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APPENDICE

ANTONIO DEL RINCON
NÉ VERS 1446. — MORT VERS 1500.
Absorbée pendant tout le moyen âge dans ses luttes incessantes contre les Maures, l’Espagne n’eut ni
le goût ni le loisir de cultiver les arts et d'acquérir les raffinements de la civilisation. C’est seulement au
quatorzième siècle, à la faveur des liens politiques et commerciaux qui unissaient l’Italie à la principauté
de Catalogne et aux royaumes de Valence et d’Aragon, que la peinture commença à prendre racine sur le
sol de la Péninsule et à compter parmi ses praticiens des artistes indigènes.
Valence dut sans doute à son délicieux climat le privilège d’avoir, la première, formé des peintres : à
l’aurore du quatorzième siècle, elle peut déjà citer son mestre Marzal, à qui la municipalité accorde
libéralement un local pour l’exercice de son art, et encore Guillermo Arnaldo, originaire de Mayorque,
mais fixé à Valence, qu’une charte de Juan Ier d’Aragon autorise, en 1392, à porter des armes ; puis, à la suite
de ces deux maîtres et dès les premières années du quinzième siècle, apparaît une véritable légion de
peintres : Tristan Bataller, Juan Zarebolleda, Guillermo Stoda, Pedro Nicolau, Roger Esperandeu, Juan
Palaxi, Jayme Stopinya, Antonio Perez, Domingo Adzuava, et, enfin, Juan Reixats, artiste de grand renom,
qui travaillait autour de l’année 1456.
À leur tour, l’Aragon et la Catalogne ne tardent guère à rivaliser avec l’heureux royaume de Valence.
Tandis que, de 1300 à 1350, Raymon Torrent, Guillen Tort et Pedro de Zuera couvrent de leurs peintures
les murailles des églises de Saragosse et des cloîtres des riches monastères aragonais, Juan Gesilles et
LuisRorrasa peignent en Catalogne, pour les églises de Reus et de Barcelone, avant la fin du quatorzième siècle.
Mais le siècle suivant est bien plus riche encore en noms d’artistes : la Catalogne possède Alfonso, le
moine Senis, Fontanet, Alemany et surtout Luis Dalmau, l’auteur de l’admirable tableau des Conseillers
devant la Vierge, qu’il termine en 1445 pour l’église San Miguel de Barcelone. En même temps, l’Aragon a
Bonant de la Ortiga, peintre de la Députation del Reino, vers 1457; Juan Calvo, Juan Serrât, employé
par l’inquisition à peindre les sanbenitos de ses justiciés, et encore Pedro de Aponte, successeur de
Bonant delà Ortiga, auteur d’un retable commandé par le roi Jean II, et devenu, vers 1479, le peintre
de Ferdinand V le Catholique. Ferdinand emmena cet artiste en Castille et le combla de faveurs.
La Castille n’eut de peintres indigènes qu’au quinzième siècle. C’est,'en effet, un Florentin, Gerardo
Starnina, élève d’Antonio Veneziano, qui apparaît d’abord à la cour de Jean Ier; plus tard, deux étrangers
encore brillent à la cour de Jean II : Dello de Florence, que le roi arme chevalier, et le maestro Rogel de
Flandes, qui n’est très-probablement autre que Roger van der Wcyden. Enfin, vers 1418, Tolède a son
peintre, Juan Alfon : il exécute le retable de l’ancienne chapelle du Sagrario. Puis, paraît le maestro Jorge
Ingles, auteur des remarquables peintures du maître-autel de l’hôpital de Buytrago, où figurent le donataire
don Iiîigo Lopez de Mendoza, premier marquis de Santillan, agenouillé et priant, son page derrière lui,
avec la marquise accompagnée de sa doncella.
Mais dès que commence la seconde moitié du quinzième siècle, la Castille devient plus féconde en grands
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