Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

DOI Heft:
No 5 (1902)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0045
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
36

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

M.CUYPERS, consul de Belgique à Salonique,
a fait don d’une série de photographies de monu-
ments antiques et byzantins de Macédoine et plus
spécialement de Salonique.

M. LE BARON DE WOELMONT vient de
faire don d’un pied de bénitier (?), en pierre sculp-
tée; travail du xvie siècle; provenant de l’église
de Lustin (province de Nanur).

La section des anciennes industries d’art a reçu
du même donateur une serviette damassée, travail
des Flandres où l’on voit la bataille de Malpla-
quet; le duc de Marborough et nombre d’armoiries.

LE TRÉSOR DE MYCÈNES

Reconstitutions galvanoplastiques exposées dans la
salle des moulages (1).

LE touriste non prévenu; qui pénètre pour la
première fois dans la salle centrale du musée
d’AthèneS; reste frappé de stupeur à la vue de la
masse d’or qui s’étale dans les vitrines et dans les
montres. Cette stupeur ne tarde pas à se changer en
une admiration profonde à mesure qu’il découvre
les merveilles que recèle toute cette richesse, et il
croit vraiment rêver lorsqu’il apprend enfin qu’il a
sous les yeux les trésors d’Agamemnon.

Lorsque Henri Schliemann ouvrit; sur l’Acro-
pole de Mycènes, les cinq tombes où; parmi les
corps déposés sans ordre, les bijoux et les objets
d’art semblaient avoir été jetés précipitamment, il
n’hésita pas à croire qu’il se trouvait en présence
des tombes d’Agamemnon et de ses compagnons,
assassinés, et il mit sur le compte de la hâte crain-
tive des meurtriers l’état de bouleversement dans
lequel elles se trouvaient.

Depuis, l’on a passé au crible d’une critique
sévère les imaginations de Schliemann.On est reve-
nu de l’interprétation littérale des poèmes épiques
et des légendes héroïques, et l’on a reconnu que le
désordre constaté dans les tombes de Mycènes 11e
devait être attribué qu’à des effondrements. La
découverte y perd peut-être au point de vue roma-
nesque, mais, à d’autres points de vue, elle a
pris une ampleur insoupçonnée que viennent
élargir tous les jours des trouvailles nouvelles :

(1) Les illustrations qui accompagnent cet article sont
exécutées d’après les reconstitutions de la Galvanoplas-
tische Kimstanstalt de Geisslingen.

c’est toute une civilisation qui renaît à nos yeux,
civilisation dont les peuples avaient gardé confu-
sément le souvenir et dont ils avaient fait honneur

TÊTE DE TAUREAU EN ARGENT AVEC APPLIQUES D’OR.

à de grands rois : Minos, Pélops, Agamemnon,
Priam. Cette civilisation, nous la trouvons de la
Troade à la Grèce continentale, dans toutes les îles
de l’archipel et en Crète. L’archéologie semble
devoir confirmer la légende suivant laquelle ce
serait dans le royaume de Minos que cette civilisa-
tion aurait brillé du plus vif éclat. Les rapports
établis, dès cette époque, entre la Grèce et l’Egypte
ont permis d’en fixer approximativement l’époque
entre les xvie et xie siècles avant notre ère.

Le produit des fouilles de Knossos sera pour la
Crète le pendant de celui des fouilles de Mycènes,
qui fait la gloire des musées d’Athènes.

Ceux-ci ont retenu pour eux ce produit tout en-
tier. Il en résulte que c’est seulement par d’hum-
bles céramiques que l’on doit se faire « en Eu-
 
Annotationen