LE DESSIN ET SON ENSEIGNEMENT
l’apprecier, le mouvement d’art moderne,
et s’il ne peut suivre les expositions, qu’il
se renseignät au moyen des revues.
II faudrait que le professeur de province
püt parfois venir ä Paris pour se retremper,
en visitant les musees, les Salons.
II faudrait surtout que le professeur
continuät ä travailler ; car en cessant d’etre
exercees, les qualites qui font le bon pro-
fesseur s’atrophient.
L’Etat devrait donc avoir la sagesse de
laisser a ses professeurs de dessin assez de
temps libre, pour leur assurer la possibilite
d’effectuer un travail personnel. Quand gräce
ä de telles reformes, les resultats de l'en-
seignement du dessin seraient devenus in-
discutables, quand la bienfaisante influence
de cet enseignement serait reconnue par
tous, alors le dessin et ses maitres obtien-
draient la place qui leur est due ; l’etude
du dessin cesserait d’etre consideree dans
l’Universite comme une matiere accessoire
et le professeur de dessin serait legitimement
assimile ä ses collegues des autres facultes.
Mesdames et Messieurs, j’ai termine, et
je m’excuse de vous avoir retenus aussi
longtemps ; il ne m’appartient pas de con-
clure, et je le regrette ; mais, puisque vous
m’avez temoigne par votre attention, l’interet
que vous portez au dessin et ä son enseigne-
ment, si j’ai reussi ä vous convaincre, je
vous prie de repandre autour de vous les
idees que je vous ai exposees.
En m’aidant ä la diffusion de ces idees,
vous ferez oeuvre utile et morale, puis,
vous häterez l’heure oü les voeux plato-
niques et steriles etant juges insuffisants,
l’on prendra les decisions necessaires.
G. Quenioux.
-•'v
l’apprecier, le mouvement d’art moderne,
et s’il ne peut suivre les expositions, qu’il
se renseignät au moyen des revues.
II faudrait que le professeur de province
püt parfois venir ä Paris pour se retremper,
en visitant les musees, les Salons.
II faudrait surtout que le professeur
continuät ä travailler ; car en cessant d’etre
exercees, les qualites qui font le bon pro-
fesseur s’atrophient.
L’Etat devrait donc avoir la sagesse de
laisser a ses professeurs de dessin assez de
temps libre, pour leur assurer la possibilite
d’effectuer un travail personnel. Quand gräce
ä de telles reformes, les resultats de l'en-
seignement du dessin seraient devenus in-
discutables, quand la bienfaisante influence
de cet enseignement serait reconnue par
tous, alors le dessin et ses maitres obtien-
draient la place qui leur est due ; l’etude
du dessin cesserait d’etre consideree dans
l’Universite comme une matiere accessoire
et le professeur de dessin serait legitimement
assimile ä ses collegues des autres facultes.
Mesdames et Messieurs, j’ai termine, et
je m’excuse de vous avoir retenus aussi
longtemps ; il ne m’appartient pas de con-
clure, et je le regrette ; mais, puisque vous
m’avez temoigne par votre attention, l’interet
que vous portez au dessin et ä son enseigne-
ment, si j’ai reussi ä vous convaincre, je
vous prie de repandre autour de vous les
idees que je vous ai exposees.
En m’aidant ä la diffusion de ces idees,
vous ferez oeuvre utile et morale, puis,
vous häterez l’heure oü les voeux plato-
niques et steriles etant juges insuffisants,
l’on prendra les decisions necessaires.
G. Quenioux.
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