DOI Heft:
[Procès-verbaux des séances]
DOI Artikel:Sous-comité du Haut-Rhin: séance du 30 mars 1867
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0072
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jeïwnS Lecture est donnée d'une lettre de M. SpiichJ président de la Société,
efi date du 19 mars, de laquelle il résulte que, dans une séance tenue à
Slrasbourg le 18, «il a été question du transfèrement éventuel et dési-
rable, de la chapelle romane de Pfaffenheim, qui sert, en ce moment, de
magasin, et serait mieux placée si on l'accolait à l'église romane de Gue-
berschwihr, »
Plusieurs observations sont échangées à ce sujet, Il en résulte que, dans
l'opinion unanime du comité, le déplacement proposé, loin d'être dési-
rable, serait fort regrettable et ne devrait être appuyé que si ce qu'on
appelle la chapelle de Pfaffenheim était menace de destruction, et que ce
fût le seul moyen de la conserver. Mais il est loin d'en être ainsi; celte
chapelle n'est autre chose que l'abside de l'ancienne église, qui fait corps
avec le clocher et forme une des entrées de l'église neuve.—-Peut-être y
dépose-1-on temporairement divers objets encombrants, appartenant à la
ville ou à la fabrique, mais il n'est pas exact dédire qu'elle sert habituelle-
ment de magasin. Son déplacement, s'il était sérieusement proposé, soulè-
verait de sérieuses objections.
D'abord, quant à accoler la chapelle de Pfaffenheim à l'église romane
de Gueberschwihr, il est bon d'observer que cette dernière n'est pas plus
romane, dans son ensemble, que celle de Pfaffenheim; toutes deux sont
d'anciennes églises romanes, remplacées, dans leur plus grande partie, par
un édifice moderne, et, dans toutes deux, c'est l'ancienne abside qui a élé
conservée; il est donc permis de se demander ce que ferait l'église de
Gueberschwihr de deux absides romanes, indépendamment du chœur nou-
veau que ses paroissiens ne manqueront pas d'exiger clans la reconstruc-
tion projetée.
De plus, les églises dont il s'agit étant l'une et l'autre classées parmi
les monuments historiques, aucun changement ne peut y être fait sans
l'autorisation administrative, qui serait, à coup sûr et à bon droit, refusée
pour l'opération dont il s'agit.
Enfin, cette opération, le déplacement d'un édifice encore debout, en
enlevant les pierres une à une, en les numérotant et en les replaçant dans
le même ordre, ne fût-ce qu'à quelques mètres de leur emplacement
primitif, est des plus difficiles et des plus délicates; elle serait à peu près
impraticable ici, où le transport devrait s'effectuer à 3 kilomètres, à tra-
vers un terrain accidenté, et par des chemins plus ou moins difficiles; clans
toutes les hypothèses un tel travail entraînerait des dépenses qui sont
d'ailleurs au-dessus des ressources de |a commune de Gueberscbwihr,
jeïwnS Lecture est donnée d'une lettre de M. SpiichJ président de la Société,
efi date du 19 mars, de laquelle il résulte que, dans une séance tenue à
Slrasbourg le 18, «il a été question du transfèrement éventuel et dési-
rable, de la chapelle romane de Pfaffenheim, qui sert, en ce moment, de
magasin, et serait mieux placée si on l'accolait à l'église romane de Gue-
berschwihr, »
Plusieurs observations sont échangées à ce sujet, Il en résulte que, dans
l'opinion unanime du comité, le déplacement proposé, loin d'être dési-
rable, serait fort regrettable et ne devrait être appuyé que si ce qu'on
appelle la chapelle de Pfaffenheim était menace de destruction, et que ce
fût le seul moyen de la conserver. Mais il est loin d'en être ainsi; celte
chapelle n'est autre chose que l'abside de l'ancienne église, qui fait corps
avec le clocher et forme une des entrées de l'église neuve.—-Peut-être y
dépose-1-on temporairement divers objets encombrants, appartenant à la
ville ou à la fabrique, mais il n'est pas exact dédire qu'elle sert habituelle-
ment de magasin. Son déplacement, s'il était sérieusement proposé, soulè-
verait de sérieuses objections.
D'abord, quant à accoler la chapelle de Pfaffenheim à l'église romane
de Gueberschwihr, il est bon d'observer que cette dernière n'est pas plus
romane, dans son ensemble, que celle de Pfaffenheim; toutes deux sont
d'anciennes églises romanes, remplacées, dans leur plus grande partie, par
un édifice moderne, et, dans toutes deux, c'est l'ancienne abside qui a élé
conservée; il est donc permis de se demander ce que ferait l'église de
Gueberschwihr de deux absides romanes, indépendamment du chœur nou-
veau que ses paroissiens ne manqueront pas d'exiger clans la reconstruc-
tion projetée.
De plus, les églises dont il s'agit étant l'une et l'autre classées parmi
les monuments historiques, aucun changement ne peut y être fait sans
l'autorisation administrative, qui serait, à coup sûr et à bon droit, refusée
pour l'opération dont il s'agit.
Enfin, cette opération, le déplacement d'un édifice encore debout, en
enlevant les pierres une à une, en les numérotant et en les replaçant dans
le même ordre, ne fût-ce qu'à quelques mètres de leur emplacement
primitif, est des plus difficiles et des plus délicates; elle serait à peu près
impraticable ici, où le transport devrait s'effectuer à 3 kilomètres, à tra-
vers un terrain accidenté, et par des chemins plus ou moins difficiles; clans
toutes les hypothèses un tel travail entraînerait des dépenses qui sont
d'ailleurs au-dessus des ressources de |a commune de Gueberscbwihr,