DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Alazard, Jean: Mino da Fiesole à Rome
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24916#0088
MINO DA FIESOLE A ROME
près Vasari, la mort de Desiderio
da Seltignano aurait tellement im-
pressi'onné le jeune Mino, qu’ii en
aurait brusquement quitté Flo-
rence pour Rome’. Gomme les ren-
seignements donnés par l’historien
des « Vite » sur Desiderio et les
marbriers contemporains sont sou-
vent erronés, rien ne permet de
fixer à 1464 la date du premier
voyage fait par Mino à Rome. C’est
l’année rnême1 2 où il se fait inscrire à Florence à YArte della pietra
e del legname.
En réalité, d’après un paiement fait le 5 juillet 1463, il y avait,
parmi ies artistes qui travaiilaient à la chaire de bénédiction de
Saint-Pierre, un certain « Mino, scültore de Florentia »; comme
Isaïe de Pise, qui fut aussi employé à cette œuvre, il était qualifié
d’« honorabilis magister »; et cela laisse supposer qu’à eette époque
le sculpteur toscan passa quelque temps à Rome et collabora à
l’importante chaire commandée par Pie II, qui n’y avait ménagé
ni le marbre, ni les colonnes prises à Sant’Angelo.
De 1464 à 1471, il ne quitte pas Florence, et il songe si peu à
retoürner à Rome, que, le 25 juin 1471, il accepte une forte com-
mande que lui ont faite les moines de la Badia : celle du monument
du comte Ugo. Malgré les pressantes instances de la corporation qui
le lui a conflé, il n’achève ce tombeau qu’en 1481, ayant été faire entre
temps un assez long séjour à Rome. Ge que dura ce seconcl voyage
est assez difficile à déterminer. On sait qu’en 1472 et 1474 il est à
1. « La qual perdita [di Desiderio] fu di grandissimo danno a Mino, il quale,
come disperato, si parti da Fiorenza e se n’andô a Roma » (Vite, éd. Milanesi,
III, p. 117).
2. Exactement le 28 juillet 1464 (cf. von Fabriczy, Rivista d’artc, 1904, p. 40).
près Vasari, la mort de Desiderio
da Seltignano aurait tellement im-
pressi'onné le jeune Mino, qu’ii en
aurait brusquement quitté Flo-
rence pour Rome’. Gomme les ren-
seignements donnés par l’historien
des « Vite » sur Desiderio et les
marbriers contemporains sont sou-
vent erronés, rien ne permet de
fixer à 1464 la date du premier
voyage fait par Mino à Rome. C’est
l’année rnême1 2 où il se fait inscrire à Florence à YArte della pietra
e del legname.
En réalité, d’après un paiement fait le 5 juillet 1463, il y avait,
parmi ies artistes qui travaiilaient à la chaire de bénédiction de
Saint-Pierre, un certain « Mino, scültore de Florentia »; comme
Isaïe de Pise, qui fut aussi employé à cette œuvre, il était qualifié
d’« honorabilis magister »; et cela laisse supposer qu’à eette époque
le sculpteur toscan passa quelque temps à Rome et collabora à
l’importante chaire commandée par Pie II, qui n’y avait ménagé
ni le marbre, ni les colonnes prises à Sant’Angelo.
De 1464 à 1471, il ne quitte pas Florence, et il songe si peu à
retoürner à Rome, que, le 25 juin 1471, il accepte une forte com-
mande que lui ont faite les moines de la Badia : celle du monument
du comte Ugo. Malgré les pressantes instances de la corporation qui
le lui a conflé, il n’achève ce tombeau qu’en 1481, ayant été faire entre
temps un assez long séjour à Rome. Ge que dura ce seconcl voyage
est assez difficile à déterminer. On sait qu’en 1472 et 1474 il est à
1. « La qual perdita [di Desiderio] fu di grandissimo danno a Mino, il quale,
come disperato, si parti da Fiorenza e se n’andô a Roma » (Vite, éd. Milanesi,
III, p. 117).
2. Exactement le 28 juillet 1464 (cf. von Fabriczy, Rivista d’artc, 1904, p. 40).