DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Siffer, Jér. Ans.: Mémoire sur un cimetière chrétien de l'époque mérovingienne, découvert à Morschwiller, au lieu dit Bühn
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0195
MÉMOIRE
SUR
UN CIMETIÈRE CHRÉTIEN DE L'ÉPOQUE MÉROVINGIENNE,
DÉCOUVERT A MORSCHWILLER, AU LIEU DIT BÛHN.
Morschwiller est un village de 553 habitants du canton de Haguenau.
Plusieurs découvertes archéologiques,-faites en divers temps, rendent cette
localité extrêmement recommandable aux antiquaires. En ordre de date,
je colloquerai d'abord les neuf idoles que Beatus Rhenanus rapporte avoir
vues, de son temps, scellées dans les murs d'une ancienne chapelle; on ne
sait pas ce qu'elles sont devenues. — Le Bulletin de la Société pour la con-
servation des monuments historiques d'Alsace cite, tome I, page 238, une
très-belle inscription gravée en lettres romaines, sur une pierre prismati-
que retirée en 4841 des fondements d'une vieille église, assise sur des
ruines romaines, et bâtie avec des matériaux romains, au lieu dit Bach-
hofl'en; cette pierre, qui est encastrée depuis 1842 dans le mur de face
d'une nouvelle maison à Morschwiller, représente trois guerriers en buste,
revêtus de la chlamyde militaire ; le propriétaire m'ayant assuré avoir
employé dans les fondements plusieurs autres monuments chargés de
lettres et de figures provenant des ruines de Bachhoffen, je demanderai
si ce ne serait pas le cas de signaler cette remarque à l'attention des explo-
rateurs à venir. — Un mémoire, résumé dans le même volume, page 249,
fait connaître une série de sépultures, à dates incertaines, exhumées en
1844, au canton portant le nom de Lunenwasen: dix-sept squelettes, encore
entiers et sans coffre sépulcral, furent rencontrés ensevelis à 2 mètres
sous terre au-dessus de vingt et un autres morts, renfermés à 1 mètre
plus bas dans de volumineux cercueils de bois de chêne, de manière
que les corps enterrés sans caisse étaient superposés au-dessus de ceux
placés dans les boîtes, et qu'il y avait là deux couches de cadavres, l'une
sur l'autre, la première évidemment postérieure à la seconde. —Une no-
tice mentionnée dans le tome IV du Bulletin, page 15, indique le tracé de
la voie romaine qui menait dans cette antique position. — Les notes de
n- série. — t. v. — (m.) 4
SUR
UN CIMETIÈRE CHRÉTIEN DE L'ÉPOQUE MÉROVINGIENNE,
DÉCOUVERT A MORSCHWILLER, AU LIEU DIT BÛHN.
Morschwiller est un village de 553 habitants du canton de Haguenau.
Plusieurs découvertes archéologiques,-faites en divers temps, rendent cette
localité extrêmement recommandable aux antiquaires. En ordre de date,
je colloquerai d'abord les neuf idoles que Beatus Rhenanus rapporte avoir
vues, de son temps, scellées dans les murs d'une ancienne chapelle; on ne
sait pas ce qu'elles sont devenues. — Le Bulletin de la Société pour la con-
servation des monuments historiques d'Alsace cite, tome I, page 238, une
très-belle inscription gravée en lettres romaines, sur une pierre prismati-
que retirée en 4841 des fondements d'une vieille église, assise sur des
ruines romaines, et bâtie avec des matériaux romains, au lieu dit Bach-
hofl'en; cette pierre, qui est encastrée depuis 1842 dans le mur de face
d'une nouvelle maison à Morschwiller, représente trois guerriers en buste,
revêtus de la chlamyde militaire ; le propriétaire m'ayant assuré avoir
employé dans les fondements plusieurs autres monuments chargés de
lettres et de figures provenant des ruines de Bachhoffen, je demanderai
si ce ne serait pas le cas de signaler cette remarque à l'attention des explo-
rateurs à venir. — Un mémoire, résumé dans le même volume, page 249,
fait connaître une série de sépultures, à dates incertaines, exhumées en
1844, au canton portant le nom de Lunenwasen: dix-sept squelettes, encore
entiers et sans coffre sépulcral, furent rencontrés ensevelis à 2 mètres
sous terre au-dessus de vingt et un autres morts, renfermés à 1 mètre
plus bas dans de volumineux cercueils de bois de chêne, de manière
que les corps enterrés sans caisse étaient superposés au-dessus de ceux
placés dans les boîtes, et qu'il y avait là deux couches de cadavres, l'une
sur l'autre, la première évidemment postérieure à la seconde. —Une no-
tice mentionnée dans le tome IV du Bulletin, page 15, indique le tracé de
la voie romaine qui menait dans cette antique position. — Les notes de
n- série. — t. v. — (m.) 4