DOI Heft:
[Procès-verbaux des séances]
DOI Artikel:Sous-comité du Haut-Rhin: séance du 26 octobre 1867
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0110
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«La lotir, placée entre Je chœur et la nef, présente à son étage inférieur
les mêmes caractères d'architecture que le chœur. L'étage supérieur por-
tait des fenêtres de la dernière époque ogivale.
«Quelle est l'origine? Quelle était la destination primitive de ce petit
édifice? N'était-ce d'ahord qu'une chapelle? Aucun millésime, aucun docu-
ment jusqu'à ce jour n'esl venu nous le révéler. Ce qu'il y a de certain,
c'est qu'il servit d'église paroissiale dès la fin du douzième siècle, ainsi
que le prouvent le décret de l'évêque de Besançon, Uumhert, en 1174
(Trouillat, Archives du diocèse de Bâlé), et la bulle du pape Alexandre 111,
en 1177 (Schœpflin, Als. dipL).
«Mais la déclivité du terrain s'opposa toujours à ce que l'on ajoutât une
nef convenable à ce chœur. 11 porte, en effet, la trace de trois ou quatre
nefs différentes, dont la plus importante a dû être bâtie au quinzième ou
au seizième siècle. Plus tard, cette nef a encore été allongée d'un tiers;
elle était basse, sans caractère, étroite, humide (le pavé était de lm,10 en
contre-bas du sol) et insuffisante pour la population de la paroisse.
«Pour ces motifs, les communes demandèrent et obtinrent l'autorisation
de reconstruire un chœur et une nef sur un plan plus élevé, en prolon-
gement de l'ancien chœur et de la tour. Le conseil des bâtiments approuva
un plan d'architecture romane s'harmonisant avec l'ancien édifice, avec
faculté d'élever l'ancienne tour, parce que le défaut d'espace empêchait
d'en construire une nouvelle sur la façade. L'exécution de ce plan, confiée
à M. Genty, architecte à Belfort, louche à sa fin.
«Les anciens murs de la tour, qui paraissaient très-solides, fléchirent
sous le poids de la nouvelle construction; il fallut reprendre en sous-œuvre,
ce qui vaudra une dépense supplémentaire évaluée à 4,000 fr. De plus, l'an-
cien chœur demandait des restaurations considérables. On a refait le
jointement extérieur, renouvelé la charpente cl la couverture, réparé la
corniche intérieure et rétabli dans sa forme primitive l'une des fenêtres
qui avait été mulilée et agrandie.
«Toutes ces dépenses, non prévues au devis, seront très-onéreuses aux
communes et ne pourront être couvertes que par des emprunts.
«Si le comité croit devoir s'intéresser à notre monument, et s'il veut
bien nous allouer quelque secours dans les circonstances présentes, nous
lui en conserverons une profonde reconnaissance.))
Plusieurs membres, sans repousser d'une manière absolue la demande
sus-énoncée, sont d'avis que la Société doit apporter la plus grande ré-
serve dans les sommes à allouer pour l'entretien ou la réparation d'édifices,
soit religieux, soit civils, affectés à un service public; ces sortes de dépenses
«La lotir, placée entre Je chœur et la nef, présente à son étage inférieur
les mêmes caractères d'architecture que le chœur. L'étage supérieur por-
tait des fenêtres de la dernière époque ogivale.
«Quelle est l'origine? Quelle était la destination primitive de ce petit
édifice? N'était-ce d'ahord qu'une chapelle? Aucun millésime, aucun docu-
ment jusqu'à ce jour n'esl venu nous le révéler. Ce qu'il y a de certain,
c'est qu'il servit d'église paroissiale dès la fin du douzième siècle, ainsi
que le prouvent le décret de l'évêque de Besançon, Uumhert, en 1174
(Trouillat, Archives du diocèse de Bâlé), et la bulle du pape Alexandre 111,
en 1177 (Schœpflin, Als. dipL).
«Mais la déclivité du terrain s'opposa toujours à ce que l'on ajoutât une
nef convenable à ce chœur. 11 porte, en effet, la trace de trois ou quatre
nefs différentes, dont la plus importante a dû être bâtie au quinzième ou
au seizième siècle. Plus tard, cette nef a encore été allongée d'un tiers;
elle était basse, sans caractère, étroite, humide (le pavé était de lm,10 en
contre-bas du sol) et insuffisante pour la population de la paroisse.
«Pour ces motifs, les communes demandèrent et obtinrent l'autorisation
de reconstruire un chœur et une nef sur un plan plus élevé, en prolon-
gement de l'ancien chœur et de la tour. Le conseil des bâtiments approuva
un plan d'architecture romane s'harmonisant avec l'ancien édifice, avec
faculté d'élever l'ancienne tour, parce que le défaut d'espace empêchait
d'en construire une nouvelle sur la façade. L'exécution de ce plan, confiée
à M. Genty, architecte à Belfort, louche à sa fin.
«Les anciens murs de la tour, qui paraissaient très-solides, fléchirent
sous le poids de la nouvelle construction; il fallut reprendre en sous-œuvre,
ce qui vaudra une dépense supplémentaire évaluée à 4,000 fr. De plus, l'an-
cien chœur demandait des restaurations considérables. On a refait le
jointement extérieur, renouvelé la charpente cl la couverture, réparé la
corniche intérieure et rétabli dans sa forme primitive l'une des fenêtres
qui avait été mulilée et agrandie.
«Toutes ces dépenses, non prévues au devis, seront très-onéreuses aux
communes et ne pourront être couvertes que par des emprunts.
«Si le comité croit devoir s'intéresser à notre monument, et s'il veut
bien nous allouer quelque secours dans les circonstances présentes, nous
lui en conserverons une profonde reconnaissance.))
Plusieurs membres, sans repousser d'une manière absolue la demande
sus-énoncée, sont d'avis que la Société doit apporter la plus grande ré-
serve dans les sommes à allouer pour l'entretien ou la réparation d'édifices,
soit religieux, soit civils, affectés à un service public; ces sortes de dépenses