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[Mémoires]
DOI article:Mossmann, Xavier: La guerre des Six deniers à Mulhouse: à monsieur Fr. Engel-Dollfus
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0264
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taient encore Lien peu d'adeptes, avant l'édition des chroniques de Closener,
de Kœnigshofcn et de Ecrier, donnée par la ville de Strasbourg-, avant la
publication des Traditiones de Wissembourg, avant les éditions de la
Chronique des dominicains de Guebwiller, des Annales des dominicains de
Golmar, avant l'entreprise malheureusement avortée du Codex diploma-
tique de Haguenau, feu M. le pasteur Graff, auteur lui-même d'excellentes
études sur l'histoire de Mulhouse, eut l'honneur de montrer le chemin en
publiant avec une sobriété, une exactitude, une correction vraiment scien-
tifique, «les Histoires de la ville de Mulhouse du greffier Henri Pétri»,
dont le manuscrit se conserve encore dans ses archives. C'est à ce livre
que je renvoie les curieux : ils y verront avec quel sans-gêne les faits sont
traités. Ce seul exemple doit démontrer la nécessité de mettre en regard
de notre histoire, telle que les auteurs l'ont écrite, les pièces diploma-
tiques déposées dans nos archives. La proportion, la certitude, l'exacte
appréciation de notre passé sont au prix de ce contrôle.
Je traiterai peut-être un jour plus longuement, des circonstances qui
ont amené Mulhouse à quitter l'alliance des villes impériales pour s'unir
à la Suisse. Pour aujourd'hui, j'ajouterai seulement que le rétablissement
delà paix par le duc Sigismond n'impliquait pas un renoncement à la po-
litique traditionnelle de la maison d'Autriche. Au moment où il rendait sa
sentence, un autre conflit non moins inique avait surgi avec Conrad Kieffer
de Bondorff ou Boncourt, et il savait que Mulhouse gagnait peu de chose
en faisant sa paix avec Pierre de Réguisheim.
X. MOSSMANN.
taient encore Lien peu d'adeptes, avant l'édition des chroniques de Closener,
de Kœnigshofcn et de Ecrier, donnée par la ville de Strasbourg-, avant la
publication des Traditiones de Wissembourg, avant les éditions de la
Chronique des dominicains de Guebwiller, des Annales des dominicains de
Golmar, avant l'entreprise malheureusement avortée du Codex diploma-
tique de Haguenau, feu M. le pasteur Graff, auteur lui-même d'excellentes
études sur l'histoire de Mulhouse, eut l'honneur de montrer le chemin en
publiant avec une sobriété, une exactitude, une correction vraiment scien-
tifique, «les Histoires de la ville de Mulhouse du greffier Henri Pétri»,
dont le manuscrit se conserve encore dans ses archives. C'est à ce livre
que je renvoie les curieux : ils y verront avec quel sans-gêne les faits sont
traités. Ce seul exemple doit démontrer la nécessité de mettre en regard
de notre histoire, telle que les auteurs l'ont écrite, les pièces diploma-
tiques déposées dans nos archives. La proportion, la certitude, l'exacte
appréciation de notre passé sont au prix de ce contrôle.
Je traiterai peut-être un jour plus longuement, des circonstances qui
ont amené Mulhouse à quitter l'alliance des villes impériales pour s'unir
à la Suisse. Pour aujourd'hui, j'ajouterai seulement que le rétablissement
delà paix par le duc Sigismond n'impliquait pas un renoncement à la po-
litique traditionnelle de la maison d'Autriche. Au moment où il rendait sa
sentence, un autre conflit non moins inique avait surgi avec Conrad Kieffer
de Bondorff ou Boncourt, et il savait que Mulhouse gagnait peu de chose
en faisant sa paix avec Pierre de Réguisheim.
X. MOSSMANN.