Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
4

ÉCOLE ESPAGNOLE.

En 1640, il y avait déjà quinze ans que le Greco était mort. Velâzquez était alors dans toute sa puissance.
Le jeune Murillo n’avait pas encore fait son voyage à Madrid.
Tristan est donc une sorte de précurseur dans la brillante École espagnole du dix-septième siècle. Il
n’avait pas été, comme tant d’autres à la fin du dix-septième siècle, dénaturer en Italie son caractère
national. Mais, par chance, grâce au Greco, il avait pu s’assimiler les pratiques habiles des Vénitiens, sans
subir les dangereuses théories des Écoles romaine et bolonaise. Ses aînés, les peintres espagnols du seizième
siècle, n’avaient été, en général, que des pseudo-italiens : —par exemple l’illustre Juan de Joanès, un sectateur
de Raphaël; par exemple Francisco Ribalta, un imitateur des Carrache. Luis Tristan conserve pur le
tempérament de son pays. S’il ne compte pas en première ligne dans l’histoire de son École, du moins il
est national, même avec ses accents de couleur vénitienne, et surtout, il faut le répéter, son nom est ineffaçable
de la tradition espagnole, dans le cercle où rayonne le grand Velâzquez.
W. BERGER.
■ G
■HHŒE ST MMEMMHS.

Il peut toujours être utile de reproduire la liste des œuvres
que Cean Bermudez donne à la fin de ses biographies. Depuis
le commencement de notre siècle, presque tous ces tableaux
ont été dispersés, par suite des guerres, de la fermeture des
couvents, et d’autres aventures ; mais il en reste dans les églises
encore consacrées au culte, et l’indication de ceux qui ont
disparu peut aider à les retrouver. Je crois même qu’on en
retrouve une partie dans les célèbres galeries de Soult et
d’Aguado, et dans l’ancien Musée espagnol de Louis-Philippe.
A la vérité, ces trois collections ont aussi été dispersées,
mais on peut savoir à peu près où les tableaux ont passé après
la vente publique.
Voici le Catalogue de Bermudez :
A Tolède. —Cathédrale : Un Saint Antoine, abbé; un
excellent Crucifix, dans la sacristie, et le Portrait de l’arche-
vêque de Sandoval, dans la salle Capitulaire.—Santa Clara :
Quelques tableaux du grand-autel, parmi ceux du Greco. —
S. Roman : Un tableau dans le portique de l’église. —
Hospital del Refugio, joint à S. Nicolas : Un tableau sur la
porte de l’établissement. — S. Pedro martir : Le célèbre
tableau représentant Saint Louis, roi de France, donnant
l’aumône aux pauvres, placé dans un des angles du cloître.—
Aux Capucins : On lui attribue le tableau des Douze Apôtres,
figures de grandeur naturelle, dans la sacristie. — S. Barto-
lome de Sonsoles : La Décollation de saint Jean-Baptiste,
peinte avec une grande force de clair-obscur. — Couvent des
Nonnes de la Reine : Les quatre toiles du grand-autel, repré-
sentant la Naissance, Y Épiphanie, la Résurrection et la Des-
cente de l’Esprit-Saint.—■ La Trinité : Un Christ à la colonne,
près de la porte de l’église. — Couvent de la Sisla : La Cène
(à laquelle se rapporte l’anecdote où figure le Greco), placée
dans le réfectoire, et un tableau dans la cellule du prieur.
A Ucles. — Couvent de Santiago : Quelques grands ta-
bleaux dans l'intérieur de l’église.

A Cuerva. — Église paroissiale : Des tableaux dans une
chapelle.
A Yepes. — Eglise paroissiale : Au grand-autel, le Christ
à la colonne, la Mise en croix, la Résurrection et l’Ascen-
sion, et autres tableaux avec figures de saints, à mi-corps.
A Madrid. — Aux Carmes-Chaussés : Dans la chapelle
attenant à celle de la Conception, un Saint Damas et un
Saint Jérôme. — Aux Carmes-Déchaussés : Deux Apôtres
et un Saint Jérôme.
Nous avons dit que le Musée de Madrid n’avait qu’un ta-
bleau de Tristan : le Portrait de Vieillard,en buste, n° 1865.
A l’Académie royale de Madrid. — Le beau Saint Jé-
rôme gravé ci-contre.
A Vista Alegre, château de M. Salamanca : Le Crucifix qui
ressemble à celui de Velâzquez ; il provient de la collection
Altamira. M. Lefort en possède un dessin par Tristan.
Au Musée de PErmitâge, à Saint-Pétersbourg. — Le por-
trait de Lope de Vega, provenant de la collection Coesveldt.
M. Waagen, dans son livre sur le Musée de l’Ermitage, en
critique le dessin et il doute que ce portrait soit de Tristan,
« d’un maître si renommé. »
Ancienne galerie Urzaiz, à Madrid : Le 'Moine dans sa
grotte.
Ancienne collection Aguado, vente à Paris, 1843 : Le
Christ à la colonne, cinq figures (serait-ce le tableau de la
Trinité de Tolède ou celui de la Paroisse de Yepes?); la
Vierge et l’enfant Jésus, sur des nuages.
Ancien Musée espagnol de Louis-Philippe : Adoration des
Bergers et Adoration des Mages, pendants, de même dimen-
sion, 2,27 sur 1,10; et quatre pendants, de 1,66 sur
10,02 : Y Adoration des Mages, la Descente du Saint-Esprit.
le Christ en croix et la Résurrection. Seraient-ce les ta-
bleaux du couvent des Nonnes de la Reine? Ces six tableaux
ont été achetés par des Anglais, à la vente publique à Londres.

PARIS. —.IMPRIMERIE POITEVIN, RUE DAMIETTE. 2 ET i.
Image description
There is no information available here for this page.

Temporarily hide column
 
Annotationen