Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
APPENDICE.

23

Cette périlleuse habileté, tant admirée de ses contemporains, décida de l’avenir de l’artiste ; malgré ses
brillantes qualités natives, Tobar demeura condamné au pastiche.
Un tableau qu’il peignit pour la cathédrale de Séville prouve cependant que Tobar aurait pu être un
peintre original; ce tableau représente la Vierge assise sur un trône et portant l’Enfant-Dieu ; deux saints
se tiennent debout aux côtés du trône, tandis qu’au premier plan, un clerc, revêtu d’un surplis, se prosterne
en adoration. Au jugement de Cean Bermudez, cette composition, empreinte d’un sentiment exquis et d’une
exécution vraiment remarquable, est le meilleur qu’ait exécuté l’artiste. C’est encore l’ouvrage le plus
parfait qui ait été peint dans cette époque de décadence.
Lorsque Philippe V vint visiter Séville, les principaux personnages de la cour se firent présenter Tobar.
Tous s’émerveillèrent de son talent d’imitateur, et le roi le nomma, par une cédule datée de 1729, pinlor de
camara. Tobar quitta alors Séville et suivit la cour à Madrid.
A Madrid, l’artiste fit quelques bons portraits : Cean Bermudez cite entre autres celui du cardinal Molina.
Tobar copia également des portraits peints par Murillo. Parmi ces derniers figure une excellente et vigoureuse
reproduction du portrait même de Murillo ; elle appartient au Musée royal, et l’ancienne Galerie espagnole
du Louvre en possédait une réplique.
Le Musée de Madrid renferme une curieuse composition mystique de Tobar ; on la nomme la Divina
Pastora : la divine pastourelle, parée d’une robe rose et portant une sorte de justaucorps en peau de
mouton, présente des roses à ses brebis; des anges veillent sur le troupeau; dans le fond, un ange vole
au secours d’une brebis égarée que poursuit le démon sous la forme d’un dragon. Cette toile est encore une
imitation, mais singulièrement affadie, du style de Murillo. Le coloris en est pâle, la touche maigre et
léchée, le dessin timide et gauche. Rien enfin ne relève cette peinture énervée, où la fadeur de la pensée
n’a d’égale que la mièvrerie de l’exécution.
Les biographes s’accordent pour louer une Sainte Famille, copie de Tobar d’après Murillo, qui se voit
dans l’église de Santa Maria la Blanca, à Séville.
Tobar mourut à Madrid en 1758.

Madrid. — Musée royal. —La divine Bergère.—Por-
trait de Murillo.
Académie de San Fernando. — L'Ange apparaissant à saint
François. —La Vierge et VEnfant.
Londres. — Collection W. Stirling. — Portrait de Mu-
rillo.
Berlin. — Musée. — Saint Joseph et l'enfant Jésus.

Saint-Pétersbourg. — Hermitage. — Enfant couronn
de pampres.
Vente Aguado (1843). La Vierge et VEnfant Jésus (deux
médaillons) : 1,360 fr.
Vente Soult (1852). Jésus et saint Joseph : 1150 fr.
Ancienne Galerie espagnole. — Vente a Londres (1853).
— Saint Jean-Baptiste : & 10.

LUIS PARET Y ALCAZAR
NÉ EN 1747. — MORT EN 1799.
Comme toutes les autres Écoles de l’Europe, l’austère et dévote École espagnole subit, au dix-huitième
siècle, la tyrannie des mœurs et de la mode. Avec Louis-Michel Vanloo, Mengs, les frères Gonzalez Velâzquez,
Maella, Bayeu, Goya, Camaron, Canicero et Carmona, elle cultiva le genre mythologique et galant et sacrifia
aux Grâces.
La part d’influence que l’art français prit à cette transformation est naturellement des plus larges : Coypel,
Watteau, Le Moyne, Cari Vanloo, Boucher et bien d’autres encore furent étudiés, reproduits, interprétés,
et il n'y eut pas jusqu’à Natoire qui ne rencontrât en Bayeu un assez fade imitateur.
Luis Paret est un de ces rejetons que l’Ecole française a fait pousser sur le sol de la Péninsule : par son
maître, Charles de La Traverse, élève lui-même de François Boucher, Paret se trouve procéder en ligne
directe du peintre des Amours.
Né à Madrid en!747, Luis Paret y Alcazar suivit, à ses débuts, les cours de l’Académie de San Fernando,
sous la direction d’Antonio Gonzalez Velâzquez; puis il devint l’élève de La Traverse, un ancien grand
prix de Rome, que le marquis d’Ossuna, ambassadeur de France, rencontra en Italie et emmena à Madrid
en le nommant son secrétaire.
En Espagne, Charles-François de La Traverse fit delà peinture plutôt qu'il ne s’occupa de diplomatie.
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen