DEGAS1
(1834-1917
Edgar Degas est né à Paris
le 19 juillet 1834. II est mort
dans la même ville le 27 sep-
tembre 1917. Au déclin d’une
longue vie que l’art a sans par-
tage dominée, son nom était
_ célèbre, mais d’une ce'lébrilé
jjPji, mm légendaire et imprécise, son
gk JEÊ&ËM (uuvre presque ignorée. Degas
ne pouvait se plaindre de cette
pénombre, il ne s’en plaignait
pas. II a caché sa vie, il a pres-
que caché son œuvre.
Respectons sa volonté dans
la mesure ou elle ne s’oppose
pas aux droits de l’histoire ! Ne
nous appesantissons pas sur des
anecdotes! Ne répétons pas des
bons mots qui courent les ateliers! La plupart sont mordants. Plu-
sieurs sont injustes. Quelques-uns ont paru très spirituels. Mais rien
ne se glace plus vite que les feux de l’humeur et de la repartie. La
postérité demande d’autres titres. Elle interroge l’œuvre, et c’est ce
que voulut, espéra Degas. Malgré un détachement qui, par instants,
semblait embrasser toutes les choses de ce monde, sans en excepter
la gloire, Degas a toujours gardé dans son cœur des certitudes
idéales. Ses yeux de vieil Homère, qui ne voyaient plus les ouvrages
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 1914, t. I, p. 446-460 (La Collection Camondo au
Muséc du Louvre : les peinturcs ct les dessins).
XIV. — 4° PÉRIODE. n
PORT IT D EDGAR DEGAS
PAR M. MAURICE DENIS
(1834-1917
Edgar Degas est né à Paris
le 19 juillet 1834. II est mort
dans la même ville le 27 sep-
tembre 1917. Au déclin d’une
longue vie que l’art a sans par-
tage dominée, son nom était
_ célèbre, mais d’une ce'lébrilé
jjPji, mm légendaire et imprécise, son
gk JEÊ&ËM (uuvre presque ignorée. Degas
ne pouvait se plaindre de cette
pénombre, il ne s’en plaignait
pas. II a caché sa vie, il a pres-
que caché son œuvre.
Respectons sa volonté dans
la mesure ou elle ne s’oppose
pas aux droits de l’histoire ! Ne
nous appesantissons pas sur des
anecdotes! Ne répétons pas des
bons mots qui courent les ateliers! La plupart sont mordants. Plu-
sieurs sont injustes. Quelques-uns ont paru très spirituels. Mais rien
ne se glace plus vite que les feux de l’humeur et de la repartie. La
postérité demande d’autres titres. Elle interroge l’œuvre, et c’est ce
que voulut, espéra Degas. Malgré un détachement qui, par instants,
semblait embrasser toutes les choses de ce monde, sans en excepter
la gloire, Degas a toujours gardé dans son cœur des certitudes
idéales. Ses yeux de vieil Homère, qui ne voyaient plus les ouvrages
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 1914, t. I, p. 446-460 (La Collection Camondo au
Muséc du Louvre : les peinturcs ct les dessins).
XIV. — 4° PÉRIODE. n
PORT IT D EDGAR DEGAS
PAR M. MAURICE DENIS