NOTES GÉNÉALOGIQUES
SUR UNE ANCIENNE FAMILLE PATRICIENNE
DE STRASBOURG.
9
(Une relique de l'ancienne bibliothèque de la ville.)
Parmi les sources les plus précieuses où venaient puiser tous ceux qui
s’occupaient de l’histoire de notre ville, figuraient la consciencieuse et
riche compilation de Reichard sur nos familles strasbourgeoises, et les
manuscrits héraldiques de Luck. Ces nombreux volumes, rangés dans la
première salle (côté sud) de la bibliothèque de Strasbourg, renfermaient
des données péniblement recueillies dans les actes publics ou dans des
monuments aujourd’hui détruits, et offraient presque sur chaque page
plusieurs écussons dessinés à la plume et enluminés avec soin. Aujourd’hui
qu’ils ont disparu, un extrait même lacuneux a encore son importance et
peut un jour devenir utile. Je crois donc pouvoir offrir aux lecteurs de
notre Bulletin les notes suivantes, exactement transcrites, il y a vingt
ans, du IVe vol. de Reichard, intitulé : Genealogie uncl Wappen der vor-
nehmen cdt bürgerlichen Geschlechter in Strassburg. Ces extraits fournissent
des données sur la famille Schott, qui a joué un rôle important dans
notre ville, et dont le nom figure avec honneur parmi les premiers ma-
gistrats, dans les rangs du clergé, aussi bien que parmi les littérateurs de
la renaissance classique. C’est sous l’ammeister Pierre Schott que fut
rédigé l’ancien Schwôrbrief; son fils, de même nom, fut un des membres
les plus estimés et les plus savants du clergé de Strasbourg, et tint un
rang élevé parmi nos humanistes du quinzième siècle; une de ses filles,
poëte et amie des belles-lettres comme son frère,-harangua l’empereur
Maximilien en langue latine, sous l’humble vêtement de dominicaine.
Anne Schott s’était faite religieuse au couvent de Sainte-Marguerite, où
elle partagea son temps entre l’étude et la prière. Elle dut être suivie
dans cet asile par une autre parente du nom d’Odile, à une époque où
SUR UNE ANCIENNE FAMILLE PATRICIENNE
DE STRASBOURG.
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(Une relique de l'ancienne bibliothèque de la ville.)
Parmi les sources les plus précieuses où venaient puiser tous ceux qui
s’occupaient de l’histoire de notre ville, figuraient la consciencieuse et
riche compilation de Reichard sur nos familles strasbourgeoises, et les
manuscrits héraldiques de Luck. Ces nombreux volumes, rangés dans la
première salle (côté sud) de la bibliothèque de Strasbourg, renfermaient
des données péniblement recueillies dans les actes publics ou dans des
monuments aujourd’hui détruits, et offraient presque sur chaque page
plusieurs écussons dessinés à la plume et enluminés avec soin. Aujourd’hui
qu’ils ont disparu, un extrait même lacuneux a encore son importance et
peut un jour devenir utile. Je crois donc pouvoir offrir aux lecteurs de
notre Bulletin les notes suivantes, exactement transcrites, il y a vingt
ans, du IVe vol. de Reichard, intitulé : Genealogie uncl Wappen der vor-
nehmen cdt bürgerlichen Geschlechter in Strassburg. Ces extraits fournissent
des données sur la famille Schott, qui a joué un rôle important dans
notre ville, et dont le nom figure avec honneur parmi les premiers ma-
gistrats, dans les rangs du clergé, aussi bien que parmi les littérateurs de
la renaissance classique. C’est sous l’ammeister Pierre Schott que fut
rédigé l’ancien Schwôrbrief; son fils, de même nom, fut un des membres
les plus estimés et les plus savants du clergé de Strasbourg, et tint un
rang élevé parmi nos humanistes du quinzième siècle; une de ses filles,
poëte et amie des belles-lettres comme son frère,-harangua l’empereur
Maximilien en langue latine, sous l’humble vêtement de dominicaine.
Anne Schott s’était faite religieuse au couvent de Sainte-Marguerite, où
elle partagea son temps entre l’étude et la prière. Elle dut être suivie
dans cet asile par une autre parente du nom d’Odile, à une époque où