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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 14.1918

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Nr. 1
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Gabillot, Cyrille: Quelques croquis de François Girardon
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https://doi.org/10.11588/diglit.24916#0100

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QUELQUES CROQUIS DE FRANÇOIS GIRARDON

liasse O1 1964, conservée aux Archives
Nationales, renferme une vingtaine
de dessins dignes d’attention. Ce sont
des croquis à la plume, très som-
maires d’ailleurs, de statues, de co-
lonnes, de meubles, d’ornements
d’architecture. Les œuvres d’art qu’ils
représentent décoraient le chàteau de
Yaux, au temps où Nicolas Fouquet y
recevait le roi son maitre avec la ma-
gnificence que l’on sait. Grâce aux pièces et aux légendes manus-
crites dont sont accompagnés ces petits dessins, on en découvre
aise'ment l’auteur : c’est François Girardon. Yoici dans quelles
circonstances ce sculpteur les exécuta.

Lorsque futconstitué letribunal devant lequel devait comparaître
Fouquet, il devint évident quelaperte du surintendant était résolue.
Sa famille et ses amis ne s’y trompèrent point. C’est pourquoi, dès
l’année 1662,Marie-Madeleine de Castille,seconde femme de Fouquet,
soucieuse de sauvegarder au moins ses intérèts pécuniaires et ceux
de ses enfants, demanda au Parlement et en obtint d’être séparée de
son mari quant aux biens. C’était une sage précaution : deux ans
après, l’arrêt condamnant le ministre à une détention perpétuelle
prononçait en même temps la confiscation de ses biens.

Mme Fouquet, mariée sous le régime de la communauté suivant
la coutume de Paris, se trouvait alors en situation d’exercer son
droit de reprises matrimoniales. Ce ne fut pas sans difficulté qu’elle
parvint à sauver les débris de sa fortune, car son mari laissait des
afîaires très embarrassées. L’actif, composé d’immeubles et de nom-
breuses créances, couvrait à peine- les dettes, beaucoup plus nom-
breuses que les ci’éances. La plupart des créanciers, d’autre part,
étaient, en quelque façon, ceux du roi, auquel ils avaient prête' par
 
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