DOI Heft:
No 10 (1902)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0084
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
75
prendra certainement plus de quarante volumes
in-quarto. Le British Muséum, à Londres, compte
déjà plus de trente mille monuments égyptiens, et
les collections de Paris, Berlin sont à peine
inférieures..., et cependant les fouilles produisent
annuellement un nombre d’antiquités tel que les
découvertes du même genre faites dans le reste du
monde, n’arriveraient pas à l’atteindre.
C’est donc vraiment le moment de former
des collections d’antiquités égyptiennes et c’est
ce que les divers gouvernements des pays les plus
civilisés ont parfaitement compris.
Notre gouvernement n’a pas voulu rester en
arrière dans ce domaine et sa volonté de créer au
sein de nos musées une division égyptienne s’est
affirmée de longue date déjà. Ce que nous possé-
dions était peu de chose malheureusement; les
dernières années ont vu entrer dans nos collections
bon nombre de pièces intéressantes et déjà notre
série d’antiquités égyptiennes permet de donner
au public une idée générale de ce qu’était l’an-
cienne Egypte. Il nous est extrêmement agréable
d’ajouter que l’intérêt que nos visiteurs semblent
porter aux antiquités égyptiennes démontré à l’évi-
dence combien ils s’intéressent à ce côté si vivant de
l’histoire du monde.
(A suivre.) Jean Capart.
NÉCROLOGIE
Le 9 juin dernier est décédé à Bruxelles le lieu-
tenant-général baron NICAISE, aide de camp du
Roi, et ancien inspecteur général de l’artillerie.
Le général Nicaise, qui figurait déjà dans la
Commission de surveillance de l’ancien musée de
la Porte de Hal, était devenu, en 1891, membre
de la Commission de surveillance de nos musées
actuels. Il y faisait partie du Comité des anciennes
industries d’art et antiquités, dont les attributions
s’étendent à nos collections d’armes et d’armures.
soufra*
D O NS
LA bibliothèque des musées a reçu, à titre gra-
cieux, de M. FROHNE, de Copenhague, de
nombreuses planches photographiques et phototy-
piques reproduisant des objets réunis par ce col-
lectionneur.
1 rois planches font connaître le cabinet de cet
amateur distingué. Sous le rapport du choix et de
la présentation des œuvres d’art, cet intérieur, d’un
arrangement très pittoresque, est conçu dans le
goût allemand. Il n’est pas surprenant, dès lors, que
les grès cérames y occupent une place importante :
la fabrication de Siegbourg, deFrechen, de Raeren,
de Creussen et du pays de Nassau y est représentée
par des spécimens de choix que M. Bapst a fait
connaître par une publication spéciale.
Les faïences sont nombreuses et paraissent fort
bien choisies; celles de Delft y occupent une place
tout à fait en évidence. En fait d’orfèvreries, outre
quelques calices et une monstrance, M. Frohne
possède une collection de hanaps et de coupes de
formes variées procédant des ateliers de Nurem-
berg, d’Augsbourg, de Strasbourg, de Ratis-
bonne, etc. Ajoutez à cela des pièces de prove-
nances Scandinaves qui, soit dit en passant, se
ressentent beaucoup de l’influence germanique.
Des reproductions de poinçons renseignent par-
faitement sur l’origine de ces diverses pièces.
Notons enfin les collections de cuillers en argent et
de mouchettes, l’une et l’autre d’une grande variété
de formes.
M. LEJEUNE - VINCENT Fils, qui, avec
l’aide de M. Louis De Pauw, a fouillé l’an dernier
un cimetière belgo-romain, situé à Rettigny, com-
mune de Cherain, province de Luxembourg, a bien
voulu nous faire don d’une tombe complète —
contenant et contenu — de ce cimetière.
Cet intéressant ensemble se compose d’abord des
six dalles de schiste formant la tombe, puis de dé-
TOMBE BELGO-ROMAINE.
bris d’ossements humains calcinés et des objets sui-
vants, représentant le petit mobilier funéraire : des
ciseaux de tondeur, en fer; deux petites cruches
en terre rouge, à une seule anse ; une petite jatte
en terre rouge vernissée et un petit pot en terre
brune.
