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[Mémoires]
DOI Artikel:Siffer, Jér. Ans.: Note sur quelques antiqués de l'ére celtique de l'époque gallo-romaine et du moyen âge déposées à l'hotel de ville de Niederbronn
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un cordon en saillie sépare la partie supérieure, comprenant le bassin, de
la partie inférieure; sur l'une de ses faces latérales se trouvent, en majus-
cules romaines, ces trois lettres DOM (Domus).
Ce petit monument, sans offrir une grande valeur, présente cependant
un certain intérêt au point de vue archéologique; selon moi, c'est une
pierre thuriféraire, c'est-à-dire un encensoir païen. Le bassin, c'est la cas-
solette, le réchaud, le four, où les idolâtres brûlaient l'encens et les herbes
odoriférantes, devant leurs divinités.
L'inscription, quoique très-incomplète, n'est pas moins digne de fixer
l'attention des amis de l'antiquité : les trois lettres qui la composent, appar-
tiennent, d'après moi, à la formule : In honorent domus divinœ (en l'hon-
neur de la maison divine). Celte formule, dans le sens des mots, s'applique
à un édifice sacré. Mais la plupart des archéologues pensent, qu'elle énonce
seulement des vœux pour la prospérité de la maison impériale, et qu'elle
n'est bien souvent qu'une adulation adressée à la famille de l'empereur
régnant. Ce qui est certain, c'est qu'elle était, dans les derniers temps de
l'empire romain, d'un usage si général qu'on la plaçait indifféremment sur
les monuments civils et sur les monuments religieux. En raison de la desti-
nation attribuée à la pierre qui la contient, je crois pouvoir la rapporter,
dans le cas présent, à un monument religieux, et si je suis dans le vrai,
la maison divine qu'elle énonce, met hors de doute l'existence d'un temple,
ou au moins d'un édicule sacré, près de la source minérale, à Nieder-
bronn.
M. le docteur Schnœringer, de Brumath, est en possession d'un thuri-
bulum semblable, ayant la même cavité circulaire et à peu près les mêmes
proportions; celui-ci provient d'un petit temple dédié en l'honneur de
Mercure, à Gundershoffen ; il porte ces sigles :
IMIDD
D IVERC
In honorent domus divinœ, Deo Mercurio. D'après cette inscription,
notre pierre thuribulaire pourrait être considérée comme un don offert, à
la fois, au temple et au dieu.
La collection de Niederbronn comprend en outre :
6° Une tête, coiffée d'un bonnet phrygien, provenant d'une sculpture
païenne, et plusieurs autres têtes sculptées, dont l'antiquité romaine est
problématique, au moins pour quelques-unes; ces fragments ont été exhu-
més dans les fondations du Wauxhall;
7° Deux têtes sculptées, enfouies, à côté de bas-reliefs, dans les fonde-
ments de l'ancienne église de Langensoullzbach;
un cordon en saillie sépare la partie supérieure, comprenant le bassin, de
la partie inférieure; sur l'une de ses faces latérales se trouvent, en majus-
cules romaines, ces trois lettres DOM (Domus).
Ce petit monument, sans offrir une grande valeur, présente cependant
un certain intérêt au point de vue archéologique; selon moi, c'est une
pierre thuriféraire, c'est-à-dire un encensoir païen. Le bassin, c'est la cas-
solette, le réchaud, le four, où les idolâtres brûlaient l'encens et les herbes
odoriférantes, devant leurs divinités.
L'inscription, quoique très-incomplète, n'est pas moins digne de fixer
l'attention des amis de l'antiquité : les trois lettres qui la composent, appar-
tiennent, d'après moi, à la formule : In honorent domus divinœ (en l'hon-
neur de la maison divine). Celte formule, dans le sens des mots, s'applique
à un édifice sacré. Mais la plupart des archéologues pensent, qu'elle énonce
seulement des vœux pour la prospérité de la maison impériale, et qu'elle
n'est bien souvent qu'une adulation adressée à la famille de l'empereur
régnant. Ce qui est certain, c'est qu'elle était, dans les derniers temps de
l'empire romain, d'un usage si général qu'on la plaçait indifféremment sur
les monuments civils et sur les monuments religieux. En raison de la desti-
nation attribuée à la pierre qui la contient, je crois pouvoir la rapporter,
dans le cas présent, à un monument religieux, et si je suis dans le vrai,
la maison divine qu'elle énonce, met hors de doute l'existence d'un temple,
ou au moins d'un édicule sacré, près de la source minérale, à Nieder-
bronn.
M. le docteur Schnœringer, de Brumath, est en possession d'un thuri-
bulum semblable, ayant la même cavité circulaire et à peu près les mêmes
proportions; celui-ci provient d'un petit temple dédié en l'honneur de
Mercure, à Gundershoffen ; il porte ces sigles :
IMIDD
D IVERC
In honorent domus divinœ, Deo Mercurio. D'après cette inscription,
notre pierre thuribulaire pourrait être considérée comme un don offert, à
la fois, au temple et au dieu.
La collection de Niederbronn comprend en outre :
6° Une tête, coiffée d'un bonnet phrygien, provenant d'une sculpture
païenne, et plusieurs autres têtes sculptées, dont l'antiquité romaine est
problématique, au moins pour quelques-unes; ces fragments ont été exhu-
més dans les fondations du Wauxhall;
7° Deux têtes sculptées, enfouies, à côté de bas-reliefs, dans les fonde-
ments de l'ancienne église de Langensoullzbach;