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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 6 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0052
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

43

monuments viennent
ainsi de réapparaître à
nos yeux. Cinq ou six
mille ans avant J.-C., la
civilisation égyptienne
était déjà vieille de plu-
sieurs siècles certaine-
ment. Quel fouilleur
heureux aura l’honneur
de découvrir ces premiers
établissements où les
Egyptiens eurent le
temps de constituer leur
langue , leur écriture ;
leurs rituels ? Peut-être
faut-il les chercher en
dehors de l’Égypte, car,
dès ces époques lointai-
nes, les rapports de com-
merce étaient intenses,
les migrations des peu-
ples fréquentes. Nous en
trouvons deux preuves
dans ce que les tombes
royales d’Abydos nous
ont appris à connaître.

Tout d’abord, c’est la
présence d’une série de
poteries d’un style tout
à fait spécial et qui sem-
ble bien n’avoir rien
d’égyptien. Pour M. Pé-
trie, appuyé sur l’autorité
du professeur Furtwâng-
ler, ce sont des vases
égéens. M. le professeur
Evans, si compétent dans
tou tes les questions d’ori-
gine de la civilisation des
îles grecques, semble
douter de cette attribution en se basant sur le fait
que l’on n’a pas encore trouvé, dans toute l’aire
d’influence égéenne, un seul point où rattacher ces
poteries, et que, d’autre part, les plus anciennes
pièces découvertes en Crète sont d’un type tout à
fait différent. M. Pottier, le savant conservateur
de la céramique antique au Louvre, semble être du
même avis, tout en admettant qu’il ne serait pas
impossible d’y voir les plus anciens types de vases
du style géométrique des îles. Nous avons cru
qu’il ne serait pas sans intérêt de reproduire ici la
planche de l’ouvrage de M. Petrie (i), représentant

i Petrie, Royal tombs of te first dynasty. Part. II
(London, 1900), planche LIV.

DYNASTIE ÉGYPTIENNE A ABYDOS.

ces singulières poteries dont nous possédons plu-
sieurs fragments dans nos collections.

Mais ce qui est peut-être plus extraordinaire
encore, c’est d’a\Toir rencontré sur ces poteries,
comme sur celles de la première dynastie égyp-
tienne, une série de marques qui, disposées en
tableau, ont soulevé un problème de la plus haute
importance. Nous donnons ici une partie du tableau
dressé par M. Petrie.

Dans la première colonne se trouvent des mar-
ques de poteries égyptiennes préhistoriques ; dans
la 2e, celles des poteries de la ire dynastie, puis les
marques relevées sur celles de la xne et de la xvne
dynastie. Viennent ensuite les signes des alpha-
bets de la Carie et enfin, dans la dernière colonne,
les signçs des alphabets de l’Espagne primitive.


Mm

VASES DE PROVENANCE ETRANGERE DECOUVERTS DANS LES
TOMBES ROYALES DE LA lre
 
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