75
prendra certainement plus de quarante volumes
in-quarto. Le British Muséum, à Londres, compte
déjà plus de trente mille monuments égyptiens, et
les collections de Paris, Berlin sont à peine
inférieures..., et cependant les fouilles produisent
annuellement un nombre d’antiquités tel que les
découvertes du même genre faites dans le reste du
monde, n’arriveraient pas à l’atteindre.
C’est donc vraiment le moment de former
des collections d’antiquités égyptiennes et c’est
ce que les divers gouvernements des pays les plus
civilisés ont parfaitement compris.
Notre gouvernement n’a pas voulu rester en
arrière dans ce domaine et sa volonté de créer au
sein de nos musées une division égyptienne s’est
affirmée de longue date déjà. Ce que nous possé-
dions était peu de chose malheureusement; les
dernières années ont vu entrer dans nos collections
bon nombre de pièces intéressantes et déjà notre
série d’antiquités égyptiennes permet de donner
au public une idée générale de ce qu’était l’an-
cienne Egypte. Il nous est extrêmement agréable
d’ajouter que l’intérêt que nos visiteurs semblent
porter aux antiquités égyptiennes démontré à l’évi-
dence combien ils s’intéressent à ce côté si vivant de
l’histoire du monde.
(A suivre.) Jean Capart.
NÉCROLOGIE
Le 9 juin dernier est décédé à Bruxelles le lieu-
tenant-général baron NICAISE, aide de camp du
Roi, et ancien inspecteur général de l’artillerie.
Le général Nicaise, qui figurait déjà dans la
Commission de surveillance de l’ancien musée de
la Porte de Hal, était devenu, en 1891, membre
de la Commission de surveillance de nos musées
actuels. Il y faisait partie du Comité des anciennes
industries d’art et antiquités, dont les attributions
s’étendent à nos collections d’armes et d’armures.
soufra*
D O NS
LA bibliothèque des musées a reçu, à titre gra-
cieux, de M. FROHNE, de Copenhague, de
nombreuses planches photographiques et phototy-
piques reproduisant des objets réunis par ce col-
lectionneur.
1 rois planches font connaître le cabinet de cet
amateur distingué. Sous le rapport du choix et de
la présentation des œuvres d’art, cet intérieur, d’un
arrangement très pittoresque, est conçu dans le
goût allemand. Il n’est pas surprenant, dès lors, que
les grès cérames y occupent une place importante :
la fabrication de Siegbourg, deFrechen, de Raeren,
de Creussen et du pays de Nassau y est représentée
par des spécimens de choix que M. Bapst a fait
connaître par une publication spéciale.
Les faïences sont nombreuses et paraissent fort
bien choisies; celles de Delft y occupent une place
tout à fait en évidence. En fait d’orfèvreries, outre
quelques calices et une monstrance, M. Frohne
possède une collection de hanaps et de coupes de
formes variées procédant des ateliers de Nurem-
berg, d’Augsbourg, de Strasbourg, de Ratis-
bonne, etc. Ajoutez à cela des pièces de prove-
nances Scandinaves qui, soit dit en passant, se
ressentent beaucoup de l’influence germanique.
Des reproductions de poinçons renseignent par-
faitement sur l’origine de ces diverses pièces.
Notons enfin les collections de cuillers en argent et
de mouchettes, l’une et l’autre d’une grande variété
de formes.
M. LEJEUNE - VINCENT Fils, qui, avec
l’aide de M. Louis De Pauw, a fouillé l’an dernier
un cimetière belgo-romain, situé à Rettigny, com-
mune de Cherain, province de Luxembourg, a bien
voulu nous faire don d’une tombe complète —
contenant et contenu — de ce cimetière.
Cet intéressant ensemble se compose d’abord des
six dalles de schiste formant la tombe, puis de dé-
TOMBE BELGO-ROMAINE.
bris d’ossements humains calcinés et des objets sui-
vants, représentant le petit mobilier funéraire : des
ciseaux de tondeur, en fer; deux petites cruches
en terre rouge, à une seule anse ; une petite jatte
en terre rouge vernissée et un petit pot en terre
brune.