DOI issue:
No 11 (1902)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0092
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
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d’une grande partie de son intérêt, voudront bien
comprendre peu à peu combien chacune de ces
pièces gagnerait, en importance et en valeur édu-
cative, si elle venait prendre rang dans les séries
de nos musées ?
En résumé, ce qui ressort de cette rapide revue
de nos collections égyptiennes est tout d’abord
que nous possédons déjà une base solide pour
former une collection importante, que les circons-
tances sont favorables à ce développement de nos
collections nationales et que les encouragements
que le gouvernement nous a témoignés dans cette
voie nous sont un précieux garant de réussite dans
l’avenir.
Jean Capaht.
OBJETS DES AGES DE LA PIERRE
ET DU BRONZE
provenant des “terramares,, et des “palafittes ,,
de PItalle supérieure*
NOUS venons de recevoir du musée Kircher,
à Rome, en échange de doubles que notre
généreux concitoyen M. Louis Cavens avait mis
à notre disposition dans ce but, une série des plus
intéressantes d’objets des âges de la pierre et du
bronze provenant des terramares et des palafittes
de l’Italie supérieure.
Cet envoi, auquel M. le professeur Pigorini avait
bien voulu présider, nous a été fait avec un soin
particulier.
Chaque pièce, après avoir été judicieusement
choisie, a reçu un numéro d’ordre renvoyant à une
sorte de catalogue, où l’on peut, sous chaque numé-
ro, se renseigner sur la nature et la destination de
l’objet, de même que sur sa provenance. Celle-ci
TERRAMARES ET P ARAF1TT ES ORIENTATES.
PALAFITTES OCCIDENTALES.
y est indiquée, d’abord par le nom de la province,
ensuite par celui de la commune, enfin par celui
de l’endroit précis où la trouvaille a été faite.
* #
On nomme terramares (terres-marnes ou terres
de marnière des monticules artificiels, résultant de
l’accumulation, autour d'antiques habitations hu-
maines, de rejets de diverse nature, de rebuts de
cuisine, de cendres, de débris de poterie et autres
restes d’industrie. Ces gisements archéologiques
sont particuliers au nord de l’Italie' (Emilie, Par-
mesan et Reggionais).
Les palafittes (du mot italien « palafitti », pilo-
tis) sont, comme on le sait, des habitations con-
struites, pour des motifs de défense, au dessus des
eaux tranquilles, sur un plancher soutenu par des
pilotis enfoncés dans la vase.
Les terramares et les palafittes appartiennent,
pour la plupart, au commencement de l’époque
des métaux, c’est-à-dire à l’âge du bronze. Certai-
nes cependant remontent jusqu’à l’âge de la pierre
polie et quelques-unes sont de l’âge du fer.
Il faut distinguer les palafittes orientales des
palafittes occidentales, car, dans la Haute-Italie, les
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d’une grande partie de son intérêt, voudront bien
comprendre peu à peu combien chacune de ces
pièces gagnerait, en importance et en valeur édu-
cative, si elle venait prendre rang dans les séries
de nos musées ?
En résumé, ce qui ressort de cette rapide revue
de nos collections égyptiennes est tout d’abord
que nous possédons déjà une base solide pour
former une collection importante, que les circons-
tances sont favorables à ce développement de nos
collections nationales et que les encouragements
que le gouvernement nous a témoignés dans cette
voie nous sont un précieux garant de réussite dans
l’avenir.
Jean Capaht.
OBJETS DES AGES DE LA PIERRE
ET DU BRONZE
provenant des “terramares,, et des “palafittes ,,
de PItalle supérieure*
NOUS venons de recevoir du musée Kircher,
à Rome, en échange de doubles que notre
généreux concitoyen M. Louis Cavens avait mis
à notre disposition dans ce but, une série des plus
intéressantes d’objets des âges de la pierre et du
bronze provenant des terramares et des palafittes
de l’Italie supérieure.
Cet envoi, auquel M. le professeur Pigorini avait
bien voulu présider, nous a été fait avec un soin
particulier.
Chaque pièce, après avoir été judicieusement
choisie, a reçu un numéro d’ordre renvoyant à une
sorte de catalogue, où l’on peut, sous chaque numé-
ro, se renseigner sur la nature et la destination de
l’objet, de même que sur sa provenance. Celle-ci
TERRAMARES ET P ARAF1TT ES ORIENTATES.
PALAFITTES OCCIDENTALES.
y est indiquée, d’abord par le nom de la province,
ensuite par celui de la commune, enfin par celui
de l’endroit précis où la trouvaille a été faite.
* #
On nomme terramares (terres-marnes ou terres
de marnière des monticules artificiels, résultant de
l’accumulation, autour d'antiques habitations hu-
maines, de rejets de diverse nature, de rebuts de
cuisine, de cendres, de débris de poterie et autres
restes d’industrie. Ces gisements archéologiques
sont particuliers au nord de l’Italie' (Emilie, Par-
mesan et Reggionais).
Les palafittes (du mot italien « palafitti », pilo-
tis) sont, comme on le sait, des habitations con-
struites, pour des motifs de défense, au dessus des
eaux tranquilles, sur un plancher soutenu par des
pilotis enfoncés dans la vase.
Les terramares et les palafittes appartiennent,
pour la plupart, au commencement de l’époque
des métaux, c’est-à-dire à l’âge du bronze. Certai-
nes cependant remontent jusqu’à l’âge de la pierre
polie et quelques-unes sont de l’âge du fer.
Il faut distinguer les palafittes orientales des
palafittes occidentales, car, dans la Haute-Italie, les