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[Procès-verbaux des séances]
DOI Artikel:Séance générale du 13 décembre 1866, à Strasbourg
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appliquée aux travaux d'appropriation des bâtiments attenant à l'hôtel
Lûckner, qui vont recevoir le dépôt de nos archives. J'ai donc servi l'ar-
chéologie en faisant un tort apparent à la Société. »
Après cette allocution, M. Spach prend la parole :
de jiscsp'\ « Messieurs, grâce aux comptes rendus spéciaux que vous allez entendre,
président. je pourrais, au besoin, me dispenser de ma tâche et ménager les moments
que vous allez nous accorder. En tout cas, je dois me borner à jeter un
coup d'œil d'ensemble sur notre situation; encore, sur le terrain circon-
scrit ainsi, je ne pourrai que glaner, que donner une esquisse, après notre
président honoraire. Vous venez d'entendre, Messieurs, ses actes et ses in-
tentions bienveillantes; je me fais votre interprète, en le priant d'agréer
l'expression de notre gratitude. Son intervention dans les circonstances
auxquelles il a lui-même fait allusion, a été heureuse; elle devait l'être; la
réussite est le privilège d'une haute magistrature, confiée à une haute
intelligence et exercée avec une exquise courtoisie.
« Que votre indulgence me permette seulement à la hâte quelques consi-
dérations qui me sont suggérées par les faits qui se produisent autour de
nous dans le monde archéologique.
«Tout récemment, en lisant les comptes rendus d'un savant allemand,
en résidence à Rome, sur les fouilles exécutées depuis plusieurs années
par M. Rosa, au haut du mont Palatin, j'ai été amené à faire un retour sur
nous-mêmes, un retour qui doit nous inspirer beaucoup de modestie.
Vous savez que les fouilles palatines, dans les jardins Farnèse, se poursui-
virent sous les auspices de l'Empereur. Grâce à son impulsion active et aux
fonds qu'il a mis généreusement à la disposition de cette campagne ar-
chéologique, on est parvenu, en dernier lieu, soit à mettre à jour, soit à
déterminer la situation du palais des Flaviens, du temple de Jupiter Victor,
et des terrasses qui de là descendent vers le grand Cirque. Puis, M. Rosa
s'est tourné vers le Forum, pour déterrer le Clivus Victoriœ qui descen-
dait vers le Vélabre; des bustes de dames romaines et des inscriptions de
la fin du premier siècle de notre ère, sur des bases de marbre, ont été la
récompense de ses efforts. Enfin, M. Rosa s'est avancé vers la côte du Pa-
latin, qui avoisine l'arc de Titus, et il a découvert les fondements du vrai
temple de Jupiter Stator, des voies souterraines sous ce temple et des in-
scriptions archaïques sur des colonnes de péperin. Ces découvertes ont
excité l'émulation du gouvernement pontifical, qui fait, sur la partie du mont
Palatin à lui appartenant, des recherches plus ou moins productives. Sur
tous les points de la campagne de Rome règne une grande activité archéolo-
gique; à peu d'époques, si l'on excepte la prodigieuse ère de la Renais-
appliquée aux travaux d'appropriation des bâtiments attenant à l'hôtel
Lûckner, qui vont recevoir le dépôt de nos archives. J'ai donc servi l'ar-
chéologie en faisant un tort apparent à la Société. »
Après cette allocution, M. Spach prend la parole :
de jiscsp'\ « Messieurs, grâce aux comptes rendus spéciaux que vous allez entendre,
président. je pourrais, au besoin, me dispenser de ma tâche et ménager les moments
que vous allez nous accorder. En tout cas, je dois me borner à jeter un
coup d'œil d'ensemble sur notre situation; encore, sur le terrain circon-
scrit ainsi, je ne pourrai que glaner, que donner une esquisse, après notre
président honoraire. Vous venez d'entendre, Messieurs, ses actes et ses in-
tentions bienveillantes; je me fais votre interprète, en le priant d'agréer
l'expression de notre gratitude. Son intervention dans les circonstances
auxquelles il a lui-même fait allusion, a été heureuse; elle devait l'être; la
réussite est le privilège d'une haute magistrature, confiée à une haute
intelligence et exercée avec une exquise courtoisie.
« Que votre indulgence me permette seulement à la hâte quelques consi-
dérations qui me sont suggérées par les faits qui se produisent autour de
nous dans le monde archéologique.
«Tout récemment, en lisant les comptes rendus d'un savant allemand,
en résidence à Rome, sur les fouilles exécutées depuis plusieurs années
par M. Rosa, au haut du mont Palatin, j'ai été amené à faire un retour sur
nous-mêmes, un retour qui doit nous inspirer beaucoup de modestie.
Vous savez que les fouilles palatines, dans les jardins Farnèse, se poursui-
virent sous les auspices de l'Empereur. Grâce à son impulsion active et aux
fonds qu'il a mis généreusement à la disposition de cette campagne ar-
chéologique, on est parvenu, en dernier lieu, soit à mettre à jour, soit à
déterminer la situation du palais des Flaviens, du temple de Jupiter Victor,
et des terrasses qui de là descendent vers le grand Cirque. Puis, M. Rosa
s'est tourné vers le Forum, pour déterrer le Clivus Victoriœ qui descen-
dait vers le Vélabre; des bustes de dames romaines et des inscriptions de
la fin du premier siècle de notre ère, sur des bases de marbre, ont été la
récompense de ses efforts. Enfin, M. Rosa s'est avancé vers la côte du Pa-
latin, qui avoisine l'arc de Titus, et il a découvert les fondements du vrai
temple de Jupiter Stator, des voies souterraines sous ce temple et des in-
scriptions archaïques sur des colonnes de péperin. Ces découvertes ont
excité l'émulation du gouvernement pontifical, qui fait, sur la partie du mont
Palatin à lui appartenant, des recherches plus ou moins productives. Sur
tous les points de la campagne de Rome règne une grande activité archéolo-
gique; à peu d'époques, si l'on excepte la prodigieuse ère de la Renais-