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N° 22.

3c Novembre i 885

V1XGT septième année.

JOURNAL

DES

BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE

Directeur-Fondateur : M. Ad. SIRET,

Membre de VAcadémie royale de Belgique, etc.
agent comptable : m. de potter.

paraissant deux fois par mois

PRIX PAR AN : BELGIQUE : 10 FRANCS
étranger : port en sus

ILes abonnements sont annuels et partent du 15 janvier).

ADMINISTRATIONS: CORRESPONDANCE

a anvers (belgique) rue albert, 32.

SOMMAIRE. Beaux-Arts : Expositions. — Lettre sur la
sculpture â l'exposition universelle d'Anvers. — Pierre
Jouet, peintre du xvne siècle. — Correspondance parti-
culière de Nancy : La poterie du duc Antoine. —
Imitations et plagiats. — Littérature : Bibliographie:
L'art d'écrire, par Loise. — Chronique générale. —
Annonces.

Beaux-Arts.

expositions.

BERLIN. Grande exposition ouverte par l'Académie
de Berlin, avec le concours du Gouvernement, de mai
à octobre 1886.

LYON. (Permanente.) Rue de Bourbon, 38.

PAU. (Internationale). Du 15 janvier au 15 mars. En-
voi à Pau avant le 20 décembre. Envoyer les œuvres à
l'adresse de MM. les secrétaires de l'expobition au mu-
sée de Pau.

EDIMBOURG. (Internationale). Arts et industries.
Du 4 mai au 30 octobre. S'adresser au secrétariat, 18,
Frederiek street, à Edimbourg.

GLASCOW. (Internationale). Du 2 février au l« mai.

PARIS. Exposition d'œuvres de Femmes peintres et
sculpteurs, du 12 février au 4 mars.

NOUVELLE ORLÉANS. Délai fatal d'envoi : 1er jan-
vier. S'adresser. 39. rue Caumartin, à Paris.

N. B. Si l'on veut avoir une idée des procédés gros-
siers de certaines sociétés artistiques de l'étranger
vis à vis du la presse, qu'on veuille bien remarquer
qu'à de très rares exceptions, le Journal des Beaux-
Arts n'a jamais reçu ni programme, ni circulaire des
expositions qu'il annonce depuis 27 ans! Les sociétés
auraient mauvaise grâce à prétendre que notre publi-
cation leur est inconnue puisqu'elle leur est envoyée
à l'époque des expositions. D'un autre côté nous avons
la preuve qu'elles lisent le journal puisque elles s'a-
dressent à lui chaque fois qu'elles sont directement
intéressées à réclamer ses services.

PRIX QUINQUENNAUX.

La huitième période du concours quinquennal d'his-
toire nationale, ainsi que la première période du
concours quinquennal des sciences historiques, institué
par l'arrêté royal du 20 décembre 1882, sont closes le
31 décembre prochain. Les ouvrages destinés à chacun
de ces concours seront reçus au département de
l'agriculture, de l'industrie et des travaux publics
jusqu'au 1er janvier 1886.

Concours académiques. Voir le n° 8 de la présente
année.

belgique.

Voir les numéros précédents pour les prix perpétuels
du Gouvernement.

Nous avons pu compléter beaucoup de
collections au moyen des numéros dépa-
reillés de notre journal dont l'indication
est donnée dans notre page d'annonces.
Nous prions nos amis de nous aider en-
core en cette circonstance en nous en-
voyant les nos suivants de la présente
année ( 1885) - i —3 — 4 — 12 — 14
— 16 — 17, que nous reprendrons au
prix coûtant à ceux de nos abonnés qui
ne collectionnent point.

Notre album 1883-1884 sera mis dans
quelques jours en distribution. C'est le
onzième de la collection. Prix : fr. 3,5o.
L'album de 1882-83 est à la disposition
de ceux de nos abonnés qui nous en fe-
ront la demande.

PRIX DU ROI.
(Voir nos précédents n08).

LETTRE SUR LA SCULPTURE

a l'exposition universelle d'anvers.

Monsieur le Directeur,

C'està votre ancien ami et collaborateur,
Pierre Gervais, mon oncle, que je dois la
faveur de pouvoir vous entretenir d'un
sujet qui m'est cher à plus d'un titre.
Mon oncle pense avec raison qu'il n'est
pas mauvais dans un journal comme le
vôtre, d'admettre de temps en temps un
élément jeune, soit comme contrepoids
à cette expérience austère des vieux qui
est généralement exclusive, soit comme
hommage rendu à cette idée, vraie ou
fausse, de progrès dont les générations
nouvelles se targuent volontiers. Quoi-
qu'il en soit, j'obéis avec d'autant plus de
plaisir que, maniant moi-même l'ébau-
choir à la plus grande gloire de mes idées,
je suis ce que l'on peut appeler un vérita-
ble indépendant ne visant à aucune com-
mande et n'ambitionnant aucune espèce
de ruban. J'entre donc brusquement en
matière, sans méthode comme sans sys-
tème sauf celui de l'éclectisme qui, selon
moi, doit être la seule règle du critique.

Si pour les peintres l'exposition univer-
selle d'Anvers a été une leçon suprême
qui aura donné à réfléchir, les sculpteurs

ont pu également s'y livrer à des études
comparatives et le public aussi. Il ne faut
y voir que le profit à en tirer pour nous-
mêmes. Sous ce rapport, on peut tracer
en grands traits le caractère des écoles qui
sont venues se ranger sous nos yeux : la
France domine par l'élévation et la pureté,
l'Italie s'émiette en frivolités, l'Allemagne
ne progresse pas et la Belgique tâtonne.

Joseph Lambeaux est de l'école du
mouvement. 11 se complaît à traduire la
nature humaine dans l'expansion de sa
force plus que de sa beauté. L'idéal lui
semble inconnu, Son Olympe est la terre
et ses dieux sont des hommes. Soit. Pre-
nons-le tel qu'il se donne. Il n'est pas pro
bable qu'avec de pareilles tendances il se
fasse d'autre réputation que celle d'un
parfait modeleur. La grâce lui semble
étrangère non moins que la délicatesse.
Ses créations ont un élancement brutal
qui stupéfie et il semble qu'il y ait en lui
le tempérament d'un ornemaniste violent
plutôt que celui d'un statuaire véritable.
Ses œuvres n'ont eu jusqu'ici qu'un reten-
tissement restreint et n'arrivent pas à la
véritable renommée : celle qui se fait sans
conteste et qui tombe sur un artiste
comme une couronne sur le front. Pas-
sons rapidement en revue son bagage sta-
tuaire le moins oublié jusqu'à présent :
Ronde d'enfants, audacieuse mêlée de ga-
mins aussi malpropres qu'indécents,mais
où se devinait un ébauchoir d'une pro-
digieuse flexibilité. Ses Lutteurs, étude mal
équilibrée d'un travail hardi et nerveux.Le
baiser, groupe indigne de la statuaire mais
d'une merveilleuse exécution non moins
i au point de vue exclusivement matériel
que sous le rapport de l'agencement qui fait
cruellement tomber le sujet au niveau de
la bestialité. La nymphe et le satyre, plan-
tureuse erreur d'un praticien qui s'est cru
un Pygmalion. La fontaine d'Anvers...
hélas! A Gand on a vu ce que serait l'en-
semble de cette fontaine qu'on n'a pas osé
exposer à Anvers où c'était sa veritable
place, puisqu'elle doit décorer le grand

»
 
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