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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 4 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0040
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

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à Nuremberg en 1576; et classée, comme les Méta-
morphoses, parmi ses œuvres les plus réputées.

Il paraît ressortir des détails qu’on vient de lire
sur les œuvres du peintre et graveur allemand que
la décoration du tonnelet du Musée de Bruxelles
est tout au moins apparentée de très près à ces
dernières. Les portraits des personnages de l’anti-
quité, les citations de certains passages du Livre
des Proverbes, les explications latines qui accom-
pagnent tous les sujets traités dans la gravure du
tonnelet, cela ne semble-t-il pas devoir faire repor-
ter la pensée vers les œuvres que nous venons de
citer ? Mais nous

devons néan-
moins nous ré-
soudre pour le
moment à rester
dans le domaine
des conjectures.

Puissent des in-
vestigations nou-
velles nous don-
ner, dans la suite,
la certitude abso-
lue que la belle
ornementation
des deux pièces
du Musée de la
Porte de liai est
due au burin du

célèbre peintre et ornemaniste allemand ! La va-
leur archéologique et artistique du tonnelet, déjà
considérable, serait par là notablement augmentée.

Ouoi qu’il en soit, entre tous les accroissements
du Musée de Bruxelles, opérés durant ces dernières
années, le tonnelet d’armure est digne, à tous
égards, d’attirer l’attention des artistes, des archéo-
logues et, spécialement, des amateurs d’armes et
d’armures anciennes.

E. DE P. DE DA N.

JACQUES DU BRŒUCQ.

LA section artistique de la Commission royale
belge des Échanges internationaux a fait
mouler récemment une importante série d’œuvres
de Jacques Du Brœucq le Vieux, dont les originaux
appartiennent à l’église Sainte Waudru, à Mons.

Du Brœucq, célèbre architecte et sculpteur,
mourut à Mons en 1584 ; il portait comme son
contemporain Jehan Mone, auteur du retable de
l’église de Hal, le titre de « Maistre-artiste de
l’Empereur ». En 1535, il exécuta le dessin sur
parchemin — conservé dans les Archives del’Etatà

Mons — d’un jubé, qui fut érigé dans l’église
Sainte-Waudru. Une copie exacte de ce dessin se
trouve exposée au fond du grand hall du Musée du
Cinquantenaire, contre le moulage de la cheminée
du Franc de Bruges.

La partie architecturale, en marbre noir, fut con-
fiée au Dinantais Hubert Nonnon, qui la termina
en 1541. Elle se composait de trois grandes arca-
des à plein cintre dont les archivoltes retombaient
sur des faisceaux de colonnes élégamment ornées ;
deux de ces arcades abritaient des autels ; celle du
milieu donnait accès dans le chœur ; au-dessus

régnait une gale-
rie pleine, sur la
face de laquelle
des groupes de
colonnettes, por-
tées par des con-
soles, marquaient
neuf divisions,
dont trois,corres-
pondant chacune
à l’axe d’une des
arcades, for-
maient des niches
en encorbelle-
ment.

La Convention
Nationale fit dé-
molir ce jubé ;

mais une bonne partie des sculptures d’albâtre
dont Jacques Du Brœucq l’avait décoré ont été
conservées. Grâce aux recherches de MM. Lacroix,
architecte de l’État à Mons, et L De Villers, son
successeur, nous connaissons la place qu’elles occu-
paient et les sujets de celles qui ont disparu.

Dans les niches surmontant les arcades se trou-
vaient les trois Vertus théologales ; plus bas, entre
les archivoltes et au-dessus des faisceaux de colon-
nes, les quatre Vertus cardinales ; le retour vers
l’autel de Saint Biaise portait un bas-relief repré-
sentant la Flagellation et l’on voyait sur le retour
opposé le Portement de la Croix.

Les anciens comptes de Sainte-Waudru nous
apprennent que du côté du chœur se trouvaient les
statues du Sauveur, de David et de Moïse ; puis,
sous la petite balustrade couronnant le jubé, sept
istoirettes parmi lesquelles l’histoire de Criste en
gise de jardinier et celle où Saint Tomas met scs
dois en la plaie. De la grande nef se voyaient aussi
des istoirettes, entre autres celle où Pilate lave ses
mains et celle où Pilate rencontre Crist aux iuis
(juifs) et dit Ecce Homo.

Les comptes de 1544 à 1548 citent encore
comme placées au jubé des sculptures représentant
la mort d’Ananias et de sa femme, le Christ au
 
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