DOI Heft:
[Procès-verbaux des séances]
DOI Artikel:Séance du Comité du 15 avril 1867
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0085
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«Des fouilles exécutées aux abords de l'église pour la conservation de
clôtures au cimetière, ont mis à découvert plusieurs fragments de pierre
taillée et sculptée d'un intérêt incontestable.
«Le premier consiste en une dalle, portant l'inscription suivante:
DIVITI.aQUE.GV
TTA.DENEGATVR.
«Cette inscription se rapporte probablement à l'histoire de Lazare et du
mauvais riche (saint Luc, xvi, 19-25). D'après la forme de ses lettres, elle
paraît appartenir au onzième ou douzième siècle.
«Le second fragment est un fût de colonnette en grès blanc de 0m,09
de diamètre, avec chapiteau roman de forme cubique de 0m,12 de côté.
Ce chapiteau est orné sur chaque face d'un feuillage taillé en creux.
«Le troisième fragment représente un sommier en grès, orné de feuilles
avec frise sculptée. Sur l'une de ses extrémités cintrées est représenté en
relief Samson déchirant un lion.
«Le quatrième fragment, de forme semblable à celle du sommier ci-
dessus, représente, sur l'une de ses extrémités cintrées, une cigogne por-
tant un reptile dans son bec, et sur la face opposée un enroulement. Sur
les deux faces principales, qui n'ont que 0m,45 de long sur 0™,20 de haut,
sont figurés deux sujets en relief, finement sculptés, représentant: l'un,
les rois mages, conduits par l'étoile devant Hérode, derrière lequel se
tient un sbire armé d'un glaive (saint Matthieu, il, 7, 8), et l'autre, les rois
mages, conduits toujours par l'étoile, devant l'enfant Jésus, porté sur les
genoux de la Vierge (saint Matthieu, n, 10, 11).
«Enfin, le cinquième fragment représente, sur l'une de ses faces, les
bergers apercevant, dans toute la pompe du ciel, un ange du Seigneur,
leur annonçant la naissance du Christ (saint Luc, n, 8-11); sur l'autre face
figure, à droite, l'Annonciation, c'est-à-dire l'ange debout, devant la
Vierge, portant sur une bandelette l'inscription :
AV£ .MARIA.GRA.
taillée en très-beaux caractères (saint Luc, i, 28,29); à gauche la Nativité
(saint Luc, n, 7) avec Joseph , tournant le dos à la Vierge et à l'enfant Jésus
(saint Matthieu, i, 19). Cette sculpture naïve est très-intéressante à cause de
la Vierge qui, nimbée au moment de l'Annonciation, est dépourvue de
l'auréole à la naissance de Jésus, dont la tête est couronnée d'un nimbe
crucifère.
«Tous ces fragments du onzième ou douzième siècle proviennent cer-
tainement de l'abbaye de Saint-Renoît, succursale du monastère de Sainte-
«Des fouilles exécutées aux abords de l'église pour la conservation de
clôtures au cimetière, ont mis à découvert plusieurs fragments de pierre
taillée et sculptée d'un intérêt incontestable.
«Le premier consiste en une dalle, portant l'inscription suivante:
DIVITI.aQUE.GV
TTA.DENEGATVR.
«Cette inscription se rapporte probablement à l'histoire de Lazare et du
mauvais riche (saint Luc, xvi, 19-25). D'après la forme de ses lettres, elle
paraît appartenir au onzième ou douzième siècle.
«Le second fragment est un fût de colonnette en grès blanc de 0m,09
de diamètre, avec chapiteau roman de forme cubique de 0m,12 de côté.
Ce chapiteau est orné sur chaque face d'un feuillage taillé en creux.
«Le troisième fragment représente un sommier en grès, orné de feuilles
avec frise sculptée. Sur l'une de ses extrémités cintrées est représenté en
relief Samson déchirant un lion.
«Le quatrième fragment, de forme semblable à celle du sommier ci-
dessus, représente, sur l'une de ses extrémités cintrées, une cigogne por-
tant un reptile dans son bec, et sur la face opposée un enroulement. Sur
les deux faces principales, qui n'ont que 0m,45 de long sur 0™,20 de haut,
sont figurés deux sujets en relief, finement sculptés, représentant: l'un,
les rois mages, conduits par l'étoile devant Hérode, derrière lequel se
tient un sbire armé d'un glaive (saint Matthieu, il, 7, 8), et l'autre, les rois
mages, conduits toujours par l'étoile, devant l'enfant Jésus, porté sur les
genoux de la Vierge (saint Matthieu, n, 10, 11).
«Enfin, le cinquième fragment représente, sur l'une de ses faces, les
bergers apercevant, dans toute la pompe du ciel, un ange du Seigneur,
leur annonçant la naissance du Christ (saint Luc, n, 8-11); sur l'autre face
figure, à droite, l'Annonciation, c'est-à-dire l'ange debout, devant la
Vierge, portant sur une bandelette l'inscription :
AV£ .MARIA.GRA.
taillée en très-beaux caractères (saint Luc, i, 28,29); à gauche la Nativité
(saint Luc, n, 7) avec Joseph , tournant le dos à la Vierge et à l'enfant Jésus
(saint Matthieu, i, 19). Cette sculpture naïve est très-intéressante à cause de
la Vierge qui, nimbée au moment de l'Annonciation, est dépourvue de
l'auréole à la naissance de Jésus, dont la tête est couronnée d'un nimbe
crucifère.
«Tous ces fragments du onzième ou douzième siècle proviennent cer-
tainement de l'abbaye de Saint-Renoît, succursale du monastère de Sainte-