1b
che spesso interrompeva la messa per andare a
dar un occhiata a suoi poledri (a).
Il mestiere d'agitatore dipendendo da de-
strezza, agilità, e pratica fé), non costava poca
pena ad impararlo per eccellenza. V'è nel Gru-
tero l'iscrizione d'un fanciullo , che imparava
l'arte dell'auriga, e che morì in tenera età (c).
E' chiamato bigario : dal che si vede, quanto pre-
sto si cominciasse a farne lo studio . Gli aun-
ghi infatti cominciavano il mestiere agitando
prima due cavalli, e poi passavano a quattro ,
come ricavasi da uri altra iscrizione presso il me-
desimo @, ove parlasi di uno di essi morto in
giovanile età :
IAM QVI QVADRIIVGOS AVDEREM SCANDERE CVRRVS
ET TAMEN A BIIVGIS NON REMOVERER EQVIS
Da questa iscrizione si vede, che a tali novizj
non si dava la gloria del Circo :
NEC MIHI CONCESSA EST MORITVRO GLORIA CIRCI
Io suppongo, che la gloria del Circo fossero i
premj maggiori, e non le vittorie ordinarie.
ti in capo all' anno i giuochi in Roma, chi in
essi era vincitore, oltre alla palma della vitto-
ria, riceveva molti regali , e accumulava ricchez-
ze. Siccome che v'erano scommesse grandissime
fra gli spettatori ne' Circhi sull' esito delle cor-
se (e), non avranno mancato gli agitatori , quan-
do vincevano, di ricevere regali da chi per ca-
(4) II sig. Bianconi, che ha presa questa notizia dal Bulengero
cap. 19., ove più in succinto racconta jl fatto, e cita quegli
autori, senza indicarne i luoghi, e nominare il patriarca ,
avrebbe scritto diversamente se gli avesse veduti in fonte. Sì
l'uno, che l'altro dunque dice, che il patriarca Teofilatto
sotto l'imperatore Costantino VII, Porfirogenneta , verso la
meta del secolo decimo, nudriva molti cavalli ; e che una volta
interruppe la funzione del giovedì santo , per andare a vedere
un puledro , che gli avea partorito una sua bella cavalla : ma
non parlano di giuochi circensi.
(b) Vedasi il Bulengero cap. 27.
0 "Pag. 656. n. i., Muratori Tom. II. pag. 621. n. 1., Bonada
Carm. ex ant. lapid. cl. 9. n.35. Tom. II. pag. 386. Noi la
daremo più corretta secondo un codice Chigiano :
FLORVS EGO HIC IACEO QUONDAM BIGARIVS INFANS
QVI CITO DVM CVRRVS CAPIO CITO DECIDO AD VMBRAS
lANVARlVS ALVMNO DVLCISSIMO
(d) Pag. 340. n. 4., Murat, loc. cit. n. 2. , Bonada loc. cit. pag. $7.
(e) Ovidio de Mrte am. lib. 1. v. 166., Giovenale Sat.11. v. 50.
e ivi lo Scoliaste antico, Tertulliano de Spect. cap. 16., Am-
miano Marcellino lib. 14. cap. 6. Vedasi l'Argoli nelle note al
Panvinio Ub. 1, cap. 11. pag. 20.
1que, car on dit qu'il interrompait souvent sa messe
pour aller donner un coup-d'-oeil à ses poulains (a).
Le métier d'agitateur dépendant de beaucoup
d'adresse , d'agilité et de pratique (b) , il en coûtait
une peine infinie pour l'apprendre parfaitement .
Il y a dans Gruterus une inscription ou l'on voit
qu'un enfant apprenait l'art de l'aurige , et qu'il mou-
rut dans un âge fort tendre (c) . Il est appelle'
bigarius. Cela prouve qu'on en faisait l'appren-
tissage de fort bonne heure . Effectivement les auri-
ges commençaient leur métier , en agitant d'abord
deux chevaux et ensuite quatre , comme on le voit
par une inscription dans le même auteur (d) ou il est
parle' de l'un d'eux , mort dans un âge peu avancé :
IAM QVI QVADRIIVGOS AVDEREM SCANDERE CVRRVS
ET TAMEN A BIIVGIS NON REMOVERER EQV1S
On voit par cette inscription qu'on ne donnait
pas à ces novices la gloire du Cirque :
NEC MIHI CONCESSA EST MORITVRO GLORIA CIRCI
Je suppose que la gloire du Cirque ne consistait pas
dans les victoires ordinaires , mais dans les prix les
plus considérables . Il en méritait d'ailleurs d'autant
plus la peine , qu'il y avait tous les ans à Rome beau-
coup de jeux et que celui , qui y était vainqueur ,
recevait , outre la palme de la victoire , plusieurs
présens , au point d'accumuler des richesses . Com-
me il y avait dans les Cirques des paris très-con-
sidérables entre les spectateurs , sur l'issue des cour-
ses (e), les agitateurs n'auront pas manqué, lorsqu'
(a) M. Bianconi , qui a pris cette note dans Boulanger , cap. 19. où il
raconte le sait plus succintement et cite ces auteurs sans en in-
diquer les passages et sans nommer le patriarche , il aurait écrit
plus exactement en puisant d la source . Tous deux disent que le
patriarche Tbeopb,lacte sous l'empereur Constantin PII. Porphy-
rogennete vers la moitié du dixième siècle , nourrissait beaucoup
de chevaux , et qu'il interrompit une sois les sonctions du jeudi
saint pour aller voir un poulain qu' une de ses belles jumens
venait de mettre-bas ; mais ils ne parlent pas de jeux cir-
censes .
Voyez Boulenger , cap. 27.
Pag. 656. n. 1., Muratori, Tom. II. pag. 621. n. 1., Bonada,
(b)
(9
Carm. ex ant. lapid. cl. 9. n. 35. Tom. II. pag. 386. T^ous
la donnerons plus exacte et selon qu ellt se lit dans un ms. Chisien:
FLORVS EGO HIC IACEO QUONDAM BIGARIVS INFANS
QVI CITO DVM CVRRVS CAPIO CITO DECIDO AD VMBRAS
lANVARlVS ALVMNO DVLCISSIMO
(d) Pag. 340. n. 4. , Murat. , loc. cit. n. 2., Bonada , loc. cit. pag. 387.
(e) Ovid., de Arte am. lib. 1. v. 168., Juvenal. , Sat, 11. v. 50.
/et le Seboliaste ancien sur lui , Tertull. de Spect. cap. 16.,
M/mmian. Marceli., lib. 14. cap. 6. Voyez Mrgoli dans ses
notes sur Tanvinius, lib. 1. cap. 11. pag. 20.