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4 ÉCOLE ESPAGNOLE.
Velâzquez abandonna vite le bagage scolastique et les creuses théories du maître, pour demander à la
nature, à la vie elle-même des inspirations qui répondissent mieux à ses merveilleux instincts.
L’atelier de Paclieco, fréquenté par tous les beaux esprits de Séville, devint alors une sorte
d’académie. Artistes, poètes, littérateurs, savants, orateurs sacrés tinrent à honneur d’y être reçus.
Cette maison, selon l’expression de Palomino, était « la prison dorée de l’art. » C’est à ces circonstances
que Pacheco dut de pouvoir entreprendre une collection de portraits d’un intérêt immense. Tous les hommes
de mérite qui le visitèrent posèrent tour à tour devant l’artiste, qui put bientôt réunir plus de trois cents de
ces précieux portraits, exécutés tantôt à l’huile, tantôt à la miniature, ou bien encore aux crayons rouge et
noir, comme on les rencontre dans le manuscrit resté inédit qu’il a intitulé : Libro de verdaderos Retratos
de illustres y mémorables varones.
En 1618, Pacheco fut commissionné par l’inquisition pour veiller au maintien de l’orthodoxie et delà
décence dans les peintures sacrées. Cette même année, il mariait sa fdle, dona Juana, à Diego Velâzquez,
dont la haute et rapide fortune allait faire rejaillir jusque sur le nom de Pacheco une nouvelle
illustration.
A la suite d’une première excursion à Madrid, Velâzquez, rappelé en 1623 à la cour, par le tout-puissant
premier ministre, le comte-duc d’Olivarès, y arriva accompagné de Pacheco, qui fut ainsi témoin des débuts
de son gendre et des brillants honneurs, dont le combla Philippe IV. Durant ce second séjour à Madrid, qui
dura deux années, Pacheco ne peignit que quelques tableaux de fruits et de fleurs pour son ami
Francisco de Rioja ; il coloria aussi, pour la comtesse dpiivarès, les chairs et les étoffes d’une statue de la
Vierge, spécialité dans laquelle l’artiste s’était depuis longtemps acquis une grande réputation d’habileté
en peignant les sculptures du célèbre Juan Martinez Montanes, son compatriote.
Les goûts modestes de Pacheco, le désir de reprendre sa vie paisible, le ramenèrent à Séville où il s’occupa
de publier divers écrits, les uns relatifs à l’art, d’autres à des questions théologiques ; enfin, en 1649, il fit
paraître son Arte de la Pintura, dont le manuscrit, au dire de Cean Bermudez, était terminé depuis l’année
1638. Cinq ans après l’apparition de son livre, Pacheco mourut à Séville laissant le renom d’un homme de
bien et très-regretté des artistes, dont il avait toujours défendu avec zèle les prérogatives.
PAUL LEFORT.

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On trouvera dans Cean Bermudez le catalogue à peu près
complet des peintures que Pacheco exécuta pour les cou-
vents et les églises d’Andalousie. Voici la liste de ceux de
ces ouvrages qui appartiennent à des musées ou à des collec-
tions particulières :
Séville. — Musée provincial : Saint-Pierre Nolasco. —
La Vierge apparaissant à saint Raymond. — Saint Pierre
Nolasco au milieu des captifs.— Une Conception—Portraits
de personnages inconnus. — Collection du chanoine Cepero:
Le Christ portant sa croix.

Madrid. — Musée royal : Saint Jean l’Evangéliste. —
Saint Jean-Baptiste. — Sainte Catherine. — Sainte Inès.
— Académie de San Fernando : Le Songe de saint Joseph.
— Collection Madrazo : Saint François, la Vierge et deux
donataires.
L’ancienne galerie espagnole du Musée du Louvre possé-
dait trois tableaux de Pacheco, vendus à Londres, en 1853 :
Une Sainte Famille, 26 £.— La Vierge et l’Enfant, 21 £. —
Le Portrait de Pacheco, mentionné au livret du Louvre, ne
figure pas dans la vente.




t'AtllS. — IMPRIMERIE POITEVIN lil.E PAM.ETtÈ, 2 ET l.
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