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ÉCOLE ESPAGNOLE.
l’époque de Bermudez; elle est aujourd’hui au Musée de Madrid (n° 134 du Catalogue). La première figure,
debout, à la gauche du spectateur, est le portrait de l’auteur, qui figure en tête de cette notice. Pas d’autre
tableau de Pareja, au Musée royal de Madrid, que cette Vocation de saint Mathieu et le portrait de
Philippe IV, qui lui sera restitué dans un nouveau catalogue. Rien au Musée national ni à l’Académie. Cean
Bermudez cite encore quatre tableaux religieux : un Baptême du Christ, à la Trinité de Tolède, un Saint
Jean l’Évangéliste, un Saint (Jroncio et une Notre Dame de Guadeloupe, aux Récolets de Madrid.
Mais c’est comme portraitiste que Pareja doit compter dans son École. «Beaucoup de ses portraits sont
attribués à Mazo, même à Velâzquez, et il est bien difficile, ajoute Cean Bermudez, de les distinguer les uns
des autres. » A preuve, le Philippe IV du Musée de Madrid. Tenons pour certain qu’il y a encore bien des
révisions à faire dans les tableaux espagnols, moins étudiés et moins connus que ceux des autres Écoles,
surtout quant aux maîtres de l’entourage de Velâzquez. Une fois éveillés sur les adhérences de Mazo, de
Pareja, de Carreno, de Murillo lui-même, et de quelques autres peintres au style et à la pratique de
Velâzquez , les connaisseurs sincères arriveront peut-être à rectifier bien des attributions ambitieuses.
Où sont, en effet, les nombreux portraits peints par Pareja, représentant des personnages de la famille
royale ou de la cour, soit qu’il ait fait des imitations de son maître, soit qu’il ait produit des œuvres
originales ?
Un de ses bons portraits, celui d’un provincial des Capucins, en froc noir, et tenant un livre, est au
Musée de l’Ermitage (n° 427 du Catalogue) : « Portrait très-vivant, très-soigné, et d’une fraîche couleur »,
dit M. Waagen.
Il y avait aussi trois portraits de Pareja dans l’ancienne collection Aguado : une dame en costume religieux;
un jeune seigneur, en buste, et un autre jeune homme d’environ quinze ans, debout dans un riche appartement,
et costumé de soie blanche tailladée de rouge, les deux teintes affectionnées de Velâzquez.
Il est bien probable que Pareja accompagnait Velâzquez et Mazo à la fameuse conférence de l’île des
Faisans. Velâzquez étant mort presque au retour de ce voyage, Pareja demeura attaché à la fille de son
maître si regretté, — celle qui avait épousé Juan Bautista del Mazo, — et il lui continua ses services, tout
en exerçant avec honneur sa profession.
Il mourut à Madrid, en 1670, sans doute dans la Trésorerie du palais, où habitaient Mazo et sa femme.
V. BÜRGER.
1MISM1E ST HBMOTMÏÏS
Peu de tableaux à signaler :
Les deux tableaux du Musée royal de Madrid : la Vocation
de saint Mathieu et le Portrait de Philippe IV.
Dans la galerie du maréchal Soult, vente à Paris, 1852,
catalogue rédigé par George et Laneuville, on trouve une
Conversion de saint Mathieu dont la description se rapporte
au grand tableau de Madrid.
Le tableau de la galerie Soult, que nous ne nous rappe-
lons pas, n’avait que 54 centimètres sur 70; était-ce une
petite copie ou une première esquisse du grand tableau de
Madrid?
Au Musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, lebeau/>or-
trait d’un Provincial des Capucins.
Dans la galerie Aguado, vente à Paris, 1843, les trois por-
traits mentionnés dans le texte.
Au Musée de Munich, un grand tableau catalogué Pereda
(n° 361 ), représentant une partie de cartes, avec cinq figures
de grandeur naturelle, nous a toujours fait l’effet d’être un
original de Pareja. Beaucoup d’élégance, des rouges super-
bes, une tonalité vigoureuse dans des tons distingués. In-
fluence incontestable de Velâzquez.
A l’ancien Musée espagnol de Louis-Philippe, deux petits
tableaux attribués à Pareja: Y Ensevelissement et les Saintes
Femmes au tombeau ( nos 204 et 205).
Voir, sur Pareja, outre Bermudez, Ponz, Palomino, Cum-
berland et Stirling, les Musées d’Espagne, par Louis Viardot.
PARIS. — IMPRIMERIE POITEVIN, RUE ‘DAMIETTE, 2 ET 4.
