Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 9.1874/​75(1876)

DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:
Straub, A.: La premiére pierre de l'ancienne église des dominicains a Strasbourg
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.23592#0227

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA PREMIÈRE PIERRE

DE L’ANCIENNE ÉGLISE DES DOMINICAINS

A STRASBOURG.

Une découverte très-intéressante a été faite en décembre 1873, à l’oc-
casion du déblaiement des décombres et des matériaux de l’ancienne
église des Dominicains ou Temple-Neuf: c’est celle de la première pierre
posée le 26 juin 1254, par l’évêque Henri de Staleck. L’attention avait
été attirée sur cet objet par le passage suivant, extrait d’une chronique
manuscrite de l’abbaye de Saint-Paul en Carinthie, et cité par Bœhmer:
<l1254 4 Kal. Jun : inchoata est 'prima fossio fundamenti ecclesie fra-
trum predicatorum. Postea 6 Kal. Jul. positus est lapis primarius a Do-
mino H. ep. de Stalecke, rétro majus altare inter cornu dextrum et murum
circa pedes octo subtus terram, et nomen episcopi scriptum est in eodem.
Et 4 Kal. Jul. inchoatus est mur us '. »

La précision avec laquelle l’annaliste des Dominicains a indiqué la
place de cette pierre devait, malgré l’incertitude sur l’emplacement de
l’ancien autel, provoquer des recherches. Grâce aux soins de M. l’architecte
Salomon, chargé de la nouvelle construction, elles eurent plein succès
et mirent au jour un petit monument d’une rare valeur pour les études
archéologiques.

La pierre, haute de 30 centimètres, large de 16, épaisse de 9, a été
retirée presque intacte. Elle montre, outre l’inscription indiquée par l’an-
naliste de Bœhmer, et donnée en beaux caractères majuscules, YAgnusDei,
incisé dans la moitié inférieure de la pierre, et portant non la bannière
triomphale, mais une croix dont les extrémités supérieures se composent
de fleurons. Toute l’image est à fleur de la pierre; pour lui donner un
relief, le sculpteur a ménagé un creux autour des contours. Notre planche 1

1. Notœ historicœ Argentinenses, apud Bœhmer, Fontes rerum germanicarum.
Stuttgart, 1853. T. III, p. 114. D’après Bœhmer, ces notes sont tirées des annales du cou-
vent des dominicains de Strasbourg, continuées jusqu’à la fin du treizième siècle et
faisant partie du manuscrit d’Ellenhart.
 
Annotationen