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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 5.1866-1867

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[Mémoires]
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Spach, Louis: Extraits des ouvrages donnés à la Société
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https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0236

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— 90 —

Dans le même fascicule, M. Ettmùller parle des peintures à fresque de
Constance, du commencement du quatorzième siècle. Au moyen âge les
châteaux, les palais seuls renfermaient des peintures à fresque; plus tard
ce luxe s'étendit aux maisons des particuliers. A Constance, on trouve dans
la maison Schroff des fresques décrites par M. Mone; ce sont des dessins
ou des peintures représentant des femmes et des jeunes filles occupées à
écorcer, à tisser le chanvre, à filer, à dévider la soie; à découper du drap;
à coudre des ceintures; à faire leur toilette; à parcourir des manuscrits
Plus d'une de ces peintures a disparu, par exemple des scènes de bain.
M. Ettmùller, à l'aide du Parzival, poëme de Wolfram d'Eschenbach, de la
Chronique impériale (Kaiser-Chronik), du Suchenwirt, etc., etc., donne
un savant commentaire de ces charmantes peintures du quatorzième siècle,
et cherche à en fixer la valeur intrinsèque, en les comparant, par exemple,
aux peintures de la collection Manesse. La naïveté en fait le charme prin-
cipal; dans le manuscrit Manesse, ce sont les figures féminines qui offrent
le plus d'attrait; presque toutes ont la tète penchée et quelque chose d'i-
déal dans l'expression de la figure et dans la pose. Les fresques de Con-
stance nous introduisent surtout dans la vie de fabrique. L'artiste apparte-
nait évidemment à l'école souabe.

Nous retrouvons encore une fois M. Lùbke dans ces livraisons récentes
de Zurich. Il s'est occupé, dans une petite et intéressante monographie, des
peintures sur verre du couvent de Wettingen (près de Bade, en Argovie).
Ce monastère, fondé en 1227, dans une pittoresque contrée, a donné pen-
dant quelque temps un asile à la dépouille mortelle de l'empereur Albert Ier
d'Autriche, avant qu'elle ne fût transférée à Spire. Le sarcophage existe
encore; il n'a point été détruit dans l'incendie qui consuma le couvent en
1509. Le cloître au sud de l'église a de même été épargné dans ce sinistre;
c'est là que se trouvent les peintures sur verre décrites par Ettmùller;
elles datent de 1294; ce sont les plus anciennes de la Suisse; elles sont
consacrées à la glorification de la sainte Vierge. Dans une autre partie du
cloître on remarque des peintures sur verre plus récentes; ce sont des
scènes bibliques et de l'histoire suisse. La bataille de Morgarten et Tell y
figurent en première ligne. C'est, comme sur les poêles, une alliance des
faits bibliques avec les faits de l'histoire nationale.

L. Spach.
 
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