à la tradition byzantine et à celle du haut
1. V. nos précédents articles sur ce sujet dans la Gazette des Beaux-Arts,
1905, t. II, p. 361 et 453, et 1906, t. I, p. 49.
PÉRIODE.
X I V.
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