Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

DOI Heft:
No 3 (1901)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0030
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

21

CONDUCTEUR DE CHAR

souvient que le mouleur de l’école française pré-
tendait qu’ils étaient moulés sur nature, opinion
peut-être un peu naïve d’un artisan de goût mais
répondant certes à un sentiment juste. Les veines
sont visibles et les orteils ont une vie, un tact
étonnant.

L’on a songé à une seconde figure, une victoire

(i) Ravenstein, n° 323. Cruche attique à figures noires
rehaussées de blanc, h. 0,213. Dans le champ épargné
sur le fond noir, un quadrige dépassant le poteau d’arri-
vée pc int en blanc. Sur le char, le cocher vêtu d’une

peut-être, qui aurait
été placée aux côtés
du cocher.

En tous cas, un pe-
tit bras, qui a été
trouvé avec les autres
fragments, ne peut,
étant donné ses dimen-
sions, avoir appartenu
à une telle figure. Sa
main tient d’ailleurs
un fragment de lanière
ou de longe. M. Ho-
molle a pensé que deux
petits valets d’écurie
auraient pu tenir les
chevaux par la bride et
encadrer ainsi l’atte-
lage.

Et maintenant ima-
ginons-nous l’ensemble
ainsi reconstitué. L’au-
rige n’en est que le
couronnement et la
place qu’il occupe au
sommet du groupe en
pyramide atténuera la
raideur de son attitude
où il subsiste encore de
l’archaïsme. Si nous
songeons au corps nu
dont les formes s’accu-
sent sous les draperies,
le mouvement des han-
ches nous semble mala-
droit et guindé. Les
chevaux qui s’avan -
çaient d’une allure tran-
quille, devaient être,
à en juger par les pieds
conservés, d’une grâce

nerveuse bien digne de
(Vase du musée.) (1). part attique du début

du Ve siècle. Cet art
était célèbre pour ses représentations d’animaux et
involontairement le nom de Calamis vient à l’esprit.

Mais il est plus sage de n’attribuer l’œuvre à
aucun maître déterminé, car ne pourrait-on pas
songer aussi bien à Pythagoras de Rhégion, autre
bronzier illustre ?

Telle est la beauté des œuvres originales grec-

longue tunique blanche à plis, serrée à la taille par une
ceinture noire, tient les rênes des deux mains ; de plus,
dans la main droite, il tient une longue baguette. Dans
le champ, inscriptions simulées.
 
Annotationen