DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Spach, Louis Adolphe: Charte de l'évêque Guebahrd de Strasbourg confirmant les priviléges accordés à l'abbaye de Sainte-Walpurge (Walbourg) par l'empereur Henri V, le duc Frédéric de Souabe ou de Hohenstauffen et le comte Pierre de Lützelbourg
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0176
CHARTE
DE
L'ÉVÊQUE GUEBHARD DE STRASBOURG
CONFIRMANT
LES PRIVILÈGES ACCORDÉS A L'ABBAYE DE SAINTE-WÀLPURGE (WALBOURG)
PAR L'EMPEREUR HENRI V, LE DUC FRÉDÉRIC DE SODABE OD DE HOHENSTAUFFEN
ET LE COMTE PIERRE DE LUTZELBOIJRG.
L'abbaye de Walbourg, en Alsace, est située sur la lisière septentrio-
nale de la forêt de Haguenâiï, appelée la Forêt sainte (sacra diva), au
moyen âge, parce qu'elle a servi de retraite à un grand nombre d'ana-
chorètes, et qu'elle renfermait dans son ban plusieurs chapitres et abbayes
(Surbourg, Kœnigsbrùck, Sainte-Walpurge, Neubourg, etc., sans compter
les communautés religieuses de Ilagnenau même).
Le couvent de Sainte-Walpurge avait été fondé par Thierry, comte de
Montbéliard (en 1094). Le duc Frédéric Coclès, frère de l'empereur Con-
rad III, et père de Frédéric Barberousse, offrit, de concert avec Pierre de
Lùtzelbourg, vers 1100, cette même communauté à l'Église de Rome.
Une bulle de Paschal II (1102) confirma les dispositions prises en faveur
du couvent de Walbourg par les deux dynastes que nous venons de nom-
mer, ainsi que les privilèges accordés par l'empereur Henri V.
Nous retrouvons dans la charte de l'évêque Guebhard (1133) la récapi-
tulation de toutes les faveurs accordées avant lui à cette communauté de
Y ordre de Saint-Benoît. C'est de 1131 à 1141 que le siège épiscopal de
Strasbourg est occupé par ce prélat, qui sortait de la famille de Fursten-
berg ou de Saarwerden, et qui attacha son nom à la réforme radicale du
clergé de son diocèse. La règle du célibat, mal observée avant lui, devint
absolue; il fut le rigoureux exécuteur des mesures de Grégoire VII.
Sous le régime épiscopal de Guebhard, des maisons religieuses en grand
nombre furent fondées ou consacrées en Alsace. Nous ne mentionnerons
que l'abbaye de Thierbach (près de Soultz) (1135), de l'ordre de Cluny,
DE
L'ÉVÊQUE GUEBHARD DE STRASBOURG
CONFIRMANT
LES PRIVILÈGES ACCORDÉS A L'ABBAYE DE SAINTE-WÀLPURGE (WALBOURG)
PAR L'EMPEREUR HENRI V, LE DUC FRÉDÉRIC DE SODABE OD DE HOHENSTAUFFEN
ET LE COMTE PIERRE DE LUTZELBOIJRG.
L'abbaye de Walbourg, en Alsace, est située sur la lisière septentrio-
nale de la forêt de Haguenâiï, appelée la Forêt sainte (sacra diva), au
moyen âge, parce qu'elle a servi de retraite à un grand nombre d'ana-
chorètes, et qu'elle renfermait dans son ban plusieurs chapitres et abbayes
(Surbourg, Kœnigsbrùck, Sainte-Walpurge, Neubourg, etc., sans compter
les communautés religieuses de Ilagnenau même).
Le couvent de Sainte-Walpurge avait été fondé par Thierry, comte de
Montbéliard (en 1094). Le duc Frédéric Coclès, frère de l'empereur Con-
rad III, et père de Frédéric Barberousse, offrit, de concert avec Pierre de
Lùtzelbourg, vers 1100, cette même communauté à l'Église de Rome.
Une bulle de Paschal II (1102) confirma les dispositions prises en faveur
du couvent de Walbourg par les deux dynastes que nous venons de nom-
mer, ainsi que les privilèges accordés par l'empereur Henri V.
Nous retrouvons dans la charte de l'évêque Guebhard (1133) la récapi-
tulation de toutes les faveurs accordées avant lui à cette communauté de
Y ordre de Saint-Benoît. C'est de 1131 à 1141 que le siège épiscopal de
Strasbourg est occupé par ce prélat, qui sortait de la famille de Fursten-
berg ou de Saarwerden, et qui attacha son nom à la réforme radicale du
clergé de son diocèse. La règle du célibat, mal observée avant lui, devint
absolue; il fut le rigoureux exécuteur des mesures de Grégoire VII.
Sous le régime épiscopal de Guebhard, des maisons religieuses en grand
nombre furent fondées ou consacrées en Alsace. Nous ne mentionnerons
que l'abbaye de Thierbach (près de Soultz) (1135), de l'ordre de Cluny,