ÉCOLE ESPAGNOLE.
l’époque de Bermudez; elle est aujourd’hui au Musée de Madrid (n° 134 du Catalogue). La première figure,
debout, à la gauche du spectateur, est le portrait de l’auteur, qui figure en tête de cette notice. Pas d’autre
tableau de Pareja, au Musée royal de Madrid, que cette Vocation de saint Mathieu et le portrait de
Philippe IV, qui lui sera restitué dans un nouveau catalogue. Rien au Musée national ni à l’Académie. Cean
Bermudez cite encore quatre tableaux religieux : un Baptême du Christ, à la Trinité de Tolède, un Saint
Jean l’Évangéliste, un Saint (Jroncio et une Notre Dame de Guadeloupe, aux Récolets de Madrid.
Mais c’est comme portraitiste que Pareja doit compter dans son École. «Beaucoup de ses portraits sont
attribués à Mazo, même à Velâzquez, et il est bien difficile, ajoute Cean Bermudez, de les distinguer les uns
des autres. » A preuve, le Philippe IV du Musée de Madrid. Tenons pour certain qu’il y a encore bien des
révisions à faire dans les tableaux espagnols, moins étudiés et moins connus que ceux des autres Écoles,
surtout quant aux maîtres de l’entourage de Velâzquez. Une fois éveillés sur les adhérences de Mazo, de
Pareja, de Carreno, de Murillo lui-même, et de quelques autres peintres au style et à la pratique de
Velâzquez , les connaisseurs sincères arriveront peut-être à rectifier bien des attributions ambitieuses.
Où sont, en effet, les nombreux portraits peints par Pareja, représentant des personnages de la famille
royale ou de la cour, soit qu’il ait fait des imitations de son maître, soit qu’il ait produit des œuvres
originales ?
Un de ses bons portraits, celui d’un provincial des Capucins, en froc noir, et tenant un livre, est au
Musée de l’Ermitage (n° 427 du Catalogue) : « Portrait très-vivant, très-soigné, et d’une fraîche couleur »,
dit M. Waagen.
Il y avait aussi trois portraits de Pareja dans l’ancienne collection Aguado : une dame en costume religieux;
un jeune seigneur, en buste, et un autre jeune homme d’environ quinze ans, debout dans un riche appartement,
et costumé de soie blanche tailladée de rouge, les deux teintes affectionnées de Velâzquez.
Il est bien probable que Pareja accompagnait Velâzquez et Mazo à la fameuse conférence de l’île des
Faisans. Velâzquez étant mort presque au retour de ce voyage, Pareja demeura attaché à la fille de son
maître si regretté, — celle qui avait épousé Juan Bautista del Mazo, — et il lui continua ses services, tout
en exerçant avec honneur sa profession.
Il mourut à Madrid, en 1670, sans doute dans la Trésorerie du palais, où habitaient Mazo et sa femme.
V. BÜRGER.
1MISM1E ST HBMOTMÏÏS
Peu de tableaux à signaler :
Les deux tableaux du Musée royal de Madrid : la Vocation
de saint Mathieu et le Portrait de Philippe IV.
Dans la galerie du maréchal Soult, vente à Paris, 1852,
catalogue rédigé par George et Laneuville, on trouve une
Conversion de saint Mathieu dont la description se rapporte
au grand tableau de Madrid.
Le tableau de la galerie Soult, que nous ne nous rappe-
lons pas, n’avait que 54 centimètres sur 70; était-ce une
petite copie ou une première esquisse du grand tableau de
Madrid?
Au Musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, lebeau/>or-
trait d’un Provincial des Capucins.
Dans la galerie Aguado, vente à Paris, 1843, les trois por-
traits mentionnés dans le texte.
Au Musée de Munich, un grand tableau catalogué Pereda
(n° 361 ), représentant une partie de cartes, avec cinq figures
de grandeur naturelle, nous a toujours fait l’effet d’être un
original de Pareja. Beaucoup d’élégance, des rouges super-
bes, une tonalité vigoureuse dans des tons distingués. In-
fluence incontestable de Velâzquez.
A l’ancien Musée espagnol de Louis-Philippe, deux petits
tableaux attribués à Pareja: Y Ensevelissement et les Saintes
Femmes au tombeau ( nos 204 et 205).
Voir, sur Pareja, outre Bermudez, Ponz, Palomino, Cum-
berland et Stirling, les Musées d’Espagne, par Louis Viardot.
PARIS. — IMPRIMERIE POITEVIN, RUE ‘DAMIETTE, 2 ET 4.