L’ART ET LE NAVIRE MODERNE
Pourl’Iioinmed’autrefois, quï
découvrait les quais de Marseille
ou les grèves du Ponant, c’était
d’abord le spectacle des forêts dè
. | —, màts, des catbédrales de toile,
l’élégance des galères où le forçat
"V" ’ • prenait ligure d’artiste, la somp-
tuosité des hauts-bords tout en
dorures et en ressauts, hantés de
déesses et timbrés d’écussons, tout
fîers de leurs gaillards et tout
vains des ferronneries de leurs
lanternes. A les voir, on évoquait
d’instinct quelque Claude Lor-
rain ou quelque Hollandais, quel-
que procession navale étageant les équipages de grand’vergue en
perroquet, ou quelque bataille encore, moins canonnade qu’abor-
dage à belles prouesses. Au dedans, il y avait la contre-partie : hamac
et salaisons, étroitesse et me'dioere commodité. Puis ces cauche-
mars : le corsaire et les calmes. Pour l’homme d’aujourd’hui, qui,
du Havre, gagne en quelques jours l’Amérique, c’est seulement, en
temps de paix, la perspective d’une semaine de fêtes, à bord du
léviathan rapide; en temps de guerre, la vision du mastodonte
et la menace du requin d’acier. Dans ces demeures flottantes y
a-t-il place pour l’artiste? La question se posait récemment au visi-
teur du pavillon de Marsan, où la Ligue navale invitait le public à
regarder sur les tlots *.
PROJRT D Ë MEDAILLE
POUR UNE <( ■ JOURNÉE DU MARIN »
KXBCUTÉB PAR M. ANDRÉ VERDILHAN
POUR L A « LIGUE NAVALE FRANÇAISE
1. L’exposition a eu lieu du 15 février au 15 mars 1918.
Pourl’Iioinmed’autrefois, quï
découvrait les quais de Marseille
ou les grèves du Ponant, c’était
d’abord le spectacle des forêts dè
. | —, màts, des catbédrales de toile,
l’élégance des galères où le forçat
"V" ’ • prenait ligure d’artiste, la somp-
tuosité des hauts-bords tout en
dorures et en ressauts, hantés de
déesses et timbrés d’écussons, tout
fîers de leurs gaillards et tout
vains des ferronneries de leurs
lanternes. A les voir, on évoquait
d’instinct quelque Claude Lor-
rain ou quelque Hollandais, quel-
que procession navale étageant les équipages de grand’vergue en
perroquet, ou quelque bataille encore, moins canonnade qu’abor-
dage à belles prouesses. Au dedans, il y avait la contre-partie : hamac
et salaisons, étroitesse et me'dioere commodité. Puis ces cauche-
mars : le corsaire et les calmes. Pour l’homme d’aujourd’hui, qui,
du Havre, gagne en quelques jours l’Amérique, c’est seulement, en
temps de paix, la perspective d’une semaine de fêtes, à bord du
léviathan rapide; en temps de guerre, la vision du mastodonte
et la menace du requin d’acier. Dans ces demeures flottantes y
a-t-il place pour l’artiste? La question se posait récemment au visi-
teur du pavillon de Marsan, où la Ligue navale invitait le public à
regarder sur les tlots *.
PROJRT D Ë MEDAILLE
POUR UNE <( ■ JOURNÉE DU MARIN »
KXBCUTÉB PAR M. ANDRÉ VERDILHAN
POUR L A « LIGUE NAVALE FRANÇAISE
1. L’exposition a eu lieu du 15 février au 15 mars 1918.