LA PEINTURE AUX SALONS
MUe C.-H. DUFAU
Decoration pour la maison de M. Rostand (Artistes Francais)
(Photographie Lemery')
formule une des tendances les plus
de l’art franpais au XIXe siede.
J’en viens aux envois de M. Roll.
Ce sont de fort belles choses, et-
bien repräsentatives des diverses
tendances de ce maitre, dont la
robustesse, la sincerite sont au-
dessus des caprices et des inquie-
tudes de la mode artistique, sans
les ignorer. M. Roll suit tout,
mais n’a besoin d’emprunter ä
personne. II faut admirer son
experience, son aisance acquise
par un labeur prodigieux, la
Franchise de sa vision, la jeunesse
et la fraicheur de son art. Sa
Journee d’ete est un petit tableau
tout riant des graces printanieres
et temoigne des tendresses de
palette d’un peintre dont la puis-
sance surtout s’est imposee. II
faut aimer la joie de vivre pour
faire un pareil tableautin. Le
Dragon est un morceau de bra-
voure. Depuis qu’il fut peint,
les evenements politlques pa-
rurent le transformier en une toile
« patriotique » et lui donner une
actualite un peu trop circonstan-
cielle. M. Roll ne s’etait pour-
tant soucie, etant ä la Campagne,
que de peindre un cavalier de
grandeur presque naturelle, ä
curieuses contre-jour, et le dragon, prete par une
caserne voisine, avec son grand manteau
U. CAPUTO Une Epave (Artistes Franfais)
2 1 5
MUe C.-H. DUFAU
Decoration pour la maison de M. Rostand (Artistes Francais)
(Photographie Lemery')
formule une des tendances les plus
de l’art franpais au XIXe siede.
J’en viens aux envois de M. Roll.
Ce sont de fort belles choses, et-
bien repräsentatives des diverses
tendances de ce maitre, dont la
robustesse, la sincerite sont au-
dessus des caprices et des inquie-
tudes de la mode artistique, sans
les ignorer. M. Roll suit tout,
mais n’a besoin d’emprunter ä
personne. II faut admirer son
experience, son aisance acquise
par un labeur prodigieux, la
Franchise de sa vision, la jeunesse
et la fraicheur de son art. Sa
Journee d’ete est un petit tableau
tout riant des graces printanieres
et temoigne des tendresses de
palette d’un peintre dont la puis-
sance surtout s’est imposee. II
faut aimer la joie de vivre pour
faire un pareil tableautin. Le
Dragon est un morceau de bra-
voure. Depuis qu’il fut peint,
les evenements politlques pa-
rurent le transformier en une toile
« patriotique » et lui donner une
actualite un peu trop circonstan-
cielle. M. Roll ne s’etait pour-
tant soucie, etant ä la Campagne,
que de peindre un cavalier de
grandeur presque naturelle, ä
curieuses contre-jour, et le dragon, prete par une
caserne voisine, avec son grand manteau
U. CAPUTO Une Epave (Artistes Franfais)
2 1 5