NOTE
SUR UN
RECUEIL D’INSCRIPTIONS FAIT PAR THOMAS WOLF, DE STRASBOURG,
AU COMMENCEMENT DU SEIZIÈME SIÈCLE,
Par C. SCHMIDT.
La Bibliothèque (le Strasbourg possédait, avant la guerre, deux volumes
manuscrits de Sehôpflin contenant, sous le titre d’Alsatia litterata, des
notes sur les savants et les littérateurs alsaciens. Quand, il y a trente ans,
je fis des recherches sur le chanoine strasbourgeois Thomas Wolf, un de
nos humanistes du commencement du seizième siècle, je trouvai dans le
second des deux volumes de Sehôpflin l’indication d’un ouvrage que Wolf
aurait écrit sur les antiquités romaines. Wolf fit ses études à Bologne ; il
passa dix ans dans cette Université; dans l’intervalle il visita Padoue,
Mantoue, Rome, et probablement d’autres villes. En 1509 il retourna en
Italie; le 9 octobre de cette année il mourut à Rome. On savait par ses con-
temporains qu’il s’était adonné avec beaucoup de zèle aux études archéolo-
giques, telles qu’on les comprenait alors; vers 1506 le professeur Zasius,
de Fribourg, lui écrivit: « Lors de ton séjour à Rome, du temps de tes
«études, tu es allé jusqu’à mettre en danger ta vie pour retirer de l’oubli les
« monuments cachés de l’antiquité romaine; nous espérons que tu ne tarde-
« ras pas à les publier1. » L’ouvrage mentionné par Sehôpflin devait donc
avoir un intérêt d’autant plus grand, qu’à l’époque de Wolf l’archéologie
était encore, de ce côté-ci des Alpes, une nouveauté dont on ne s’occu-
pait que rarement. Le volume était cité comme se trouvant à la biblio-
thèque de Bâle ; j’écrivis au bibliothécaire de cette ville pour m’en infor-
1. En tête de Peutinger, Sermones convivales de Germanice antiquitatibus. Strasb.
1506, in-4°.
SUR UN
RECUEIL D’INSCRIPTIONS FAIT PAR THOMAS WOLF, DE STRASBOURG,
AU COMMENCEMENT DU SEIZIÈME SIÈCLE,
Par C. SCHMIDT.
La Bibliothèque (le Strasbourg possédait, avant la guerre, deux volumes
manuscrits de Sehôpflin contenant, sous le titre d’Alsatia litterata, des
notes sur les savants et les littérateurs alsaciens. Quand, il y a trente ans,
je fis des recherches sur le chanoine strasbourgeois Thomas Wolf, un de
nos humanistes du commencement du seizième siècle, je trouvai dans le
second des deux volumes de Sehôpflin l’indication d’un ouvrage que Wolf
aurait écrit sur les antiquités romaines. Wolf fit ses études à Bologne ; il
passa dix ans dans cette Université; dans l’intervalle il visita Padoue,
Mantoue, Rome, et probablement d’autres villes. En 1509 il retourna en
Italie; le 9 octobre de cette année il mourut à Rome. On savait par ses con-
temporains qu’il s’était adonné avec beaucoup de zèle aux études archéolo-
giques, telles qu’on les comprenait alors; vers 1506 le professeur Zasius,
de Fribourg, lui écrivit: « Lors de ton séjour à Rome, du temps de tes
«études, tu es allé jusqu’à mettre en danger ta vie pour retirer de l’oubli les
« monuments cachés de l’antiquité romaine; nous espérons que tu ne tarde-
« ras pas à les publier1. » L’ouvrage mentionné par Sehôpflin devait donc
avoir un intérêt d’autant plus grand, qu’à l’époque de Wolf l’archéologie
était encore, de ce côté-ci des Alpes, une nouveauté dont on ne s’occu-
pait que rarement. Le volume était cité comme se trouvant à la biblio-
thèque de Bâle ; j’écrivis au bibliothécaire de cette ville pour m’en infor-
1. En tête de Peutinger, Sermones convivales de Germanice antiquitatibus. Strasb.
1506, in-4°.