DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Spach, Louis: Extraits des ouvrages donnés à la Société
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0232
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Dans la Suisse occidentale c'étaient, au contraire, de riches compositions
qui constituaient les pavés, ou ce que nous appellerions aujourd'hui les
parquets. Des canaux, formés de pierres plates et de tuiles, ou des tuyaux
de terre glaise1, amenaient des eaux vives et salubres dans ces riches de-
meures; presque toujours des hypocaustes servaient aux bains à domicile.
Par le même envoi nous avons reçu une monographie, contenant une
description détaillée d'Avenches (Aventicum, ou Colonia Pia Flavia Constans
Emerita Helvelorum). Un plan magnifique accompagne ce mémoire de
M. Bursian. L'auteur n'admet pas que les rives du lac de Morat se soient
jamais étendues jusqu'au pied des murs d'Avenches; il affirme qu'un canal
mettait la ville en communication avec le lac- et servait au transport des
matériaux de construction, tels que le calcaire jurassique, provenant des
carrières à l'ouest du lac de Neuchâtel.
La topographie de la célèbre colonie romaine est faite de main de maître;
je ne puis toutefois passer sous silence le vif désappointement que j'ai
éprouvé avoir révoquer en doute, l'authenticité de la touchante inscrip-
tion de Julia Alpinula; mais les regrets poétiques ne peuvent défendre une
thèse contestée par l'illustre Mommsen, dans ses Inscriptiones helveticœ.
M. Bursian indique scrupuleusement la direction de l'ancien mur d'en-
ceinte, dont on peut suivre les traces sur une bonne partie de son ancien
parcours. Il était, de 200 en 200 pas, muni de tours massives, qui s'ou-
vraient à l'intérieur et offraient un refuge aux défenseurs de la ville. Tous
les environs d'Avenches étaient sillonnés de voies romaines, routes que
nous appellerions impériales et chemins vicinaux. Partout on trouve la
trace de ces voies de communication. M. Bursian signale aussi l'existence
d'un ancien aqueduc, qui amenait les eaux à quelques lieues de distance
du canton actuel de Fribourg. Dans l'enceinte même de la ville antique, il
signale scrupuleusement la place de l'ancien théâtre, d'un amphithéâtre,
d'un forum, d'une curie, d'une schola, halle dédiée à une notabilité lo-
cale, savoir, G. Cluvius Maccr, qui remplacera dorénavant, comme per-
sonnage réel, démontré par les fragments d'inscriptions, l'inscription apo-
cryphe de Julia Alpinula.
D'après une hypothèse plausible de M. Bursian, la ville moderne d'A-
venches occupe le site de l'ancien capitole d'Avenlicum. Il faut lire dans le
mémoire même la description de la colonne isolée, connue sous le nom
du Cigognier, et-les indications données par les découvertes récentes de
poteries, de fragments divers et de statuettes.
M. Meyer, directeur du cabinet de médailles à Zurich, est l'auteur d'un
t. Tubuli fictiles.
Dans la Suisse occidentale c'étaient, au contraire, de riches compositions
qui constituaient les pavés, ou ce que nous appellerions aujourd'hui les
parquets. Des canaux, formés de pierres plates et de tuiles, ou des tuyaux
de terre glaise1, amenaient des eaux vives et salubres dans ces riches de-
meures; presque toujours des hypocaustes servaient aux bains à domicile.
Par le même envoi nous avons reçu une monographie, contenant une
description détaillée d'Avenches (Aventicum, ou Colonia Pia Flavia Constans
Emerita Helvelorum). Un plan magnifique accompagne ce mémoire de
M. Bursian. L'auteur n'admet pas que les rives du lac de Morat se soient
jamais étendues jusqu'au pied des murs d'Avenches; il affirme qu'un canal
mettait la ville en communication avec le lac- et servait au transport des
matériaux de construction, tels que le calcaire jurassique, provenant des
carrières à l'ouest du lac de Neuchâtel.
La topographie de la célèbre colonie romaine est faite de main de maître;
je ne puis toutefois passer sous silence le vif désappointement que j'ai
éprouvé avoir révoquer en doute, l'authenticité de la touchante inscrip-
tion de Julia Alpinula; mais les regrets poétiques ne peuvent défendre une
thèse contestée par l'illustre Mommsen, dans ses Inscriptiones helveticœ.
M. Bursian indique scrupuleusement la direction de l'ancien mur d'en-
ceinte, dont on peut suivre les traces sur une bonne partie de son ancien
parcours. Il était, de 200 en 200 pas, muni de tours massives, qui s'ou-
vraient à l'intérieur et offraient un refuge aux défenseurs de la ville. Tous
les environs d'Avenches étaient sillonnés de voies romaines, routes que
nous appellerions impériales et chemins vicinaux. Partout on trouve la
trace de ces voies de communication. M. Bursian signale aussi l'existence
d'un ancien aqueduc, qui amenait les eaux à quelques lieues de distance
du canton actuel de Fribourg. Dans l'enceinte même de la ville antique, il
signale scrupuleusement la place de l'ancien théâtre, d'un amphithéâtre,
d'un forum, d'une curie, d'une schola, halle dédiée à une notabilité lo-
cale, savoir, G. Cluvius Maccr, qui remplacera dorénavant, comme per-
sonnage réel, démontré par les fragments d'inscriptions, l'inscription apo-
cryphe de Julia Alpinula.
D'après une hypothèse plausible de M. Bursian, la ville moderne d'A-
venches occupe le site de l'ancien capitole d'Avenlicum. Il faut lire dans le
mémoire même la description de la colonne isolée, connue sous le nom
du Cigognier, et-les indications données par les découvertes récentes de
poteries, de fragments divers et de statuettes.
M. Meyer, directeur du cabinet de médailles à Zurich, est l'auteur d'un
t. Tubuli fictiles.