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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 5.1866-1867

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[Mémoires]
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Mossmann, Xavier: La guerre des Six deniers à Mulhouse: à monsieur Fr. Engel-Dollfus
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https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0241

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I

LA GUERRE DES SIX DENIERS

A MULHOUSE.

A MONSIEUR FR. EN GEL-D 0 LLFU S.

Tous ceux qui se sont, occupés sérieusement de l'histoire d'Alsace ont
dû remarquer ses divergences, son incohérence, et par conséquent son
inintelligibilité, quand on est réduit aux livres de seconde main; son har-
monie, son unité, sa clarté, dès qu'on remonte à ses véritables sources,
aux textes des chroniques contemporaines et des diplomatiques alsaciennes,
aux inépuisables témoignages consignés dans nos archives. D'une part, ce
sont des données faiblement vérifiées, acceptées à la légère, encore plus
mal coordonnées, prémisses de déductions fausses, d'appréciations erronées,
cause incessante de troubles et de malentendus que la plume des compi-
lateurs tend à perpétuer, à compliquer de plus en plus; de l'autre, c'est
la substance même de notre histoire, et sous la naïveté de nos vieux chro-
niqueurs, sous la poussière de nos chartes, il y a le souffle, la vie de la
réalité qui remontent dans le passé.

C'est donc une nécessité, je dirai même un devoir de premier ordre, de
reprendre à la suite d'Ulric Obreclit, de Jean Schiller, de Jacques Wen-
cker, de Schœpflin et de Grandidicr, l'étude de nos archives et des pièces
qu'on en a déjà tirées. C'est là qu'est la vérité, la norme et la vraie me-
sure des temps anciens. Avant le treizième siècle, notre histoire ne se trouve
pour ainsi dire que là; jusqu'au quinzième siècle nous y trouvons pour le
moins les moyens de contrôler les témoignages subjectifs des contempo-
rains et d'abondants matériaux pour en combler les lacunes; et à partir
du quinzième siècle, où l'usage s'introduisit de plus en plus de traiter les
affaires par écrit, j'ose dire que notre histoire s'y retrouvera tout entière,
dès qu'on se donnera la peine de la chercher.

Les diplomatistes du dernier siècle n'ont pas tout vu et ne dispensent
pas d'y recourir. Sans faire tort au vaste savoir, aux laborieuses recherches,
à l'intuition merveilleuse dont ils ont souvent fait preuve, on peut dire
que ce qu'ils ont le moins vu dans le sillon qu'ils ouvraient, c'est l'histoire
civile avec les nombreuses questions qui s'y rattachent, la seule cependant
 
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