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No 16.

• 3i AOÛT i 885

Vingt-septième année.

JOURNAL

DES

BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE

Directeur-Fondateur : M. Ad. SIRET,

Membre de l'Académie royale de Belgique, etc.
agent comptable : m. de potter.

PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS
PRIX PAR AN : BELGIQUE : 10 FRANCS

ÉTRANGER : PORT EN SUS
(Les abonnements sont annuels et partent du 15 janvier).

ADMINISTRATION & CORRESPONDANCE

A ANVERS (BELGIQUE) RUE ALBERT, 32,
S'-NICOLAS (FLANDRE ORIENTALE) RUE ZAMAN

SOMMAIRE. Beaux-Arts : Concours de gravure 1885. —
Expositions. — Concours. — Exposition universelle
d'Anvers (suite). L'étranger. Autriche. — Récompenses
du jury. — Joseph Lies. — Exposition de Verviers. —
L'abbaye de Villers. — Médaillon de Jean Clouet. —
Littérature : Lamartine et Hugo (suite). — Chronique
générale. — Annonces.

Beaux-Arts.

CONCOURS DE GRAVURES

A L'EAU-FORTE

ouvert par le Journal des Beaux-Arts
pour 1885.

planches reçues.

i -

N° 1. Bacchant

2. Portrait de Charles Rogier.

3. Cour de ferme.

4. Intérieur bourgeois,

5. Chiens de chasse.

6. Vue à Moortzel.

7. Hameau de Mick.

8. Canal de Willebroeck.

9. La leçon de solfège.

10. Vue de Nimy.

11. Le réfectoire au couvent de St-Bo-
niface d'après Meerts.

12. Coin de mon jardin.

13. Effet de neige.

14. Le Duo.

15. L'écluse à Ghlin.

16. Bûcheron Italien, d'après Henne-
bicq.

17. La maison du meunier.

18. Type (Bièvre-France).

19. Le médecin de village (d'après
îeniers).

AVIS IMPORTAIT.

Le siège (le l'administration du Journal
Bcnux-Ai'U est transféré » Anvers,
' "c Albert, 3sj, où on est prié (le nous
-'dresser les journaux, livres, catalogues,
et en général tout ce qui concerne
annonces, les abonnements, la corres-
pondance. la rédaction et l'administra-
"on.

EXPOSITIONS.

B'ARRITZ. Exposition permanente.

CHICAGO. Exposition du 2 septembre au 17 octobre-
GAND. Concours industriels. Délai fatal : 12 nov.
L1M0UX Exposition du 6 septembre au 11 octobre.
LINEYWAL. Le 7 septembre.

VERVIERS : du 25 août au 21 septembre.

CONCOURS DU FIGARO.

Le concours du Figaro dont nous avons donné le
programme dans notre numéro du 15 juin est inter-
national.

CONCOURS GARIBALDI.

Un concours est ouvert à Nice pour un monument à
Garibakli.

Le concours aura pour juges : le préfêt des Alpes
maritimes, le maire de Nice, un conseiller municipal,
un délégué du ministère de l'instruction publique et
des beaux-arts et trois artistes désignés par la Com-
mission.

Les projets 11e seront reçus à la mairie de Nice que
jusqu'au 30 novembre 1885, à midi.

L'auteur du projet adopté sera chargé de l'exécution
du monument. L'auteur du projet classé n° 2 recevra
1500 fr. — et le projet classé n° 3, 1000 fr.

Le monument, statue et socle, devra être terminé
avant le 21 janvier 1887 et la somme à dépenser ne
pourra, tout compris, excéder 70,000

PRIX QUINQUENNAUX.

La huitième période du concours quinquennal d'his-
toire nationale, ainsi que la première période du
concours quiquennal des sciences historiques, institué
par l'arrêté royal du 20 décembre 1882, sont closes le
31 décembre prochain. Les ouvrages destinés à chacun
de ces concours seront reçus au département de
l'agriculture, de l'industrie et des travaux publics
jusqu'au 1er janvier 1886.

Concours académiques. Voir le n° 8 de la présente
année.

BELGIQUE.

Voir les numéros précédents pour les prix perpétuels
du Gouvernement.

Concours pour le monument Guislain, voir notre nu-
méro du 31 janvier dernier.

PRIX DU ROI.

(Voir nos précédents nos).

EXPOSITION UNIVERSELLE
D'ANVERS.

(Suite).

L'Etranger. [Autriche).
Mon cher Directeur,

Il y a eu un beau bruit ce mois-ci dans-
Landernau. Tous les journaux quotidiens
ont retenti de certaines doléances dont

nos journaux artistiques n'ont pas soufflé
mot, pas même le vôtre (i). J'ai eu dans
mes Fagnes la visite d'un des membres
du jury qui s'étonnait qu'on ne respectât
pas davantage en Belgique les jugements
d'hommes réunis par le seul amour de
l'art,et qui méritaient autre chose que les
pommes cuites à eux lancées par les com-
munards du monde de l'intellect. Je sais
très bien, disait-il, que c'est un des signes
de l'époque que ce mépris de l'autorité
partout, mais malheur à celle-ci si elle
bronche ou si elle cède. Là-dessus une
tranche que je ne vous servirai pas, vous
la voyez d'ici.

Au fond, mon membre du jury à rai-
son, mais c'est bien du fond qu'il s'agit.
C'est le petit côté de la question pour nos
braillards; ce qu'il leur faut, c'est qu'on
parle d'eux, c'est le coup de pistolet; un
coup de canon, serait mieux. Oh ! les mal-
heureux , ne s'aperçoivent-ils donc pas
que pour quelques applaudissements in-
téressés,et presque toujours improductifs,
ils laissent dans l'opinion publique une
sorte de tare qui à la longue ne fait que
grandir. Trop parler nuit, trop gratter
cuit, a dit Salomon. Qu'il avait raison, ce
sage homme ! Et que de gens auraient
mieux fait de ne point bavarder et de lais-
ser leur épiderme tranquille. C'est ce que
pensait tout haut Piro, en fumant sa pipe,
et lançant au travers de ses bouffées sac-
cadées, des phrases courtes, en lambeaux
et saupoudrées d'énergiques réalismes
dont je vous dispense.

C est égal, il y a dans l'air une tempête
de malveillance générale contre laquelle
pour ma petite part je veux protester au
nom de l'éternelle justice et j'en saisis l'oc-
casion que voici. Il y a une dizaine d'an-
nées, avec le flair qui est le vôtre, vous
aviez signalé l'apparition sur la scène de
l'art d'un acteur formidable nommé Bro-
zik. En eftet dans une Ambassade auprès
de Philippe-Auguste, cet artiste annon-

(1) Pardon, cher Gervais ; voyez ci-dessous. Nous ne pou-
vions parler plus tôt, les décisions du jury ne nous étant pas
encore connues. Quant au silence de nos confrères, il est tout
au moins inexplicable.
 
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